PUP / Newmoon Espace B (29/01/2017)

Seule et unique date en France pour PUP, l’occasion était trop belle pour passer à côté de voir l’un des groupes qui finit dans mes meilleurs albums de 2016. N’étant visiblement pas le seul dans ce cas (certains ayant également fait le déplacement depuis quelques villes hors-région parisienne), c’est devant un Espace B annoncé Sold Out depuis quelques semaines que l’on se retrouve à 19H30.

Ouverture sur Newmoon pour le second passage en un mois dans la capitale. Pratiquant un Shoegaze, le groupe jouera son set devant un public qui se laisse peu à peu porter par les sonorités moroses du groupe. Pour autant, on remarquera une véritable nuance entre certaines compos, quelques unes possédant un côté souriant qui sera en opposition avec l’aspect détaché des musiciens. J’y ai retrouvé personnellement quelques airs de Nothing, en moins étouffant / abrasif, ou Slowdive, avec une nonchalance émotionnelle qui tend à donner un ensemble presque distant, bien plus que sur disque. Le son était d’ailleurs bon, même si les lignes de chant manquant légèrement de profondeur sur quelques brefs passages. Ne connaissant absolument pas Newmoon sur album, cette première impression me donne envie de découvrir un peu plus le groupe, même si tout le monde ne semble pas être rentrant dans l’atmosphère éthérée propagée par le combo.

L’ambiance change radicalement dès l’entrée en matière de PUP : « If this Tour Doesn’ Kill You, I Will » et « DVP » entameront les hostilités avec un public qui reprend en choeur la quasi totalité des paroles et se donne à coeur joie sur les « wohoho ». Cela ne fait aucun doute, avant même les premières notes, le public était totalement acquis à la cause des Canadiens. Le frontman s’essaiera à quelques mots de français tout au long du concert, accablé par la chaleur de l’endroit qui se fait ressentir après les premiers titres, entre les morceaux issus du premier et second opus. Tous y passent et gagnent en fougue, même si j’aurais personnellement adoré voir leur reprise de Jay Reatard, « My shadow », et la salle finit couverte de sueur, à tel point que le quatuor propose une pause de 2 minutes pour s’aérer et jouer un dernier titre.
Après une très courte attente, le combo acceptera de rallonger d’un titre son set : « Réservoir » et « Old Wounds » mettront littéralement le feu à l’Espace B. Le public, malgré les températures et l’étouffante moiteur de l’endroit, se déhanche d’autant plus que le frontman malmène ses cordes vocales, jusqu’à se laisser porter par la foule sur les derniers instants de « Old Wounds ».

Un show idéal, en termes d’intensité et de complicité avec le groupe. Une manière parfaite de débuter 2016 et de confirmer que PUP est tout autant un combo taillé pour le live que sur album.
L’Espace B, après Modern Baseball, accueille deux groupes que l’on apprécie énormément, et continue d’éponger autant de sueur que d’émotions.

Euka (Février 2017)

Un grand merci à Ninon et Louise de Alternative Live.

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