Slayer, Gojira Le Phare (Toulouse/Tournefeuille) - Le 27/05/2012

Une salle sombre comme un sarcophage et un cortège copieusement garni pour la première visite des californiens sur les terres méridionales. Garni mais pas sold-out du tout, assez curieux étant donné les circonstances - seulement deux dates en France - mais la perspective de ne pas être serrés comme des sardines en ce dimanche chaud n'est pas pour déplaire. Le niveau sonore de "World Painted Blood" l'est davantage et il faut attendre "War Ensemble" et les sifflets du public pour que les ingés son se rendent compte que devant on entend pas grand chose. Une fois le problème réglé, Slayer peut enfin dérouler une machine bien huilée et ce, malgré l'absence de Hannemann toujours en train de se gratter après son infection. La communication avec le public sera réduite à sa portion congrue et pour cause, pas besoin énormément de discours lorsqu'on prétend semer la mort et la destruction. C'est peut-être pour ça aussi que Tom Araya, qui avec l'âge prend le chemin de Chico des Gypsys Kings, passe son temps à rigoler au milieu d'un Kerry King à qui on n'a pas envie de piquer son kinder bueno et un Gary Holt qui s'en sort vraiment bien au sein d'un set solide mais sans réelle surprise.
Les attendus "Chemical Warfare", "Die By the Sword", "Epidemic" ou "Jesus Saves" sont là, surnageant au milieu des derniers titres passe-partout, avec en point d'orgue le succulent "Altar of Sacrifice" qui aura cette fois-ci volé la vedette à un "Angel of Death" décevant, puisqu'arrivant en fin de set quand les esprits sont un peu fatigués et les corps meurtris d'avoir tant headbangué et moshé dans une fosse devenue un cimetière à coque de portable. Après une légère pause, "South of Heaven" permettra de recharger les accus pour un wall of death/circle pit improvisé et furieux dès que résonneront les tambours d'outre-tombe de "Raining Blood". Mission accomplie pour Slayer qui, après trente ans, restent les maîtres incontestés du genre et, quand on voit la motivation de Gojira rendant presque les armes sans combattre, sans pour autant démériter, il y a de grandes chances pour qu'ils le restent longtemps. Du moins jusqu'à ce qu'Araya troque sa basse pour un guitarron et intègre les Machucambos.   

Fragone (Juin 2012)

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Commentaires

JillianGadberryLe Lundi 25 novembre 2013 à 03H08

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hellsmokeLe Vendredi 08 juin 2012 à 19H21

Salut,
Ceci est mon cri !!
Arrêtons d'aller voir des concert dans cette escroquerie de salle qui ose se prétendre de concert.A chaque visite j'en ressort comme le client d'une pute qui s'est fait avoir sur la marchandise .
J'ai vu les derniers morceaux du set de Gojira n'étant pas fan je ne saurai être objectif sur leur prestation que je juge tout de même honnête comme leur son, ce qui augurait d'un concert de bonne qualité pour les têtes d'affiches.
Aprés un passage dans l'"espace fumeur" une sorte de parc d'attraction sur le theme "Auschwitz vu de l'interieur" je retourne dans la salle/hangar.
Début du set de Slayer : Le son façade "off" on rate les trois premiers morceaux (aah ui c'est vrai on est au Phare...)
Enfin le sono trouve le bouton au milieu de War Ensemble, trop fort le sono !
De toute façon le son etait pourri, étouffé, impossible d'entendre Gary Holt (intérêt majeur de ce concert)
Araya et ses potes nous feront ensuite un set best of en se foutant gentiment de nos gueules entre les morceaux.
Au final concert-karaoke juste correct et assez court mention speciale pour la bonne facture du pit

hellsmokeLe Vendredi 08 juin 2012 à 18H51