Black Procession Tour 06/02/10 - Paris (Zénith)

Gros package qui rassemble, le temps d’une tournée mondiale, quatre des plus grosses pointures américaines du moment : All Shall Perish (annulé quelques semaines avant cette date), Bleeding Through, Hatebreed et Machine Head. Le Black Procession Tour était de passage pour un soir en France et c’est le Zenith de Paris, plein à ses trois quarts pour l’occasion, qui se sera chargé d’accueillir ce beau plateau, tout metal, tout core, tout hype et on ne peut plus recommandable il ne faut pas le nier !

L’assurance d’une bonne soirée donc, tant les groupes présents sur cette tournée n’ont plus à faire leur réputation scénique. Chevelus et crânes rasés, clowns et acrobates ont donc répondu présent à l’appel de la meute noire !



Plus d’All Shall Perish, c’est par conséquent Bleeding Through qui a pour rôle de distribuer les hors d’œuvres à base de moshparts et de refrains chants clairs qui n’auront pas manqué de faire sourire les quelques puritains présents dans l’assemblée. Malgré tout, la majeure partie du public est directement conquise et le fait savoir dès le premier circle pit lancé par l’hyperactif Brandan Schieppati, manifestement très en voix.

Un metalcore-sympho sur album, dont le second suffixe devient optionnel en live, cause d’un synthé quasi-inaudible. Mais c’est toujours très drôle de voir headbanger Marta comme une folasse derrière son clavier, alors que personne ne l’entend !
Un son live tout de même acceptable malgré des guitares qui auraient pu sonner moins brouillons.

Une formation relativement jeune et encore très fringante, mais qui maîtrise aisément ce type de scène. C’est crédible et efficace, légèrement stéréotypé (c’est l’étiquette qui veut ça), mais ça permet d’échauffer à la fois la nuque et les tympans pour la suite des événements.

Une prestation peut-être moins fougueuse qu’au Hellfest 2008, ce qui n’est pas très étonnant avec la tournée dans les pattes.

D’ailleurs, le groupe nous apprend sa présence à l’édition 2010 du fest avant de clôturer sur son tube, le pétillant Kill To Believe !

Setlist :
1. Finnis Fatalis Spei
2. Declaration
3. Orange County Blonde And Blue
4. For Love And Failing
5. Love Lost in a Hail of Gun Fire
6. Revenge I Seek
7. Kill to Believe




Changement de plateau plutôt rapide pendant que la salle se remplit un peu plus, et on commence avec les choses sérieuses.

Hatebreed en live c’est comme sur album, un pur concentré d’efficacité mais en mieux encore ! Si les cinq brutos font partie de ces groupes qui, à force de tournées, standardisent leurs shows, on peut en revanche être certain de se retrouver face à une prestation hargneuse et über carrée !

Les rois du poil-core ne dérogeront pas à la règle. Le son est démentiel, le charisme brutal et les morceaux prennent une ampleur colossale ! Les riffs donnent juste envie de démonter des armoires de brocante et les moshparts, plus lourdes que cinq Jean-Marie Bigard, font trembler le Zenith.

Pas mal de fans d’Hatebreed ce soir et chaque classique, sois l'ensemble de la playlist, est accueilli avec démence par une fosse majoritairement constituée de mâles suintants la testostérone. On aura donc eu droit à une bonne moyenne d’acrobaties et de poings qui volent, toujours très propices à l’excellente ambiance de ce genre de concert !

La setlist a évidement été agrémentée d'extraits du dernier album, et juste ce qu’il faut. On retiendra un In Ashes They Shall Reap qui prend tout son sens en live, avec un public qui scande puissamment le refrain de ce nouveau classique, puis surtout, Everyone Bleeds Now avec son final « missile nucléaire » qui atomisera littéralement le pit.

La bande a tout de même une petite mine (en même temps ils jouent tous les soirs les bestiaux), Jamey Jasta est légèrement moins souriant, balance ses air kicks moins haut (barème significatif), mais malgré tout, orchestre le bal comme un vrai chef ! C’est son métier tout de même !

Quoi qu’il arrive, Hatebreed reste donc un pur concentré de bonheur en live.

Au fait, revoir Chris Beattie avec des cheveux, beaucoup de cheveux…ça fait bizarre ! (Voir photo)

Setlist :
1. I Will Be Heard
2. Never Let It Die
3. Tear It Down
4. Last Breath
5. In Ashes They Shall Reap
6. Merciless Tide
7. Everyone Bleeds Now
8. Live For This
9. Before Dishonor
10. To The Threshold
11. Perseverance
12. Doomsayer
13. Defeatist
14. Proven
15. Empty Promises
16. Destroy Everything




A peine une demi heure d’attente et un sandwich dégueu’ à 4€ que voilà déjà les papas de la soirée.

