Suicidal Tendencies 16/04/07 - Orléans (l'Astrolabe)

En ce beau lundi, quelle meilleure façon de clore la journée que d'aller s'esgourdir du bon vieux skate-punk thrashisant en provenance de Californie. En cette faste année 2007, les Suicidal Tendencies nous font l'honneur de se fendre d'une tournée hexagonale pour leur énième comeback, et pour un retour, ce fut une énorme baffe !
 
Mais histoire de se mettre en bouche, une première partie de choix nous attendait : les québécois de Grimskunk avaient fait le déplacement, et fidèle à leur réputation, ils ont mis une ambiance d'enfer, notamment avec le titre Gouvernement Songe qui tombait à point en pleine période électorale.
 
Après quelques minutes d'attente, les lumières s'éteignent et l'intro de You Can't Bring Me Down résonne dans la salle. La tension monte, les musiciens débarquent et Mike Muir fait durer le plaisir en temporisant au maximum avant de donner le départ et de commencer à chanter. Le reste se passerait presque de commentaires (mais bon, comme c'est mon job, je vais en faire un peu !). La setlist prévue comportait une quinzaine de titres, assez éclectique pour piocher dans quasiment tous leurs albums (excepté Suicidal For Life), mais le groupe prendra la liberté d’en rajouter quelques uns (sans compter le rappel), dont la fameuse semi-ballade Monopoly Of Sorrow sur laquelle Cyco Miko chantera en français sur la fin (NDLR : le groupe avait sorti une version française de ce titre en face B d’un single). Seule ombre au tableau, la guitare de Dean Pleasants qui a un son un peu merdique sur les parties solo.

Le groupe enchaîne vieux tubes (I Saw Your Mummy, Subliminal, War Inside My Head…) et chansons plus récentes (Trip At The Brain), et malgré des différences de style flagrantes (du punk, du hardcore, du thrash, une pointe de funk…), l’ensemble reste cohérent. Mais c’est bien évidemment avec l’artillerie lourde que le groupe mis le feu à la salle : sur Send me your money avec Mike Muir dans le rôle d’un télévangéliste à la langue bien pendu, et avec Possessed to skate sur laquelle, entre autres, Steve Brunner, le nouveau bassiste du groupe, pu faire une belle démonstration de son talent (y’a pas à dire, ce groupe a toujours eu le chic pour dénicher des mastodontes tant physique que technique à ce poste). Mais la plus grosse claque fut How will I laugh tomorrow if i can’t even smile today, qui est certainement une des chansons les plus abouties du groupe au niveau musical, avec ses alternances entre passages calmes et énervés et ses riffs au taquet.

Le rappel fut ouvert par une version bien musclée de I want more, et le concert finissait en apothéose sur Pledge Your Allegiance, avec Mike Muir qui fit monter sur scène une cinquantaine de personnes pour foutre le bordel (à se demander comment les musiciens arrivaient encore à jouer !).

Après un tel concert (et au vu des commentaires, ils n’ont pas l’air d’avoir relaché la pression sur le reste de la tournée), il n’y a pas de doutes : les "géniteurs" du skate-punk sont toujours vivants et ont l'air de prendre toujours autant de plaisir à jouer sur scène après 25 ans d’existence, il suffisait de voir les vannes qui fusaient tout le long du concert entre les membres du groupes, ou encore Cyco Miko qui réussit au milieu du show à faire monter sur scène un certain Gilbert qui nous entonna un mémorable "il était un petit navire" entre deux chansons. Ce nouveau line-up promet de belles choses pour le prochain album, en espérant qu’il tiendra plus longtemps qu’à l’accoutumée, et que le groupe n’oubliera surtout pas de repasser par la France !

GrumLee (Avril 2007)

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