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Biographie

Appollonia

Appollonia est un trio bordelais actif depuis 2005, année où sort leur première démo. Vincent (Guitare / Chant), Olivier (Basse / Chant) et Christophe (Batterie) enregistrent leur premier album durant l'automne 2007 en compagnie de Frank Hueso (HacrideHellmotel, Inside Conflict). Blank Solstice, le deuxième, voit le jour courant août 2009 chez Maximum Douglas Records. Appollonia reste assez discret sur scène malgré quelques premières parties en compagnie de Rosetta et Comity, revient en 2012 avec sous le bras : Crimson Shades.

15 / 20
1 commentaire (16/20).
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Crimson Shades ( 2012 )

Appollonia, un mot phonétiquement doux pour une musique qui ne l’est pas tout à fait, douce. Les bordelais nous avaient déjà un peu tapé dans l’oreille avec Blank Solstice en 2009. Malgré un sentiment d’inachevé parfois sur certaines compositions, le groove et l’intensité étaient bien là. Trois ans plus tard le trio sort Crimson Shades avec des intentions renouvelées d’éclater les clavicules, sans renier l’aspect émotif et mélodique du chant notamment, mais aussi des variations d’ambiances.

« C’est lourd », comme on dit souvent à l’écoute de ce genre de bruit. Oui, Crimson Shades est lourd. La section rythmique se fait profondément grasse et instinctive, ce qui rappelle davantage Will Haven, en particulier lorsque la voix hurle ses tripes à la mort, écorchée vive par une corde raide. Le chant clair venant régulièrement se mêler au magma instrumental tendu, primal et groovy, afin d’apporter une dimension psychédélique et rafraîchissante à l’ensemble. Cet aspect a d’ailleurs gagné en maîtrise sur ce troisième disque, sans toutefois grignoter trop de place sur les terres de la violence, les deux s’accouplant volontiers entre les guitares imposantes, épiques. Ainsi, Redeemer et The Crooked Monarch feront copuler le hardcore et le stoner, Of Stillness And Space proposera une ballade post-untruc cosmique un peu chiante. En tout cas une bonne pause qui permettra d'enchaîner sur l’inquiétant Heirs And Assigns et son ambiance faussement aérienne, finissant par imploser dans un écrasement rythmique à la Will Haven (oui, encore). Muninn empruntera une structure semblable à Porcelain Whales, à savoir une alternance clair/hurlé bien dosée sur fond de lourdeur et d’étrangeté. Les onze minutes de Sol termineront le disque dans une progression qui verra défiler tous les aspects évoqués plus haut, sur un tempo plus ralenti et toujours justement calé. Le batteur faisant preuve d’une précision subtile et d’un feeling étonnant, malgré une technique souvent simpliste.

Ces nuances pourpres regorgent de trouvailles, de textures travaillées et de couleurs plus ou moins sombres. Plus abouti et équilibré que son prédécesseur, Crimson Shades propose un mariage de sonorités plus cohérent et recherché, entre post-hardcore malade et post-rock psychédélique, lorgnant parfois sur le stoner. Néanmoins on peut ressentir une lassitude sur la longueur car une certaine homogénéité demeure, moins perceptible qu'auparavant cela dit. A voir ce que ça peut envoyer en direct.

Disponible à l'écoute et à l'achat sur bandcamp.

A écouter : Redeemer, Heirs And Assigns, Sol.
13.5 / 20
2 commentaires (13.5/20).
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Blank Solstice ( 2009 )

Deuxième album pour les bordelais d'Appollonia qui, avec Blank Solstice, osent un post hardcore assez varié même si l'ensemble apparaît de prime abord résolument monolithique et classique.

Hypnotique, raide et puissant, Appollonia erre tour à tour dans des contrées proches de celles d'Impure Wilhelmina, n'hésitant pas à s'offrir quelques virées sludgy, noise ou post punk ("My Closest Foe") histoire de pimenter un peu le tout. Sans forcer le trait outre mesure, les bordelais apposent à leurs déchaînements quelques sombres murmures, émanations du monde d'Isis ("To Nameless Sons") ou de celui de Mono ("Iota"), proposant également des passages moins denses, laissant s'atténuer les échos d'un maelstroem pour laisser place à un coulis de notes plus légères.
Appollonia fait dans le propre, le subtil, jamais haineux, jamais vénéneux et c'est peut-être celà qui manque le plus à Blank Solstice. Tous les ingrédients sont là, le travail est soigné, mais l'album souffre incontestablement d'une prise de risque à minima notamment dans l'inspiration l'empêchant de franchir un important palier.

Dans l'ensemble, quarante minutes d'assez bonne facture mais on aurait aimé un peu plus d'aventure, une approche moins prudente, moins évidente de la chose.

Tracklist : 1. To Nameless Sons*, 2. Gospel of the Dead Earth*, 3. Iota*, 4. My Closest Foe*, 5. Acrobat*, 6. Thirty Cents Judas, 7. Chalk Outlines, 8. A Landscape of Its Own*.

A écouter : Iota, My Closest Foe, A Landscape of Its Own
14 / 20
3 commentaires (6.67/20).

Appollonia ( 2005 )

On le précisait déjà avec la chronique de Nymphea, la scène post hardcore est de plus en plus présente dans nos contrées. Cette mouvance influencée par de gros noms tels qu’ISIS, Cult Of Luna ou Envy n’est donc pas pour nous déplaire puisque enfin quantité semble rimer avec qualité.

Le jeune trio bordelais d’Appollonia ne déroge donc pas à la règle en nous offrant au long des 5 titres qui composent cette démo, un condensé de hardcore mélodique, varié et lumineux. La production bien qu'artisanale n’en reste pas moins de bonne facture et l’écoute est plutôt agréable. Les compositions intelligentes ne sont évidemment pas sans rappeller les ténors du style mais l’on sent poindre une personnalité propre au groupe, notamment sur l’excellent "Fences & Thieves". Ce morceau à lui seul semble être un bon résumé d’Appollonia : une urgence presque tragique et désespérée, une batterie très présente, un chant hurlé saturé au phrasé particulier, le tout soutenu par des guitares claires aux riffs poignants. Il est donc facile de se laisser prendre par cette musique qui derrière un aspect aérien mélodique (la ballade "The Stillness Of Space") peut d’un coup nous saisir par sa lourdeur Overmarsienne ("Dogma") et par de longs passages instrumentaux menaçants ("My Closest Foe").

Appollonia malgré son jeune âge semble déjà atteindre une certaine maturité dans ses compositions, il ne reste plus au groupe qu’à se détacher de ses aînés afin d’affiner sa personnalité.

A écouter : Fences & Thieves, Dogma
Appollonia

Style : Post Hardcore
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Origine : France
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