Church of Misery face à face au Sylak Open Air, 10/08/14

Après une prestation convaincante en milieu d'après-midi sur la scène du Sylak, nous avons retrouvé les doomeux de Church Of Misery qui ont accepté volontiers de répondre à quelques-unes de nos questions.

Jusqu’ici, comment se passe votre tournée en Europe ?

Ikuma Kawabe (Guitare) : Bien.  Et étrange aussi.

Etrange ? Pour vous il y a beaucoup de différence entre jouer ici et chez vous au Japon ?
Hideki Fukasawa (chant) : Oh oui, c’est complètement différent.
IK: Ici tout le monde à l'air heureux, quand on joue au Japon les gens ne bougent pas et ont des têtes d’enterrement.

J’avais lu une interview de vous où vous disiez que vous aviez une opinion assez mitigée de la scène japonaise. C’est donc toujours le cas ?
IK: Il n’y a pas de « scène » au Japon et c’est très difficile de trouver des concerts. On ne fait que un ou deux concerts par an et seulement dans les grandes villes. Surtout à Tokyo.
HF: Disons trois quand on a de la chance!

C’est étonnant car il existe pourtant de très bons groupes au Japon, je pense à Acid Mothers Temple, Boris
IK: C’est marrant que tu les connaisses ! Oui ou encore Mono.
HF: et… Church of Misery bien sûr (rires)! 



Depuis 2009 vous sortez vos albums sur le label américain Metal Blade et sur Rise Above pour l'Europe. Comment se passe la collaboration avec ces deux labels ?
IK: Très bien, ils font du bon boulot. Ce sont des professionnels qui connaissent bien leur travail.

Vous avez déjà essayé de travailler avec des labels japonnais ?
HF: (rires) Ce n’est pas la peine, on n’a pas de médias musicaux au Japon.

Qu’est-ce qui vous fascine autant chez les tueurs en série ?

Junji Narita (batterie) : Ah les serial-killers, tu devrais parler de ça avec notre bassiste, c’est lui qui écrit là-dessus. Il y trouve beaucoup d’inspiration.
IK: Mais on joue pour la paix, Peace !

L’année prochaine Church Of Misery fêtera ses 20 ans, vous avez prévu de faire quelque chose à cette occasion ?
IK:
Peut-être.
HF: On a commencé à y réfléchir, tout ce que je peux dire est qu’il y aura des concerts et peut-être quelques surprises.

Vous avez commencé à travailler sur le successeur de Thy Kingdom Scum ?

IK: Oui, on travaille déjà sur quelques titres.

Ça sonne comment jusqu'ici ?
IK: Hmmm encore plus heavy, tout en restant psychédélique.
JN: Et groovy. On va devenir Electric Church (rires)

Vous êtes aussi des spécialistes de la reprise, vous avez décidé de la prochaine qui verra le jour ?
JN: (rires) oui on aime bien réinterpréter ces chansons à notre manière. Non on ne sait pas encore ce qu’il y aura sur le prochain disque, sûrement quelque chose des seventies un peu underground.

Vous écoutez quoi en ce moment ?
HF: Des trucs calmes, relexants. Brian Eno.
IK: On fait trop de musique lourde, on a besoin d’autre chose pour se relaxer (rires). Parfois j’écoute même des trucs qui passent à la radio.

Du genre ?
IK: C’est honteux je préfère ne pas te le dire (rires)

Sur votre page Facebook il y a une photo étonnante de vous en train de jouer sur une espèce de bateau pirate, qu’est-ce que c’est ?

HF: Ah c’était pour un concert à Oslo, c’était vraiment excellent! Malheureusement le bateau est resté amarré.

Il y a deux ans vous avez tourné pour la première fois en Amérique, est-ce que ça vous a ouvert de nouvelles opportunités ?

HF: Pas vraiment, mais les gens semblaient très content de nous avoir, ça nous a fait plaisir. C’était une super tournée. Nous allons peut-être y retourner l’année prochaine.

Une dernière chose à dire peut être ?

IK: (en français) Merci beaucoup !

Jeanvaljean (Août 2014)

Merci à Cyrielle et à l'équipe du Sylak

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