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Biographie

DevilDriver

Alors que Coal Chamber entre pour la dernière fois en studio pour l’enregistrement de Dark Days, son chanteur Dez Fafara, en quête d’horizons musicaux plus extrêmes, rencontre fortuitement le guitariste Evan Pitts. Les deux hommes se lient d’amitié et Jeffrey Kendrick, Jon Miller et John Boecklin rejoignent le groupe peu après. DevilDriver est né. Le split de Coal Chamber permet à Dez Fafara de se consacrer pleinement à DevilDriver et le groupe nous livre son premier opus fin Octobre 2003.

Evan Pitts quitte le groupe et fonde Veinglory, et c'est Mike Spreitzer qui vient le remplacer aux guitares. Une perte de taille pour le groupe, qui ne tarde pas à regagner les studios, accompagné de Colin Richardson, pour l'enregistrement de The Fury Of Our Maker's Hand. L'album sort finalement en Juin 2005. Celui-ci, même s'il se vend bien, laisse un gout amer aux fans. Moins inspiré, moins prenant, il se présente comme une pâle copie du précédent. Fafara et sa bande ne baissent pas pour autant les bras et reviennent en 2007 avec The Last Kind Words, mis en avant via le single Not All Who Wander Are Lost. S'enchainent les tournées et festivals (Ozzfest, Download Fest), le groupe ne prenant que peu de repos. Début 2009, DevilDriver annonce la sortie de leur prochain opus Pray For Villains le 14 juillet de la même année. Fidèle à lui-même, le quintet reprend le chemins des salles de concert avec par exemple Slipknot, 3 Inches Of Blood, All That Remains, Behemoth ou Suicide Silence.

On peut retrouver DevilDriver dans le jeu Rock Band (Clouds Over California) et dans un épisode de la série Scrubs (Devil's Son et Driving Down the Darkness).

12 / 20
2 commentaires (12.25/20).
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Outlaws ‘Til The End ( 2018 )

Je dois bien l'avouer, pour ce qui est de la Country, je ne suis ni connaisseur ni même amateur ; des noms apparaissant sur la tracklist, si ceux de Johnny Cash ou Hank Williams me parlent, d'autres en revanche m'étaient complètement inconnus avant cette sortie. En réalité, j'aurais tendance à apprécier l'ambiance caractéristique du genre si en écouter ne me menait pas aussi vite à l'ennui. Dans ces conditions, l'idée d'une version metallisée me paraissait donc alléchante. Avec Outlaws 'Til The End, DevilDriver tenait un chouette concept, ils avaient une ribambelle d'invités, tout était réuni pour faire un bon disque sans trop se casser la tête. Le problème, c'est qu'ils ont voulu en faire trop. Dénaturer le matériau d'origine, c'est un peu l'idée, mais de là à en perdre l'essence pour en faire une collection de titres Metal pas mauvais mais assez banals, il y a un pas qu'ils franchissent allégrement.

En ce sens, le titre d'ouverture Country Heroes est assez représentatif de l'écart entre ce qu'on attendait et la purée de guitares et de blast beats furieux qu'ils nous servent. Après tout, quand Hank Williams III, le géniteur de la chanson lui-même, vient poser son timbre sur cet enregistrement, on a tendance à se dire qu'un réel pont est en train de se bâtir entre les deux univers, tirant tous les avantages de l'un et de l'autre. Puis tout s'emballe, et l'ambiance Country disparaît au profit d'un Metal tantôt relativement efficace, tantôt foutraque. Prendre une musique conçue pour être lente et en muscler l'instrumentation et la voix, voire en booster légèrement quelques passages, pourquoi pas, l'idée est intéressante, mais à trop vouloir tout jouer à fond, il ne faut pas s'étonner d'y perdre l'esprit d'origine.
Des titres comme Whiskey River ou Dad's Gonna Kill Me en souffrent particulièrement et donnent l'impression de tourner en rond sans trop savoir où ils vont, passés de paisibles promenades à courses effrénées sans objet (Dad's Gonna Kill Me étant rendu d'autant plus agaçant par la répétition abusive du titre tout au long de la chanson). Le reste s'en tire à meilleur compte mais aurait aussi bien pu passer pour du DevilDriver basique sur un autre album. La seule exception notable est If Drinkin' Don't Kill Me dont la transposition est réussie, tout particulièrement au niveau du refrain.

