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Biographie
Arcade Fire: rencontre heureuse d'un couple sur fond d'événements tragiques.
Neon Bible ( 2007 )Inspiré par l’œuvre posthume de J.K. Toole, Neon Bible aura bénéficié de moyens non-négligeables, faisant de lui le digne successeur de l’incontournable Funeral. Emménagement dans une église près de Montréal principalement, pour une ligne sonore qui démarque ces deux oeuvres avec finesse. Deux autoproductions par ailleurs qui évitent ainsi le lissage ô combien agaçant et récurrent de ces groupes souvent affublés de l’étiquette : The Next Big Thing. Neon Bible conserve donc ces valeurs d’honnêteté, de partage, de richesse établies par Funeral, les exposant avec un peu plus de retenue, à l'instar de l’interprétation de Win Butler, avec un peu plus de simplicité, de nuance, mais toujours autant de virtuosité, et ce goût caractéristique pour les eighties. Et comme si le line-up ne se suffisait pas à lui-même pour concrétiser tout cela, le groupe a, dans un premier temps, décidé de faire appel à Markus Dravs (Bjork, Joseph Arthur,…) et Scott Colburn (Animal Collective,…) pour l’enregistrement, ainsi qu’à Martin Wenk et Jacob Valenzuela, trompettistes de Calexico, Hadjii Bakara (Wolf Parade), Owen Pallett (Final Fantasy) et Pietro Amato (Bell Orchestre) pour l'instrumentation. Dans un second temps, les Canadiens font l’acquisition d’un Orgue de Barbarie, d’un steel-drum et autres pédales à effet, sans oublier une petite escapade à Budapest pour la captation d’un orchestre et de chœurs militaires, avant de mettre le tout en musique. Le résultat, même si quelque peu décevant de prime abord, fourmillent d’arrangements audacieux et voilés, à l’image de "Black Mirror", et de ses petits camarades bien sûr. Des mélodies qui font la part belle aux rythmiques progressives ("My Body is a Cage"), jouant moins sur les contres-pieds, et c'est là le seul bémol. Seule la paire "Black Wave"/ "Bad Vibrations" propose une réelle rupture, comme ce fût le cas à l'époque avec le jouissif "Crow of Love". Nos lecteurs punks, non-convertis à l’œuvre de la bande à Butler, devront donc davantage se tourner vers des titres tels "Keep the Car Running", "The Well & The Lighthouse" et surtout "No Cars Go" (EP 7 titres – 2005), pour appréhender au mieux Neon Bible. Quant aux autres, comme le dit l’adage : « Inutile de prêcher un convaincu». A écouter : "Black Wave/Bad Vibrations"; "Keep the Car Running"; "The Well & The Lighthouse"; "No Cars Go"Funeral ( 2004 )A en croire la biographie, nul besoin d'appuyer sur la richesse des compositions de The Arcade Fire. La line up des Canadiens, et la diversité des instruments exposés parlent d’eux mêmes. Funeral est un album expérimental, à prendre avec des pincettes, mais qui surprendra les auditeurs les plus aiguisés de la scène indé. A contrario des événements qui inspira le combo, leur musique, bien que déroutante, s'avère tout aussi radieuse que déchirante. Cette dualité, due à la profusion d’instruments tant paisibles qu’ardents, mène The Arcade Fire loin de tout conformisme. Mais cette surenchère heureuse d'instruments n'est pas le seul point fort de Funeral. Côté chant, aucun temps mort n’est discernable. Les performances vocales de Win Butler sont troublantes, à l’image de leur titre phare "Wake Up", et nous remémorent le non moins saisissant frontman de Bear Quartet (Matti Alkberg). La compagne de Win n'est pas pour autant mis à l’écart, puisque celle-ci dévoile ses talents sur deux morceaux. Mélodie pop typée années 80 sur "Haïti" qui rappellera à certains les oeuvres des Rita Mitsouko; puis sur "In The Back Seat", la Canadienne offre une interprétation qui n’a rien à envier à Bjork tant son grain de voix en est proche. Ce triptyque qualitatif ne serait rien sans cet atout imparable de The Arcade Fire, à savoir leur capacité à détourner la moindre mélodie de sa ligne originelle. Cette conceptualisation de leurs chansons plaira sans doute aux amateurs d'emo qui sentiront leur coeur voguer entre bon nombre de (re)sentiments. "Crow Of Love" ouvre sur une tonalité pop rock convenue, mais qui tend à s’enrichir par l’intégration des éléments dépeints ci-dessus ; malgré tout, cette dernière perd en substance au fil de l’écoute. Le septuet se livre alors à son jeu favori en abordant un virage à la rythmique plus cadencée : montée en puissance, chœurs en retrait, violon hâté. The Arcade Fire nous livre une production où la sincérité est à son paroxysme. La notion de partage est une valeur qui doit être chère à chacun de nous, et Funeral distille une pensée à chacune de ces personnes, présentes ou non à nos côtes. De retour à Paris à la mi-mai, les Canadiens vous offriront une leçon de partage, qu’il vous serait profitable de suivre avec vos proches. A écouter : Wake Up, Laika, Power Out, Crow Of Love, Rebellion |
Arcade Fire
Style : Indie Rock Tags : Indie Rock Origine : Canada Site Officiel : arcadefire.com Amateurs : 85 amateurs Facebook : |