Royal Republic + Tim Vantol + The Wholls le Trabendo, Paris, le 8 mars 2017

Après les avoir vus retourner la scène Pression Live de Rock en Seine l’été dernier, nous étions impatients de revoir à l’oeuvre le quatuor suédois. Continuant de voguer sur le succès de leur excellent album Weekend Man, Royal Republic se présentait ce soir-là devant un Trabendo sold-out. Mais place d’abord aux premières parties.



Ayant entendu le chanteur hurler Caruso dans les backstages quelques minutes plus tôt, et ne connaissant pas le groupe, on pouvait se demander si The Wholls n’étaient pas italiens mais non il s’agit bien d’un groupe basé à Londres. Le groupe donne dans un Rock assez heavy, mid tempo, se permettant par moment quelques originalité comme sur le funky Going Down. Malheureusement, le guitariste connaîtra un problème technique qui viendra ternir légèrement leur prestation.



Après un rapide changement de set, c’est seul, sa guitare acoustique à la main, que Tim Vantol se présente face au public parisien. Et si une partie de l’auditoire semble dubitative sur l’instant, le chanteur-compositeur néerlandais n'aura pas besoin de plus de trente secondes pour mettre tout le monde d’accord grâce à son humour (“Pourquoi un néerlandais s'invite avec sa gratte acoustique à un concert de Rock ? je n'ai pas la réponse mais je compte sur vous pour foutre le bordel") et surtout grâce à la puissance et l’émotion dégagée par sa voix. Il est certain qu’avec un tel coffre il est inutile de s’encombrer de fioritures musicales : une seule guitare suffit pour l’accompagner. On sent que l’on a affaire à un artiste en pleine maîtrise de ses moyens, se permettant de chanter par exemple un titre entièrement unplugged, baissant le son de sa guitare et se passant complètement de micro : et malgré un Trabendo plein à craquer, on l’entendait parfaitement. On le sentira très ému lorsque le public se mettra à lui chanter “joyeux anniversaire” (le chanteur de The Wholls aura vendu la mèche quelques minutes plus tôt). Il terminera son concert par le single de son dernier album, If We Go Down We Will Go Together, totalement poignant dans son interprétation et qui donnera l’impression d’avoir assisté à une petite parenthèse enchantée, vu le nombres de spectateurs totalement conquis (musicalement parlant) dans la salle.



C’est au son de la Musique des Feux d’Artifice Royaux de Haendel que les suédois arrivent sur scène. Le public est déjà chaud et Royal Republic a choisi de démarrer à fond la caisse avec When I See You Dance With Another suivi de Walk!. On finira par se rendre compte rapidement que le groupe a en fait trouvé sa vitesse de croisière dès le départ, leur concert ne proposant à proprement parler aucun temps mort, même lorsqu’ils se décident de jouer la version acoustique/country de leur titre Addictive, la folie faisant place à l’hilarité (“i’m a dick dick dick to you, i’m addicted to you” chanté avec un accent redneck). Sur Tommy Gun, Adam donne sa guitare à une fille piochée dans le public qu’il fait monter sur scène et qu’il aide à jouer tout le long de la chanson (elle le remerciera d’ailleurs d’un smack). Et avant Weekend Man, le groupe (principalement Adam) joue la comédie en dialoguant avec ce fameux personnage mystique, le Weekend Man, qui nous donnera de précieux conseils niveau bogossitude. C’est complètement crétin mais ça fonctionne parfaitement, le public écoutant religieusement cet échange improbable.
Cependant après une débauche d’énergie incroyable, le public n’était surement pas préparé à un tel rappel. Les membres du groupes nous avaient révélé un peu plus tôt dans la soirée que c’étaient tous des metalheads, surtout Adam, et nous allions en avoir une sacrée preuve. Après avoir repris avec Here I Come (There You Go), symbole parfait de leur Rock se situant au croisement de The Hives et Franz Ferdinand, le groupe enchaîne avec le doucereux Follow The Sun puis Getting Along avant de demander justement au public si des fans de Metal sont présents dans la salle (beaucoup de mains se sont levées) et de jouer un medley Master Of Puppets / Ace Of Spades (ce dernier chanté par Jonas, le bassiste, pour le clin d'oeil) qui scotchera toute l’audience. Derrière, leur tube Full Steam Spacemachine aurait pu paraître fade mais les Royal Republic metteront dedans leurs dernières forces pour conclure cette belle soirée, complètement survoltée.

Sachant que le groupe repassera par Paris en fin d’année, on ne saurait que trop vous conseiller de vous y rendre et de succomber au phénomène. Addictif.

Grum (Avril 2017)


Merci à Roger et Replica Promotion pour les accréditations.

Partager :
Kindle
A voir sur Metalorgie

Laisser un commentaire

Pour déposer un commentaire vous devez être connecté. Vous pouvez vous connecter ou créer un compte.

Commentaires

Pas de commentaire pour le moment