Cela étant dit, difficile d'évoquer Outlaws 'Til The End sans parler de ses multiples invités. On a déjà mentionné Hank Williams III, mais il n'est pas le seul acteur de la scène Country à apparaître, puisque John Carter Cash et Ana Christina Cash (le fils de Johnny Cash et son épouse, merci Wikipedia) apportent leur contribution à Ghost Riders In The Sky... qui se limite à chanter « Yippie yi ooh, Yippie yi yay » en fond (et puisqu'on parle de Ghost Riders In The Sky, Die Apokalyptischen Reiter en avaient fait une version autrement plus convaincante sur l'EP Friede Sei Mit Dir). Les autres collaborations s'avèrent moins surprenantes, mais globalement guère mieux exploitées : que ce soit Randy Blythe (Lamb Of God), Burton C. Bell (Fear Factory), Brock Lindow (36 Crazyfists) ou encore Lee Ving (du groupe de Punk Rock 80's Fear), l'apport vocal ne suffit malheureusement pas à tirer les enregistrements vers le haut, et on se prend à regretter que tout ce beau monde n'ait été regroupé que pour ce projet. Seul Wednesday 13 se démarque véritablement sur, encore une fois, If Drinkin' Don't Kill Me.

Plutôt que de représenter un trait d'union entre deux styles très différents, Outlaws 'Til The End n'apparaît finalement que comme un disque de Metal correct aux très vagues relents Country, transformant une idée intéressante en sortie oubliable. En y regardant de plus près, on peut apercevoir un petit « Vol. I » sur la pochette, alors espérons que pour le deuxième volet, DevilDriver saura rectifier la formule.

A écouter : If Drinkin' Don't Kill Me
14 / 20
3 commentaires (14.5/20).
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Trust No One ( 2016 )

DevilDriver fait partie de ces groupes qui ont marqué les esprits dès leur arrivée. Avec un premier album explosif à la formule connue mais toujours appréciée par les amateurs de riffs brûlants et de rythmiques épileptiques, Dez Fafara et ses copains sont rentrés dans l’arène comme des taureaux enragés. C’est toujours avec cette énergie dévastatrice que DevilDriver enchaîne les disques et gagne en puissance pour nous proposer aujourd’hui Trust No One, alors que les braises de Winter Kills sont encore fumantes.

Il se dégage de chaque création de DevilDriver un groove capable de briser les cervicales par paquets de douze. Trust No One ne déroge pas à la règle et nous propose son désormais classique enchaînements de riffs furieux poussés par la voix au timbre si particulier de Dez. Efficace dans son approche et généreux dans son application, le tout est d’une grande richesse, signe d’une formation qui a une vraie puissance créative même au cœur d’un style qui n’est pas connu pour sa diversité. Ainsi la construction de morceaux comme Daybreak donne un coup d’air frais en partie grâce aux nombreuses variations des motifs de base ainsi qu’un refrain catchy. A l’image des dernières sorties de Lamb Of God ces chorus mettent en avant la capacité du groupe à proposer des compositions moins déstructurées. 

Il y a des évolutions notables dans le style de DevilDriver. Un très grand nombre de mélodies font office de fil conducteur et ajoutent une toute autre dimension à leur musique. Incorporées dans leur identité, elles ajoutent une plus-value considérable et permettent de mettre en relief la violence et la lourdeur des riffs. Elles reflètent la volonté de travailler sur l’ambiance que dégage la musique de Trust No One, sans tomber dans des dérives mielleuses, ces quelques notes permettent d’identifier clairement chaque morceau et lui donner une âme unique. Par exemple, la ligne de guitare en arrière-plan dans This Deception tantôt tranchante comme le rasoir tantôt mélancolique propose une progression significative dans le morceau. Un auditeur avisé pourrait avoir des réminiscences d’August Burns Red dans certaines variations.

