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Biographie

Snapcase

En '89, Daryl Taberski (bassiste à l'époque et aujourd'hui chanteur), seul membre fondateur restant de Snapcase, forme Solid State qui deviendra plus tard Snapcase. En 2 ans, le line up change constamment et le groupe enregistre quelques démos...
Eté '91, le groupe adopte Snapcase comme nouveau nom mais cela n'empêche pas que le line up soit toujours aussi instable! Après 2 démos Break the silence et King of the mountain en '91 et '92, les américains signent sur Victory Records.
Cette même année, Comatose, le 1er véritable EP du groupe voit le jour sur le label désormais archi connu de Chicago et un peu avant l'enregistrement de Lookinglasself ('93), Daryl passe au chant.
Le combo hardcore qui trouve son identité sort ensuite Steps en '95. Début '97 marque la sortie de Progression Through Unlearning, toujours sur Victory! Puis entre mi 1997 et début 1998, Snapcase se séparent... pour mieux se retrouver et sortir un Split EP avec leurs potes de BoySetsFire ('99)!
2000 est l'année de la consécration avec la sortie de Designs For Automotion qui fait bien parler de lui dans la scène hardcore! Un son à part et un groupe percutant sont dévoilés! Après des mois de tournée, ils reviennent en septembre 2002 avec End Transmission, leur album le plus abouti à ce jour! En vue du prochain album (qu'ils ont commencé à composer début '04) et pour faire patienter les fans, sort Bright Flashes, un album regroupant les raretés, b-sides etc du groupe. Le nouvel album ne verra pourtant jamais le jour, Snapcase se séparant malheureusement en 2005, après avoir marqué plus d'une décennie de la scène hardcore de son empreinte. Désormais groupe culte mort et enterré, Snapcase semble bien ne devoir jamais revenir, en dépit de trois concerts évènement fin 2007. Un DVD rétrospectif incluant leur dernier concert en 2005 doit voir le jour courant 2008.

Chronique

16 / 20
5 commentaires (16.8/20).
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End Transmission ( 2002 )

"Coagulate" lance les hostilités... rien n'a vraiment changé chez Snapcase en 2 ans et demi. On abuse toujours aussi jouissivement de la saturation, des riffs lourds, du chant criard... Une ambiance sombre, oppressante... A l'écoute de cette introduction sans compromis, aucune différence avec le Snapcase habituel.
2 minutes plus tard, "Cadence" commence: un air de piano, doux, raffiné... une pièce instrumentale jouant sur la réverb' et d'écho, une batterie etouffée, comme samplée... 1 minute 15 de béatitude, prélude au SC en pleine mutation qui ne fera que dérouler sa maestria tout au long du disque... La subtilité se mêle à la puissance d'un "The Beat" martelé à l'apothéose finale.

Entre flottements en apesanteur et lacérations syncopées, le quintet impose ses ambiances qui rappellent vaguement le mélange finesse / agressivité de BoySetsFire ("First Word").

La maturité par la diversité et la cohérence d'un ensemble pas toujours facile à appréhender. Cet album serait un parfait produit du Snapcase apre et dérangeant que l'on connaissait auparavant ("Aperture", "Coagulate", "Litmus test", "Believe, Revolt"...), du génie hardcore de Refused et de la sensiblilité post/hardcore d'At The Drive-In.

Bref, la verve légendaire de Snapcase est toujours là mais une dose considérable de sensibilité lui a été ajoutée. Quand on se laisse submerger par dans cet album, il est impressionant de sentir comment les 5 bonhommes arrivent à mêler le calme, la rêverie, puis à amener de façon si soudaine et magistrale la révolte chaotique... Un aspect qui trouve sa réponse dans les textes: l'histoire d'un peuple qui se laisse endormir et contrôler par le capitalisme, puis qui se réveille et se révolte enfin pour tout sacrifier, même s'il est déjà tard...

Grande oeuvre du hardcore (/ post hardcore) s'il en est, ce disque en avance sur son temps fait partie des pièces magiques qu'on redécouvre régulièrement, au niveau musical comme lyrique (le livret de caractère offre des explications plus claires sur quelques morceaux, en plus des paroles...)

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"Coagulate"

A écouter : ID/Hindsight ; A Synthesis of Classic Forms ; Exile Etiquette ; The Beat