Kasabian Le Zénith de Paris, le 7 novembre 2014

Débuter le week-end par un concert, c’est plutôt agréable. Quand, en plus, il s’agit d’aller voir le mastodonte (electro) indie-rock Kasabian, ça motive. Forcément le temps de finir de bosser et de se rendre sur place, nous entendons au loin résonner les dernières notes de Pulled Apart By Horses. Dommage de les avoir ratés, car l’énergie de leur musique sur album doit certainement prendre toute son ampleur en live.

Après un long changement de set, des lights bleus s’allument pour l’entrée sur scène des musiciens et le public du Zénith part au quart de tour. Kasabian débute avec Bumblebee, deuxième single de leur dernier album 48:13. Premier constat, le son est mal équilibré avec une basse et une grosse caisse bien trop présentes et qui recouvrent toutes les guitares, et presque le chant, obligeant des spectateurs à coller leurs mains sur leurs oreilles. Problème qui apparemment ne concernait que la première partie de la fosse, vu que des vidéos disponibles sur internet font entendre un son tout à fait potable. Ce même souci avait été remarqué pendant plusieurs concerts de la scène de la Cascade lors du dernier Rock en Seine. Passons.  Après cette première chanson bien dansante, idéale pour mettre le public dans l’ambiance, le groupe enfonce le clou immédiatement derrière avec Shoot The Runner, et son intro de batterie durant laquelle tout le Zénith se met à frapper dans ses mains. C’est également là que le light show commence à décoller, avec des spots virevoltants dans tous les sens. Cette chanson sera aussi la première du set à permettre d’entendre les performances vocales du guitariste Sergio Pizzorno, avec son timbre si particulier. Tom Meighan de son côté arbore des lunettes dignes de Willy Wonka. Après ces deux titres bien enlevés, le rythme retombe légèrement sur la suite du set, avec Underdog notamment, un peu plus pop, mais sur laquelle le public, à défaut de bouger, continuera de chanter. Malgré tout, le groupe s’en donne à cœur joie sur scène, Tom harangue la foule à de très nombreuses reprises par ses "Come on !" et  arpente la scène en long, en large et en travers au pas de course. Eez-eh, single marquant le virage électro du groupe sur son dernier album, sera bien reçu par les spectateurs remuant leurs boules au son des beats. Les incontournables de leur discographie ne seront pas oubliés, Days Are Forgotten, Club Foot avec son riff entêtant et son light show époustouflant et Fire pour clore cette première partie du concert.

Après une courte disparition de scène, le groupe entame son rappel par le tout dernier single issu de 48:13, Stevie, avec son refrain orchestral taillé sur mesure pour un sing along avec le public. Puis les lights plongent dans les tons de rouge pour coller au titre de la chanson suivante, Vlad the Impaler, sur laquelle Tom demande une nouvelle fois au public de "putain de sauter !" et autant le dire, le public en avait encore sous la semelle après près d’une heure et demie de show. Le final en forme de cerise sur le gâteau sera une reprise (partielle) de Praise You de Fat Boy Slim en guise d’intro à L.S.F. (Lost Souls Forever), dont les "oh oh oh" chantés sur le refrain deviendront le cri de ralliement des fans à la sortie du Zénith jusqu’à ce qu’ils atteignent le métro. Ce qui permettra à certains de retrouver leur chemin, à défaut de leurs âmes.




Grum (Décembre 2014)


Report signé avec l'aide précieuse d'Anté-Chris.

Un grand merci à Speakeasy pour les invitations.

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