Bien que la qualité de l’album soit indéniable, il pèche par sa répétition. L’effort d’évolution et de renouveau mis en place donne lieu à des schémas similaires qui, bien qu'intéressants, peuvent finir par lasser. Une fois l’écoute terminée, il est compliqué de faire ressortir un élément marquant et nouveau dans le style de DevilDriver. Il aurait été peut être plus intéressant de pousser le vice plus loin et prendre le pari de faire un virage stylistique ou tout du moins marquer un changement plus fort que celui proposé aujourd’hui.

Trust No One a cette saveur suffisamment spéciale au sein de la discographie de DevilDriver pour ne pas passer pour du réchauffé mais tout en restant dans les plates-bandes de ce que le groupe sait faire. Si le travail et les efforts mis en place sur les ambiances sont remarquables, on peut voir dans le choix d’incorporation si léger un manque de volonté de transformation réelle. 

A écouter : Daybreak - Above It All - Feeling Un-god-ly
14.5 / 20
15 commentaires (14.4/20).
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Pray For Villains ( 2009 )

Rendons à César ce qui est à César. DevilDriver, c'est un premier album explosif, puis deux opus qui m'ont laissé de marbre. The Fury Of Our Maker's Hand manquait de panache et The Last Kind Words m'a lassé au bout de quelques mois (semaines ?). Puis soudain, Pray For Villains sort, presque dans l'indifférence la plus totale. Mais voilà que les premiers riffs parviennent à mes oreilles et me font doucement frémir. Fafara aurait-il remis le couvert ?

Le frontman a culminé, à mon sens, sur la période Dark Days de Coal Chamber et l'éponyme de Devildriver. Alors savoir que le chanteur continue, tous les 2 ans, à nous pondre un album pas forcément folichon (même si The Last Kind Words était un poil plus inspiré), ne m'enchante pas plus que ca. Mais ici, le combo semble avoir repris du poil de la bête. La preuve en est dès les premières écoutes avec des compos comme Bitter Pill, I See Belief (du cran de Digging Up The Corpses) ou Teach Me To Whisper (et ses airs de Machine Head) qui interpellent d’entrée de jeu.
DevilDriver incarne, aux cotés de Machine Head, Lamb Of God et cie, la dernière vague de Metal couillu. Même si la qualité des albums des-dis groupes peut laisser à désirer, on ne peut nier que Fafara et sa bande font partie du fer de lance. Pray For The Villains n'est pas ici pour déroger à la règle : même ingrédients, que ce soit des riffs agressifs et lourds, un chant hurlé du fond de la gorge et quelques soli histoire d'aérer le tout. Le must pour headbanguer en résumé. Et soyons francs, DevilDriver ne cherche sans doute pas plus.

De Pray For Villains à I See Belief, la bande de tatoués n'a pas oublié ses précédents opus. Toujours le même Metal rageur qui faisait mouche dès les premières secondes, même si ici DevilDriver semble plus inspiré que sur End Of The Line ou Tirades of Truth. Groove et chant raclant la gorge sont prêts à en découdre (l'énorme Another Night In London), alliés à une puissance explosive et des martelages de cordes directs (Back With A Vengeance, Pray For Villains). La double, toujours malmenée (Forginess Is A Six Gun), ne perd pas son entrain (Resurrection BLVD) tout en sachant se faire plus discrète (It's In The Cards). Quant aux influences, elles sont toujours relativement présentes : Death, Thrash, Hardcore et j’en passe se glissent dans quelques passages (Pure Sincerity) histoire d’en remettre un couche.
Mais comme toujours, l’histoire à tendance à se répéter et malgré toute la bonne volonté du monde, il faut avouer que DevilDriver n’innove plus, se repose sur sa musique plus que nécessaire. Ainsi, l’éclat de Pray For Villains se trouve terni par une base rythmique qui a tendance à parfois s’enliser.

