logo Porn

Biographie

Porn

Tout commence à Lyon en Août 2000 quand le dénommé Valentine décide de créer son groupe répondant au doux nom de Porn, projet rock aux sonorités électros et aux relents métalliques, dont il composera le chant, la basse et la guitare. Peu après la création du groupe, Valentine est rejoins par Angeline, à la guitare, une première démo est enregistrée et Porn assure ses premières dates. Rejoins par Ug à la basse, ils enregistrent 3 titre lors de l'été 2002. Fin 2002 Lyric intègre la formation aux machine et la boucle est bouclée … le premier 4 titres de Porn, entièrement autoproduit, paraît en septembre 2002, suivi par différents albums ou remixes, plus ou moins espacés (Call Me SuperfurryFrom the void to the infiniteDeconstruct).

14.5 / 20
0 commentaire

Call Me Superfurry ( 2005 )

Une démo et un album plus loin, le constat est sans appel : Porn est en passe de devenir synonyme de qualité et impose son glam rock industriel sans aucun complexe. La sortie d’un maxi regroupant inédits et remix ne pouvait alors que capter mon attention au plus haut point (malgré que ce type d’effort ne comble que très rarement mes attentes). Les nombreuses évolutions au sein du line-up aurait pu métamorphoser la créature et s’éloigner de mes aspirations, mes inquiétudes furent rapidement balayées. Plus énergique, plus intense, plus inspiré… les adjectifs manquent mais les faits sont là : en à peine quelques titres je suis de nouveau charmé. Si l’album avait marqué un cap vis-à-vis de leurs influences, un nouveau pas est en train d’être franchis taillant dans l’électrique et l’électronique une identité plus qu’envoûtante.

Les jeunes recrues ne manquent pas de vigueur ! Superfurry annonce la donne : boîte à rythme épileptique et samples savoureux camouflant les guitares, plutôt en retrait, n’attendant que le refrain pour se dévoiler. On se permet même des chœurs hurlés, histoire d’enfoncer le clou. Alors que les précédentes compos étaient dominées par un ton orienté vers une pop industrielle accrocheuse, le registre est ici résolument rock, dans le sens hargneux du terme. Mais le groupe est resté proche de son univers décalé aux limites d’un revival new wave années 80 et se permets une reprise de Call Me (à l’origine par Blondie) aux relents de tube en puissance. Ce ne sont ni les efficaces nappes de synthé (un tantinet kitsch), ni les riffs clairs et hachés qui viendront me contredire. Le chant reste fidèle à l’original tout en prenant certaines libertés où se faufile une énergie propre au groupe. Le résultat est sans appel : dansant et captivant, Porn a engendré de nouvelles pièces d’artillerie qui risque bien de perforer la plupart des bastion.
Stiff Little Things ne dérogera pas à la règle. Les amateurs y reconnaîtront une version acoustique de Still qui aurait pu passer inaperçue sans cette envolée mélodique grandiloquente. Une rythmique discrète sonne le rapatriement des cordes pour laisser l’électronique et le vocal se saisir du territoire de nos neurones. L’intensité de l’assaut ne saurait retomber malgré le ralentissement de la machine, reste aux riffs assourdis à récupérer à l’acoustique son territoire. Mais le coup de grâce ne viendra qu’avec un furieux Baby Smack. La rythmique est ici claire et binaire, laissant une liberté aux montées en puissances (quand samples et guitares mènent une frappe conjointe de front, ce ne sont pas la faible protection de nos tympans qui préservera notre cerveau) qui structure l’édifice. Le chant rompt de son identité habituelle et flirte avec des aigus auxquels valentine nous avait que trop peu habitué, laissant entrevoir des dimensions demeurées inexplorées.

Côté remix, le manque de munition c’est, à mes yeux, fait sentir. Les versions retouchées de The Fee et de Soft Machine Porn Machine m’ont simplement laissé de glace. Il faudra attendre une réelle revisite de The Fee par Dexy Corp pour que je m’enchante à nouveau. Mais la formation indus métal sais imposer sa touche sombre et chirurgicale qui tranche nettement avec celle, plus légère, de Porn. Un son électrique (reconnaissable au premier coup d’oreille) et un travail électronique plus proche de la reprise que du simple remix nous est servis en guise d’armistice.

Call Me Superfurry n’est qu’un maxi mais Porn a pris le parti de mettre les bouchées doubles et, si l’on fait abstraction de quelques remix un peu tièdes, l’ensemble est plus que convaincant et alimente une bouillante impatience quant au prochain opus que je n’espère pas trop lointain.

A écouter : Baby Smack, Call Me, The Fee by Dexy Corp ...
17 / 20
1 commentaire (0.5/20).
logo album du moment

Glitter, danger and toyboys ( 2004 )

Le cap est franchi : Porn a enfin sorti son premier album et tous l’admettront, ce Glitter, danger and toy boys est une merveille d’inventivité et d’efficacité … Je n’ai pu qu’être séduit. Les anciennes compositions ont conservé leur charme, inébranlable semble-t-il, mais ont également gagné en subtilité. La production est bien plus élaborée et les arrangements affinés mais tout cela appartient malgré tout à l’univers du déjà entendu (mais jamais assez, Soft machine Porn machine reste l’hymne inégalée du groupe … Qui peut s’en lasser ?).