Comme pour les trois groupes précédents (avec tombé de rideau en plus), Machine Head débarque dans le noir sur une marche symphonique des plus impériale et envoie la première déflagration Clenching the Fists of Dissent. Les gradins sont débout, la fosse en ébullition, le show s'annonce épique.

Comme à l’accoutumer, nos quatre fantassins du « american power metal » enchaînent sans un mot avec l'indétrônable Imperium. Le son n’est pas mauvais mais on regrette vite l’abus de basse et de double grosse caisse en façade, ce qui gâche un peu le plaisir. Le défaut sera légèrement corrigé au fur et à mesure du set, mais n'aura pas été complètement optimisé d'après certains retours du centre de la salle.
Pour avoir suivi une grosse partie du show sur le côté droit, j’affirme que c’est bien la première fois que j’apprécie autant le son d’un Zénith pour un concert de metal !

Robb Flynn est un monstre de charisme, le monsieur possède une palette de gimmicks usée à outrance mais arrive toujours à procurer des frissons avec un enthousiasme spectaculaire que lui seul arrive à transmettre de cette façon.
Ce soir nous sommes les meilleurs, les plus beaux, les plus barges…qui a vu au moins une fois Machine Head sait comment Mister As de Pique trouve les mots justes pour se faire ovationner passionnément par la foule…et c’est toujours aussi grisant à vivre !

Le jeu de scène est plus que rodé, le groupe pose, s'amuse, communique, maîtrise littéralement la fosse. On ne comptera d’ailleurs pas le nombre de circle pits ce soir, plus gerbant que la Foire du Trône les enfants ! Et tout ça sans un pain, même pendant les héroïques solis du dernier album... Les trois années consécutives de tournées n’y étant sûrement pas pour rien …

Le ton est providentiel, chaque rythmique, chaque break devient cataclysmique, les mélodies subliment, et Flynn est possédé par ses paroles... Machine Head est exaltant, Machine Head est au summum de son art !

Niveau play/« tubes »list, rien de bien nouveau, même si on note l’apparition d’un inédit en live issu de The More Things Change..., le bien nommé Spine !
Au bout d'une heure et trente minutes le groupe tire une révérence magistrale face à un parterre soumis à leur cause. Mais il manque encore quelque chose…
Bien heureusement, les californiens font leur rappel avec un Halo plus que grandiose et un Davidian laissant finalement toute une assemblée sur les rotules…

Machine Head, l'un des meilleurs groupes de Metal ! Point !

Setlist :
1. Clenching the Fists of Dissent
2. Imperium
3. Beautiful Mourning
4. Spine
5. Ten Ton Hammer
6. Now I Lay Thee Down
7. Struck A Nerve
8. Aesthetics of Hate
9. Old
10. The Burning Red
11. Exhale The Vile
12. Bulldozer
13. Block
14. Halo
15. Davidian


Du déjà vu, presque sans surprise, que ça soit niveau playlists ou du jeu de scène, mais c’est toujours aussi jubilant de se retrouver face à des prestations d’un tel niveau et d’une telle intensité. Les deux maîtres de la soirée nous ont prouvé, de nouveau, qui étaient les grands et qu'ils faisaient indéniablement partie des plus grosses pointures du metal...du rock !
Deux formations indémodables, bluffantes de performances, et qui laissent penser ce soir que leur initiales resteront sûrement gravées au panthéon des légendes du metal…si ce n’est déjà fait.

DrakeiN (Février 2010)

Un énorme merci à Kim pour la soirée et les photos !
Sans oublier, un gros gagaholic aux trois lascars qui m’ont accompagnés lors de ce petit périple parisien : Kromac, Françwé et Amaury ! You rock guys !


Playlist Nantes > Paris :

Supertramp – Breakfast in America
Municipal Waste – The Art of Partiying
Bloodhound Gang – Hooray for Boobies
Hatebreed - Hatebreed
Year of No Light - Nord
Machine Head – Hellalive
Machine Head – Through The Ashes Of Empires
...

Playlist Paris > Nantes :

The Prodidgy – Invaders Must Die
God is an Astronaut – The End of Beginning
God is an Astronaut – All Is Violent, All Is Bright
Mastodon – Crack the Skye
Devin Townsend – Addicted
Calvin Harris – I Created Disco
...

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