Pray For Villains est peut être ce que j'attendais depuis l'éponyme. La plupart des fans ont aimé The Last Kind Words et se réjouissent sur ce petit dernier sans rougir. Sans être un véritable renouveau, Pray For Villains annonce un DevilDriver en forme et nous le fait savoir. L'album de la maturité comme diraient certains, un condensé des 3 opus précédents diront d’autres...

A écouter : Pray For Villains - Resurrection BLVD - I See Belief - Teach Me To Whisper
15 / 20
33 commentaires (16.33/20).
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The Last Kind Words ( 2007 )

Dez Fafara transpire le metal. Je me souviens encore de sa prestation au Hellfest 2006. Arrivé sur scène avec sa  bouteille de pinard (qu'il a probablement dû s'enfiler pendant le concert...), vêtu d'un T-shirt Venom (SON groupe culte), traitant les festivaliers restés devant Helloween de 'pussies', lançant le plus gros circle pit du fest... Bref, un pur metalleux. Et Devildriver, son groupe post-Coal Chamber, est définitivement là pour nous transmettre sa passion du metal. Ce nouvel album en est un ambassadeur de choix...

Un ambassadeur de choix donc. Mais un ambassadeur on ne peut plus classique. En effet, ce Last Kind Words est la copie parfaite du précédent opus des ricains. Même son à décoller du papier peint, même voie rauque de Fafara, même rythmique marteau piqueur, etc.
Là où se distingue ce nouvel opus, c'est peut-être dans la constance. Contrairement à The Fury Of Our Maker's Hands, ce nouveau disque s'avère bon de bout en bout, sans temps morts ni remplissage. Un disque plein donc, qui sait faire respirer l'auditeur quand il le faut avant de le reprendre à la gorge avec un riff sortie des tréfonds des ténèbres.

L'une des forces de Devildriver est ce mélange de mélodies et de groove, le tout dans un ensemble terriblement metal. Des mélodies qui viennent dont on ne sait où (le refrain de Bound The Moon) sur fond de grosses double pédale (le début de Horn Of Betrayal), des alternances de passages très brutaux et rapides avec des pures groove qui ferait headbanguer un fan de Kamaro, notamment Not All Who Wander Are Lost, le riff de Head On The Heartache (Let Them Rot) ou encore le break de Burning Sermon.

Alors certes, cet album ne constitue pas une révolution. Ce n'est pas une révolution dans l'histoire du metal tant le groupe s'applique à rendre un véritable hommage à cette musique. Ce n'est pas non plus une révolution pour Devildriver qui continue son chemin, sans dévier d'un pouce de sa volonté initiale. Mais voilà : ça envoie du début à la fin de manière tellement jouissive qu'il en devient difficile de na pas aimer ce disque. Alors aimons-le.

A écouter : Not All Who Wander Are Lost, Horn Of Betrayal, Head On The Heartache (Let Them Rot)
12 / 20
43 commentaires (16.72/20).
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The Fury of Our Maker's Hand ( 2005 )

Voilà dix ans déjà que Dez Fafara, toujours animé par la même passion, assène sa voix tonitruante, au timbre si caractéristique, sur nos pauvres esgourdes, victimes consentantes toujours en quête de déluge de décibels. Adieu l’arche salvatrice. Ballottés au gré des malins, qui comme l’emblématique leader de DevilDriver, se font les instruments du chaos, nous n’avons plus d’autre choix que de résister pour rester à la surface.

