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Live Report du Groez Rock 2005 Meerhout (Belgique) - 30/04/05
De fil en aiguille, le Groez Rock devient le festival europ�en incontournable pour tous les fans de punk rock. Les plaques d'immatriculation que l'on peut apercevoir � l'entr�e de Meerhout, en Belgique, le confirme: que ce soit des hollandais, des fran�ais, des allemands, des hongrois, des belges, des anglais ou encore des suisses on comprend tout de suite que la vocation europ�enne du festival est ind�niable. D�s 9h du matin, les portes de cette �dition 2005 s'ouvrent et pr�sentent le paysage du festoche: un champ �norme qui sera donc la propri�t� de plus de 8000 personnes pendant une journ�e et o� l'on retrouve trois grands chapiteaux, le "main stage", le plus gros, o� s'encha�neront une belle brochette de groupes de haut standing (Lagwagon, Hatebreed, Mad Caddies, Flogging Molly, 7 Seconds, Boysetsfire, Rise Against, Tsunami Bomb, Strike Anywhere, Only Crime, Capdown, Smoke or Fire et les belges de SFP), le "back to basic stage", un chapiteau l�g�rement plus petit parfaitement adapt� pour les adeptes de hardcore, de m�tal et d'�mo (Coheed and Cambria, Ringworm, Hopesfall, Street Dogs, Alexisonfire, From Autumn to ashes, Modern Life is war, Maroon, The Setup et Malkovich) et o� la sc�ne n'est pas s�par�e par des videurs et les "stage diving" font parti du (bon) d�roulement des concerts. Enfin, le "market", sorte de super march� du punk rock o� groupes, labels, magasiniers se retrouvent pour vendre l'�quipement du parfait punk rockeur. Surprise par contre, aucune rampe n'est d�ploy�e pour l'occasion afin de recevoir les skateurs et bmx qui se joignent aux groupes du Deconstruction Tour pr�sents sur cette date belge. Avec autant de groupes (23 et aucune annulation !), il est bien difficile de tous les voir. Et pour commencer, une petite heure et demie de retard nous fait rater SFP, les nouveaux "fatwreckiens" Smoke Or Fire et les coreux de Malkovich. Mais tout allait bien puisque nous n'avions pas encore loup� Capdown, l'un des meilleurs groupes de skacore anglais qui ont eu l'opportunit� de se joindre au Deconstruction Tour. 11h15, Capdown est lanc� pour 35 minutes intenses dans une ambiance d�j� de folie. Le groupe se fait vraiment plaisir sur sc�ne, �a se voit (Jake le chanteur-saxophoniste s'en donne � c�ur joie) et �a se sent (la banane scotch�e sur le visage du groupe, comme du public). Une setlist assez courte, peut-�tre sept chansons, assez d�cevante aussi avec une bonne partie de nouvelles moins transcendentes que les anciennes qu'ils ont jou� comme "Cousin Cleotis" et "Faith No More" pour finir en beaut�. Seul groupe de "ska" avec les Mad Caddies du Festival, on peut dire que pour une horaire aussi exotique ils auront r�veill� tranquillement une bonne partie de l'audience du main stage. Une ambiance qui allait nettement se refroidir pendant Only Crime. Le "all star band" du Groez (avec Russ Rankin de Good Riddance, Bill Stevenson des Descendents, Aaron ex-Converge et Zach ex-Gwar) a bien eu du mal � secouer la foule comme Capdown auparavant. Un son plut�t moyen, des chansons tr�s "Good Riddance"-like mais sans gouache, une pr�sence sc�nique peu � la hauteur de ce que l'on peut attendre de telles personnes. Bref, le groupe s'est content� de jouer son To The Nines sorti sur Fat sans vraiment rentrer dans son sujet. On dira que le charisme de Russ (chant) et de voir jouer Bill Stevenson (batterie) auront au moins attir� l'attention. Sur l'autre sc�ne les metalcoreux de Maroon ont