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Red Hot Chili Peppers - I'm With You - 15 / 20 Le 09/07/2015 à 15H20

Nouveau guitariste (quoique déja dans le giron RHCP depuis 15 piges) donc nouvelles perspectives. I'm with you est un virage dans leur carrière, une séance de torture supplémentaire pour leurs fans (le disco-rock de Monarchy of roses par exemple, caractéristique des transitions brutales entre couplet et refrain, un code présent dans leur répertoire depuis plusieurs albums). Les RHCP évoluent, recherchent d'autres horizons, incorporent des couleurs inattendues (Happiness loves company nous rappelle le style de Mika, Even You Brutus ressemble à du Eminem) et démontrent que le départ de Frusciante ne les a pas tué. Ce dernier parti faire des notes aléatoires sur des synthés, a laissé place à Josh Klinghoffer, garçon timide et musicien multi-facettes qui apporte son coté atmosphérique sans pour autant dénaturer l'esprit pop-rock-groove cher au groupe. I'm with you va dans plein de directions, comme un album de Queen, comme By the way en 2002, il s'éloigne de la folie des débuts et nous rappelle que Kiedis, Flea et Smith ont plus de 50 ballets. Forcément, la fougue de la jeunesse n'est plus là, il faut accepter cette évolution et comprendre qu'à cet âge là, les pitreries en chaussettes auraient l'air ridicules. Les RHCP sont posés voila tout.

Red Hot Chili Peppers - Stadium Arcadium - 18 / 20 Le 01/03/2015 à 16H17

Sans doute le disque qui synthétise le mieux l'évolution du groupe depuis 1999. Et il est aussi une preuve majestueuse de tout le savoir-faire du quatuor californien, capable de mélanger les genres sans jamais être hors-sujet, de faire groover sans être une formation funky avec cuivres à tout va, et de se renouveler au bon moment.
Le double-album proposé est une avalanche de hits, qui laissera malheureusement sur le bas-côté quelques b-sides prometteuses. Il fallait faire un choix. Coté prod, c'est un poil trop propre, on s'en rend compte quand Charlie, Dani California, 21st Century ou encore Tell me baby sont jouées en live, elles deviennent fortement Rock. Je pense que Rubin a raison, car les mix finaux de Californication et By the way étaient proches d'êtres ratés, avec des excès de volume pour l'un et de compression pour l'autre. Il était donc bon de procéder autrement.
La tournée qui suivait la sortie du disque fut colossale, avec un Frusciante déchainé et très hendrixien, réglant souvent sa Strato comme une lame tranchante. Il savait que toutes ces chansons pouvaient être sublimées. D'ailleurs je pense que l'écoute de Stadium Arcadium s'accompagne sans problème de l'écoute d'une performance live issue de la tournée. En privilégiant la période 2006 où John est encore dans le coup.

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