Et quelle tempête avions-nous subi fin 2003 avec le premier album éponyme ! L’on voyait déjà poindre les sombres nuages annonciateurs de ce The fury of our maker’s hand avec les prémices que constituait l’excellent premier single Hold back the day : dans la veine de I could care less (tout premier single du groupe) avec une rythmique implacable, des guitares à la fois lourdes et tortueuses, un refrain couverts par les feulements rauques de Dez Fafara. Un titre efficace et accrocheur, mais le sentiment que le groupe n’a pas encore franchi le pas depuis l’éponyme commence à nous titiller l’esprit.
L’écoute attentive de l’album ne fera que confirmer ce pressentiment : DevilDriver se contente avec ce The fury of our maker’s hand de livrer une version allégée de son précédent effort. Non pas que les nombreuses influences stylistiques (black et death en tête) aient été gommées, mais elles se font plus dispersées, moins prononcées et, paradoxalement, participent moins à l’identité des compositions qu’à la regrettable homogénéité de l’album. Le départ d'Evan Pitts n''y est probablement pas étranger. Reste un album typiquement metal, désormais plus aisément comparable à des formations comme Chimaira, Machine Head et consorts.
Avec Colin Richardson aux manettes et connaissant le potentiel de Dez et de ses acolytes, il aurait été tout de même été étonnant de se retrouver face à un album totalement dénué d’intérêt. Quelques morceaux sortent du lot, tandis que d’autres peinent véritablement à décoller. Au tableau des réussites, on trouve End of the line, l’agressive Ripped apart avec le refrain le plus rageur que nous ait jamais proposé Dez fafara, Pale horse apocalypse et son finish très inspiré de Unearth, Impending disaster, ou encore The fury of our maker’s hand. Autant dire que la seconde partie de l’album s’avère bien plus riche que la première.

En définitive, DevilDriver ne réussit que très partiellement le pari souvent délicat du deuxième album. Une déception, tempérée par la présence de quelques excellents morceaux et la puissance vocale de Dez Fafara. Espérons que ce ne soit que l’accalmie.

A écouter : End of the line, Hold back the day, Impending disaster
17 / 20
31 commentaires (16.11/20).
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Devildriver ( 2003 )

Quelle réjouissance pour ceux qui (comme moi), ont vécu amèrement l’explosion progressive de Coal Chamber, groupe qui n’a sûrement pas connu le succès qu’il méritait, évoluant en permanence dans l’ombre des « gros » groupes de la scène néo-metal (Korn, Deftones …), de voir son charismatique leader revenir sur le devant de la scène. Mais la comparaison s’arrête là, car DevilDriver œuvre dans un style hybride où se mêlent indifféremment metal, hardcore, death metal et black metal (je vois déjà se dresser les oreilles des puristes des genres, mais l’écoute de l’album devrait mettre un terme à toute critique prématurée) : Dez Fafara a pu libérer ses influences extrêmes, (trop ?) longtemps muselées dans Coal Chamber. Pour mener à bien sa mission, il a aussi su s’entourer de membres qui, bien que peu connus (et pour cause, ils sont pratiquement tous issus de divers petits groupes locaux), sauront mettre en valeur tout au long de l’album ses prouesses vocales et s’avéreront même être d’excellents musiciens.

Et le résultat ne se fait pas attendre, car dès la première chanson (l’excellentissime Nothing wrong ?) c’est la grosse claque : à renforts de double pédale, de guitares oppressantes, le groupe nous démontre toute l’étendue de son talent. Le chant de Dez fafara se veut beaucoup plus agressif, plus sombre et la puissance vocale dégagée est tout simplement hallucinante. Sans laisser aucun répit à l’auditeur, le groupe enchaîne sur la non moins terrible I could care less, premier single aux riffs lancinants très bien sentis. D’un morceau plutôt metal, la bande de Dez nous emmène avec Die [and die now] à la frontière entre death et black. Autant dire que cette diversité rencontrée sur les 12 morceaux qui constituent cette petite bombe se fait fort appréciable à un moment où pullulent les groupes stéréotypés, comme happés par le néant muscical (qui a parlé d’ Ill Nino et autres Pleymo ?). Bien entendu, tout cela ne serait réalisable sans le ressuscité Dez Fafara, véritable âme du groupe : il faut noter le gros travail effectué sur la rythmique vocale (refrains de Knee deep, Meet the wretched ) ainsi que les rimes (The mountain), qui rendent les morceaux d’autant plus prenants. Ajouter à cela une instrumentation toute aussi puissante (Meet the wretched, Swinging the dead) et vous obtenez un album à écouter d’urgence !
En bref, un album sombre, riche, varié, pas opportuniste pour un sou, et qui classe Dez Fafara parmi les meilleurs chanteurs de sa génération ! Bravo !

A écouter : I could care less, Cry for me sky [eulogy of the scornered], Meet the wretched, Die [and die now] ...