Les nouvelles progénitures relèvent donc d’un intérêt bien plus développé et ont su me tenter autant, voire plus, que leurs aînées. Le fond n’a pas été réformé, on ne peut que les en féliciter. La forme se fait plus fine et tortueuse. Toucher ma sensibilité … ils y parviennent avec encore plus de facilités. Déconcerté et troublé j’aborde la première inconnue avec une certaine timidité : entrée en matière électronique, guitare qui lorgne vers une sorte de rock-punk hybridé au glam et à la sensualité d’une voix toujours aussi séduisante et hors normes. L’estomac retourné … Le refrain ne peut plus qu’enfoncer un peu plus le projectile sonore au sein de notre corps. Porn impose ses nouveaux hymnes, Don't be a lady en prends la tête de file ; à croire que le médiocre ne parvient pas à les approcher. Le 4 titres était franchement marqué par leurs influences (NIN, Orgy …) mais le style s’est ici personnalisé, calibré sur de nouvelles données plus intimes au groupe. Les anciennes compositions ne peuvent qu’y gagner en relief.

Les élans langoureux de Boderline ne pourront qu’encore attiser un peu plus tympans et hormones. Le chant est plus fluide et les guitares plus en retrait sur les couplets qu’à l’accoutumée, tout ceci pour nous surprendre avec un refrain tordu et agressif. Saveur et acidité ne semblent pas des opposés une fois dans les mains du groupe : ils en jouent avec un talent encore plus prononcé que par le passé. Cette personnalité plus hargneuse du groupe se manifeste en d’autres temps : Robstar suit le même schéma sous une apparence plus excessive. Cris, gémissements, passage électro digne de Sin et Cie, mélodies obsédantes … Les soubresauts sont nombreux, la mélodie se débat et l’impossibilité de la dompter fait rapidement jour. Porn nous domine et ouvre les portes à une sorte de masochisme sonore, les adeptes peuvent d’ores et déjà commencer à serrer les dents.

Entraînant et coloré, ils en sont également capables : Toyboy contraste avec l’univers dans lequel Porn nous a peu à peu enchaîné. On ressent presque un côté pop-paillettes tandis que samples et batterie dansante amorcent la montée en puissance vers un final qui arrache aux pauvres agneaux sans défenses que nous sommes un dernier gémissement, un de plus. Séduction, tentation, excitation … Le danger est évident. Les amateurs l’ont déjà effleuré mais l’emprise sur nos esprits s’est renforcé, les tentacules s’agrippent à nos membres imprudents qui s’étaient distraitement égarés … Porn est la sirène de nouveau millénaire, le naufrage auditif n’est pas loin.

A écouter : Tout, anciennes ou nouvelles compositions ... toutes aussi all

4 Titres ( 2002 )

Il est difficile à la première écoute d'aborder la musique de Porn sans tout de suite l'associer aux différents groupes glam-indus-métal tels qu'Orgy ou Marilyn Manson (et par extension NIN). Pourtant ce serait un tort que de ne pas se pencher plus attentivement sur leur cas à cause de cette ressemblance qui au final n'est pas si envahissante que ça. C'est surtout les points communs entre le chant délivré par Valentine et ceux de Jay Gordon ou de Manson qui frappent l'auditeur averti. Musicalement on s'éloigne déjà beaucoup plus de ces influences. Porn n'as d'abord pas grand chose à voir avec le métal … les guitares sont agressives mais sonnent plus rock que métal et restent dans l'ensemble plutôt en retrait. Le côté indus est vraiment présent, la part belle est donc faite aux machines. Tout ces ingrédients forme un tout qui fait que la musique de Porn, véritable synthèse de pop et de métal, est bien loin d'être insipide.

Difficile de déceler " la chanson " tant chaque titre est une vraie tuerie en puissance. Soft machine/Porn machine donne déjà le ton … l'alchimie guitare/machine est troublante et la basse, dans un style plutôt new wave , donne à ce morceau une dimension entraînante, limite dansante. Le chant, si singulier, vient se poser sur la mélodie … résultat : un refrain aux relents pop acidulé qui en convaincra plus d'un. Le son est impeccable, le disque étant autoproduit de a à z, ça force le respect. Still change de registre avec un style plus sombre. Le chant se fait plus torturé, les guitares plus présentes mais le côté pop n'est pas pour autant délaissé et reste même très présent dans la mélodie et la ligne de basse. On se laisse aisément porté par le refrain qui là encore fait mouche … pas besoin d'écouter le disque pendant des heures pour se retrouver à chantonner en boucle sans se lasser (étant donné mes capacités vocales je conçois que ça se révèle polluant pour l'environnement sonore). Difficile en tout cas de rester indifférent aux charmes déployés dans les compos … ne résistez pas, laissez vous séduire ! The fee s'écarte des 2 premiers titres avec un coté beaucoup plus métal. Là encore, rien à redire … chaque morceau est vraiment une perle. Manson n'est pas bien loin et pourtant le groupe surprends et s'en écarte sans guère de difficultés. Les guitares se font plus sèches et le chant moins accessible, Porn nous invite dans la part la plus sombre de leur univers. Froid et paradoxalement non dénué d'émotions ils nous entraînent dans les tréfonds de l'indus avec un talent qui ne peut être ignoré. Recycle conclue en beauté ce maxi et sonne le retour à un style plus rock, plus mélodique. Dans la lignée des autres compos ce morceau ne faillit pas à la règle … le groupe a trouvé la recette qui marche et ça se sens. On ne peut que sombrer encore une fois dans leur monde, bercé par tant d'émotions …

Parler de véritable réussite avec ce 4 titres n'est pas un vain … Porn commence fort et j'espère qu'ils ne sont pas près de s'arrêter …

A écouter : Tous, sans h