Biographie

Motion City Soundtrack

90’s, Minneapolis, les années lycées, une forte adoration pour Sunny Day Real Estate, Jawbox et The Faming Lips, des potes et des instruments. L’issue ? La Formation d’un groupe en 1999. A la base, un simple duo entre Justin Pierre et Joshua Cain, duo devenant quatuor en embarquant dans l’aventure 2 autres musiciens dans l’année. Au bout, une collaboration de grande envergure, puisque c’est Ed Rose (The Get Up Kids, Ulitmate Facebook) qui se voit confier la production. Mais trois semaines avant de poser les premières notes dans l’ordinateur, ce dernier propose de faire venir Jessie Johnson, ancien collaborateur de Jimmy Eat World et claviériste de renom. Bien lui en prend, car le clavier synthétique deviendra la marque de fabrique du combo.
Le nouveau line up en place, la formation emopop/punk se lance dans la réalisation de I Am Movie durant l’été 2003. Les choses commencent à prendre forme. MTC est invité à tourner avec Blink 182 et signe chez Epitaph. C’est justement Mark Hoppus, le bassiste de Blink qui s’installe aux manettes pour la création de l’album suivant : Commit This To Memory (2005).
Une version Delux accompagnée d’un bonus DVD suivra en 2006 tandis que le quintet voit son nom sur l’affiche du célèbre Warped Tour. Forts de toutes ces expériences, les natifs de Minneapolis retournent en studio en 2007 et mettent sur pied : Even If It Kills Me, histoire de confirmer une place de groupe essentiel dans le paysage emopop américain.

Chronique

14.5 / 20
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Even If It Kills Me ( 2007 )

3e album des gentiment déjantés Motion City Soundtrack, Even It Kills Me confirme le talent de ses auteurs pour l’animation musicale et remplit une nouvelle fois le paysage de ses couleurs nacrées et de ses claviers multifonctions. Lumière donc sur un des groupes les plus injustement mésestimés de la scène emopop américaine.

Avec des titres comme "Last Night", Motion City Soundtrack se rappel au bon souvenir des tubes présents dans l'excellent Commit This To Memory et fend la carapace de son auditeur dès sa première tentative d’intrusion. Et bien heureux celui qui parviendra ensuite à le déloger. "Last Night" démonte une nouvelle fois la fantastique capacité du combo à mettre en forme ses interrogations en les interprétant par l’intermédiaire de son clown triste Justin Pierre ("And I still don’t know exactly who I am"). Guitares effilées, ajouts de notes clinquantes, lyrics confession, houle de violons. Even It Kills Me ne lésine pas sur les charges émotionnelles.

Et c’est bien là le don de MCS, d’être capable de jouer à fond la carte de l’emopop, tout en parvenant à ne jamais tomber dans la mièvrerie ou le surfait. Sous poudré de salves power pop, l’opus dessine ainsi 13 titres au panorama musical bien proche du Jimmy Eat World post-Clarity ("Calling All Cops"). Florilèges de choeurs, de "houhou" ("It Had To Be You, Can’t Finish What You Started"), midtempo de rigueur et météo rythmique clémente : MCS s’applique principalement à être délicat et pénétrant (objectif bien atteint avec la ballade au piano "The Conversation"). La réussite de l’effort naît donc de cette utilisation atypique et identitaire du clavier ("Fell In Love Without You", "Broken Heart"), et de son mariage avec la voix fragile et funambule de Justin, apposés sur des fréquence poppy ("This Is For Real", "Point Of Extinction").

Dans la continuité des deux très bon opus précédents, Even Kills Me poursuit la trajectoire irisée des natifs du Minnesota. Les 2,3 titres un peu moins inspirés et la coloration très arc-en-ciel de l’ensemble rebutera les plus durs. Reste pour les amateurs de rock sunshine, un véritable moment de bonheur.

En écoute sur myspace.

A écouter : "Last Night", "Fell In Love Without You", "Point Of Extinction"