The Lumberjack Feedback, Philm Glazart (08/03/15)

En ce dimanche 8 mars 2015, les Stoned Gatherings nous donnent rendez-vous avec une légende. Dave Lombardo, en personne, avec son nouveau groupe Philm. Mais avant cela, le Sludge atmosphérique des lillois de The Lumberjack Feedback ouvre le bal.

C’est dans une salle (malheureusement) bien peu remplie que les premières notes plombées des lillois retentissent. The Lumberjack Feedback s’inscrit dans la mouvance actuelle du Sludge atmosphérique, ou Post-Metal, comme vous voulez. S’ils ont pris le parti de ne pas accoler de chant à leurs compositions, ils nous gratifient cependant d’un second batteur. Ce n’est pas une nouveauté (des groupes de la même famille tels que les Melvins ou Kylesa le font également), mais ce n’est pas non plus monnaie courante. Il est évident que la puissance apportée par ces deux batteries est tout à fait intéressante, notamment sur les breaks ou les montées en puissance, nombreuses dans ce genre. 
Le son est bon ce soir, extrêmement massif, chaque instrument se distingue ou s’efface au gré des compositions. La prestation des lillois est impeccable, très professionnelle et engageante. Toutefois, peut-être gagneraient-ils à se libérer davantage de leurs ainés, on pense en effet beaucoup à Amenra  ou encore Cult Of Luna. De même, les nombreuses bonnes idées et autres trouvailles au niveau des riffs ou des montées en puissance se noient parfois dans des moments assez plats qui font perdre le fil de la composition. Il m’est d’avis que le groupe gagnerait à être plus concis et à accentuer les moments de climax, qui se révèlent déjà parfois très bien sentis. L’accointance avec le Drone/Doom est une autre corde à l’arc taillé dans le gras du quintet qui fonctionne admirablement. 
Beaucoup de promesses donc pour The Lumberjack Feedback. La bûche est brute et ne demande qu’à être taillée pour nous délivrer un premier album à la hauteur de leur indéniable talent. 

La légende débarque. Lorsque Dave Lombardo arrive sur scène pour régler sa batterie, le frisson du respect et de l’allégeance parcourt l’échine. Comment peut-il en être autrement ? Il s’agit tout simplement d’un des piliers du Metal que l’on a devant nous, ni plus, ni moins. D’ailleurs, quelques fans de Slayer sont présents dans la salle, qui, à ma grande surprise, n’est toujours pas foisonnante. 
La batterie de Dave prend beaucoup de place. Placée au premier plan de la scène, cette disposition curieuse est un message à elle seule : ce soir, les fûts ne seront pas martelés par n’importe qui. 
Pourtant, c’est une série de pépins matériels que va rapidement subir le trio ce soir. La basse d’abord, qui pousse Dave et Gerry le guitariste/chanteur à improviser un bon moment en attendant le retour de leur bassiste. La pauvre bassiste ne va d’ailleurs que péniblement se libérer des soucis techniques jusqu’à la fin du concert. 
Et preuve qu’avec le direct personne n’est épargné, c’est le maitre Lombardo lui-même qui est le suivant sur la liste, sa batterie faisant des siennes. Série noire pour le groupe, Dave ira jusqu’à dire, d’un sourire gêné « This normally does not happen ». 
Une fois les soucis réglés, le show reprend. Assez difficile à classifier, la musique de Philm. Le son n’est pas optimal ce soir, notamment pour le chanteur que l’on entend péniblement. Du reste, difficile de ne pas penser à Tom Araya au niveau du timbre de voix. Philm propose une sorte de Metal alternatif, entre accélérations Thrash et un côté presque Fusion par moment. Pas désagréable mais pas franchement inoubliable non plus. 
Dave Lombardo reste la vitrine principale de Philm. On a presque l’impression que les compos sont écrites pour lui, tant elles lui permettent de mettre en avant son jeu, qui lui reste d’ailleurs époustouflant d’envergure, de puissance et de charisme. Mais ça, personne n’en doutait. Pour autant, les deux autres membres ne sont pas manchots, loin de là, et le plaisir qu’ils ont à jouer ensemble est tout à fait perceptible sur scène. 

Une nouvelle bonne soirée à Glazart, malgré les différences stylistiques des deux groupes et les petits soucis techniques du dernier.

Humtaba (Mars 2015)

Merci à Sofie et Nico de Dead Pig Entertainement ainsi qu'à Loren du Glazart, sans oublier Djou.

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