d�j� pris le relais, beaucoup de bruits, des cheveux longs, ok, on va chercher � boire en attendant que Strike Anywhere s'installent sur le grand chapiteau. Et d�s le d�but du set des anciens Fatwreckiens on se rend compte que les Am�ricains ont un son �norme et qu'ils sont venus avec l'intention de retourner le Groez Rock avec un show tr�s � l'Am�ricaine: intro, jeux de lumi�res, gros son, tout est tr�s bien pr�par� du c�t� de Rise Against contrairement aux groupes qui ont jou� jusque l�. Seule une chanson de The Unraveling vient s'ins�rer dans la setlist du combo ("1000 Good Intentions") tr�s port�e sur les chansons des deux derniers opus ("state of the union", "black masks and gasoline", "heaven knows", "dead ringer"). Le dernier album est sorti sur Dreamworks, on constate d'ailleurs en regardant le public danser, slammer, reprendre toutes les chansons de Rise Against que la signature du combo sur une major a aid� � en faire un "gros" groupe, et �a se sent sur sc�ne. Un show extr�mement bien rod�, Tim (chant) joue la deuxi�me guitare sur certaines chansons, toujours avec la patate qui l'anime quand il n'est "que" frontman. En tout cas leur concert fut un tr�s bon moment et on attend avec impatience leur date � la Boule Noire, une petite salle, loin des 8000 spectateurs du festoche... Venus en Europe avec Alexisonfire, c'est donc � leur "tour support" d'entamer son set sur le back to basic stage. Petite pause relax pendant les sets de BoySetsFire (de loin on aura reconnu les "Pure", "After the eulogy"�) et des Street Dogs avant d'aller revoir (six mois apr�s le Resistance Tour dont la chronique est ici) les mythiques 7 Seconds. Avec les papis du hardcore, on est s�r d'avoir 50 minutes de sing along et de circle pit. Donc pas tr�s surprenant mais quand toute la fosse reprend "If the kids are united", "young till i die", "not just boy's fun", "the crew" ou encore "Here's your warning" on se rend compte que 20 ans apr�s leurs d�buts, les chansons sont toujours aussi efficaces. Et quand le combo termine, comme � Paris, sur "99 Red Balloons" c'est l'occasion aux kids comme aux plus vieux de chanter ensemble pendant cinq bonnes minutes. A part �a, �a reste du 7 Seconds... des chansons tr�s courtes, jou�es tr�s rapidement et toujours tr�s "positives" et tr�s pro-sc�ne. Il est alors 18h30, il fait toujours aussi beau, chose tr�s rare pour un Groez Rock, quelques punks bourr�s font des combats de boue (oui, quand m�me, il a plu la veille !), Hopesfall font sortir les m�ches, une chanson et on a d�j� envi de passer � autre chose. Direction le bar. Parce que dans � peine 30 minutes ce sont les Flogging Molly qui prendront le relais. Le temps de boire quelque bines et c'est parti pour la f�te. Flogging Molly en live c'est un peu comme une soir�e entre potes o� tout le monde danse chaleureusement avec une bi�re dans la main. Mais les soir�es se font rarement avec 8000 personnes, ce qui casse forc�ment l'intimit� que pouvait procurer par exemple leur dernier concert � Paris. Et dans un festival, bien que tous les punk rockeurs se soient mis � danser, la sauce ne prend pas de la m�me fa�on. Quelques chansons ont n�anmoins attir� notre attention comme "Drunken Lullabies" ou "Selfish Man". En tout cas, accord�on et chansons folkloriques irlandaises auront foutu un gros coup de chaud � tous les flamands !
Seb (Mai 2005)
Un grand merci � Olaf pour le voyage, � Lilly et Guillaume pour m'avoir support� et � tous les Fran�ais (et Belges) qu'on a pu croiser pendant le festival.
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