Biographie

Black Rebel Motorcycle Club

Black Rebel Mortorcycle Club, auparavant nommé The Elements, existe depuis 1998; après de nombreux concerts et un déménagement à Los Angeles le groupe enregistre son premier album éponyme en 2001 pour une sortie en 2002, vif succés outre atlantique le groupe ne s’endort pas sur ces lauriers et sort en 2003 son 2ème album Take Them on, on Your Own ; toujours aussi rock et toujours aussi bon… Pourtant, après quelques démélés avec leur label et un changement de batteur, le combo enregistre Howl, 3ème opus moins Rock'N'Roll que les précédents. En 2007, Nick Jago regagne son poste de batteur et le groupe file en studio pour Baby 81, suivi l'année d'après par un Live et un nouveau changement derrière les futs. The Effects of 333, un disque instrumental disponible en téléchargement, déboule en 2008, puis un Live en 2009 et une apparition sur la BO du film New Moon. Il faut attendre 2010 pour revoir les Américains avec  Beat The Devil's Tattoo, 6ème opus à ce jour.
Et pour ceux qui se demandent d’où vient un nom pareil la réponse se trouve dans L’équipée Sauvage, un film de 1952 avec Marlon Brando.

15 / 20
3 commentaires (14.67/20).
logo amazon

Beat the Devil's Tattoo ( 2010 )

Avec 6 albums au compteur en même pas 10 ans, Black Rebel Motorcycle Club ne semble pas se reposer sur ses lauriers. Pourtant, contrairement aux White Stripes, le succès reste plus confidentiel, malgré l'explosion en 2002 du premier opus éponyme. 8 ans plus tard, sur Beat the Devil's Tattoo, BRMC ne semble pas être prêt à changer de formule, osant toujours ce revival rock entre cheveux emmêlés et perfectos qui tente de se frayer un chemin sur le sommet de la gloire.

A en écouter les premiers titres (Beat the Devil's Tattoo, Conscience Killer, War Machine) de ce nouveau disque, BRMC a à nouveau toutes les cartes en main pour rafler la mise : sonorités très 80's, son abrasif et tempo entrainant. A la manière d'un The Willowz ou White Stripes, BRMC se livre à un revival dépoussiéré, même si on devine que les musiciens prennent grande inspiration de certaines têtes d'affiche (Led Zeppelin, The Beatles, ...), piochant allègrement selon leurs envies du moment, sans lâcher certaines sonorités plus noisy (War Machine, Evol). Pour exemple, même lorsque les Américains se lancent dans un slow, l'excellent Aya, le son reste un brin gras, moins pop que The White Stripes.
Si l'on jette un œil en arrière, Beat the Devil's Tattoo sonnera à première vue comme moins osé : Exit les parties de guitare psyché de White Palms ou la douceur de Too Real, BRMC tente de garder un côté plus rugueux tout au long de l'album, avec à certains bref instants des rythmiques plus punkisantes (le refrain de Mama Taught Me Better). Pourtant, cette richesse sonore est toujours bien ancrée dans la musique du trio, même si moins frappante : 3 minutes 30 de délicatesse sur Sweet Feeling ou The Toll ou quelques cordes plus barrées sur River Styx ou Half-State. BRMC perfectionne encore et toujours sa musique pour la rendre plus nuancée.

BRMC ressort avec brio la veste de cuir et le jean élimé. Beat the Devil's Tattoo se taille une place dans la discographie du combo, qui semble à ce jour ne pas avoir failli. N'allez pas croire que, du fait d'être un album de revival rock, ce nouveau disque sonne déjà périmé avant d'avoir appuyé sur Play. Au contraire, il vous réserve d'excellentes surprises...

A écouter : Aya - Long Way Down - Beat the Devil's Tattoo - Mama Taught Me Better
15 / 20
4 commentaires (14.25/20).
logo amazon

Take Them On, On Your Own ( 2003 )

Nouvel album pour Black Rebel Motorcycle Club et nouvelle réussite ; ce Take Them on, on Your Own donne comme son prédécesseur dans le rock’n roll, le vrai, celui qui tâche et qui hume le whisky à 500m. En effet le trio que forme ce club a l’instar de groupes comme The White Stripes ou The Libertines officie dans un genre que l’on pensait disparu mais qui fait un come back fracassant ces dernier temps. Avec BRMC on se retrouve en plein milieu des années 60, 70, les Beatles en bande son d’un monde psychédélique où l’on croise BowieIggy Pop ou encore les Stooges voir même Oasis (on est plus à un anachronisme près).

Les 13 titres que nous propose BRMC sont en effet riche en influence, en souvenirs (pour certains), mais surtout riche en talent ; car même si la liste des groupes que l’on semble entendre est grande on ne pourra coller une étiquette à cet album ; le groupe brouillant les pistes sur chaque morceaux en oscillant entre noisy pop (And I’m Nothing, Ha Ha High Babe), du rock façon Beatles (Stop), des influs psyché (L’intro de Ha Ha High Babe).

Difficile d’en dire plus, pas grand-chose à redire sur cet album, des musiciens qui semble d’époque, tout comme le son qui va avec et un chanteur qui sonne un peu plus actuel mais qui colle parfaitement avec les mélodies rauques du groupe. La vague revival rock’n roll offre quelques perles, a coté de The White Stripes (qui reste pour moi les ténors du genre) on peut aisément placer BRMC (Qui a apparemment oublié de mettre un « The ») ; mais avec eux on donne plus du coté des blousons noirs que des chevelus moulé dans de l’acrylique.

A écouter : Ha Ha High Babe - Stop - Rise And Fall