Arcania Motocultor Festival 2015

Le soleil tapait dur en ce samedi 15 août à St-Nolff, et on est allés prendre un peu l'ombre avec Cyril (guitare-chant) et Guillaume (basse) d'Arcania, opener de ce deuxième jour au Motocultor Festival 2015. Une actualité chargée, de belles premières parties, un an après Dreams Are Dead il était temps pour nous d'en savoir un peu plus sur le groupe ces temps-ci.



Salut Arcania, comment ça va ?


Guillaume : Nickel !

Cyril : Ca va bien, comme il faut.


C'est sans doute pas évident d'entamer les hostilités en début d'après-midi comme ça, comment avez vous senti le public pendant le set ?


G : On l'a senti vraiment réactif, on s'était beaucoup posé de questions vu que le temps hier n'était pas au rendez-vous. Là on avait du soleil, les gens étaient relativement frais, il y avait du monde...on avait l'impression d'être un minimum attendus donc c'est cool.


C : On a passé un bon moment, je pense que c'était plutôt sympa, après on a pas encore de retours mais on a passé un bon moment.


Comment a été reçu Dreams Are Dead par le public ? J'ai le souvenir de vous avoir vus sur une date Brestoise avec Malkavian et Yugal, et d'avoir été conquis immédiatement par des titres comme Rise And Never Fall ou Face In The Mirror. Il y a des morceaux qui marchent à tous les coups ?


G : Tu les as cités en fait. « Rise And Never Fall » parce qu'on a fait un clip dessus, et forcément les gens veulent connaître le groupe vont voir les clips. C'est un des deux tubes entre guillemets. Et « Face In The Mirror » je pense que c'est parce qu'elle est très aérée, il y a un peu moins d'informations que les autres, elle est un peu plus mélodique et a un rythme plus mid-tempo.


C « Face In The Mirror » a tendance à poser le set, ça aère, c'est lourd, c'est rythmé. Ca fait partie des morceaux qui se démarquent le plus. Avec ça je rajouterais « Now End » qui maintenant fonctionne bien et « Scar In Our Mind » avec son final un petit peu particulier en tapping, donc les gens sont souvent à l'écoute sur ce morceau là. Ca alterne entre des ambiances un peu nerveuses où les gens veulent faire un peu les cons et d'autres où ils sont dans l'écoute.


Je me souviens que pendant le set à Brest vous aviez sorti quelque chose comme « Voilà une chanson pour les amoureux » et vous avez balancé « Face In The Mirror »...

G : On avait dû dire « Pour les gonzesses » sans doute ! (rires)

C : Toujours un peu de cynisme hein, ça fait du bien (rires).


Sweet Angel Dust était assez rentre-dedans tandis que Dreams Are Dead était un peu plus mélodique, ces deux aspects se complètent-ils bien en live ?

G : C'est marrant que tu dises ça parce qu'on pense l'inverse, d'un point de vue interne au groupe. On pense que les compos de Sweet Angel Dust sont un peu plus alambiquées, à part celles qu'on garde sur scène qui sont efficaces, rentre-dedans (« Against My Fear » et « No End »). Mais d'un point de vue général on le trouvait plus alambiqué que Dreams Are Dead qui est plus technique, plus rentre-dedans, plus rapide, et on a essayé de mettre en avant les mélodies. On le faisait un petit peu avant mais pas à ce point là.

C : Dreams Are Dead est plus technique, mais on a toujours misé sur des refrains qui restent mélodieux. Sur le premier album, Sweet Angel Dust, il manquait un petit peu de refrains mémorisables, par rapport à « Face In The Mirror » par exemple, et Sweet Angel Dust contenait plus de morceaux à tiroir, des choses comme ça. Il n'était pas plus violent mais avait moins d'impact immédiat en dehors de « No End » ou « Against My Fear » qui fonctionnent pas mal. Les autres sont un petit peu longs, ça ne veut pas dire que c'est moins bien mais pour le live c'était un peu plus difficile, comme « Scar In Our Mind » qui est un peu particulier mais qui passe parce qu'il est le seul dans le genre dans le set.


2015 semble être une période faste pour vous, première partie d'Exodus, et bientôt de Soilwork, programmation au Motocultor pour la troisième fois, au Nantes Metal Fest, encore d'autres grosses dates qui se profilent sur la fin d'année ?


G : Deux trois concerts par-ci par là, une tournée française qui devrait avoir lieu début 2016 mais on attend toujours. Et même si 2015 est monstrueux, depuis juillet dernier on a ouvert pour Gojira, un mois plus tard on jouait au Motocultor, où on ouvrait pour Testament aussi, ce qui est quand même énorme pour nous. Ça fait un an, et depuis mi-2014 jusqu'à maintenant c'est carrément cool.

C : On a eu des opportunités vraiment sympa, on a toujours énormément galéré en plus, alors déjà ouvrir pour Gojira c'était cool, même si on n'est pas des fans ultimes c'est quand même un groupe majeur Français donc ça faisait super plaisir. Après Testament, on n'était pas sur l'affiche mais c'était très personnel, ça fait partie de mon Top 2 des groupes avec qui je veux jouer donc j'étais content !

                                            

Comment se sont déroulées les dates en Allemagne ? C'est un pays avec des groupes fondateurs pour le Thrash, comment ont-ils perçu votre french touch ?                          


G : On a été très bien reçus, c'est même étonnant. Après à chaque concert on ouvrait pour Exodus en dehors de quelques dates donc forcément les gens ne nous attendent pas et ils sont très sceptiques au début, et puis au fur et à mesure on voyait les gens écouter, bouger les têtes, quelques pogos par-ci par là. On a fait une date en République Tchèque aussi à Brno , là on a eu un public de fou ce soir-là. Il n'y a pas eu de scepticisme ou quoi que ce soit et on n'a eu que des putains de retours.

C : On peut dire que ça s'est pas trop mal passé, c'était pas gagné d'avance parce qu'Exodus c'est culte et nous on est complètement inconnus là-bas. Après on ne joue pas du vrai Thrash old-school donc il y a forcément eu des gens qui étaient un peu dans la découverte. Mais même si on ne fait pas du Thrash old-school purement, on a des morceaux qui s'en approchent et puis un état d'esprit un peu rock n' roll qui fonctionnait.


Pour revenir sur Exodus, j'ai cru remarquer via votre page facebook qu'une bonne complicité s'était installée entre les deux groupes, pouvez-vous nous en dire plus ?

G : Les mecs sont super sympa, ils ont été adorables avec nous, nous ont filé des coups de main, ils nous ont mis à l'aise très rapidement aussi, ce qui n'était pas évident pour nous. On les écoute depuis qu'on est gamins et c'était un rêve de jouer avec eux. En toute simplicité ça s'est extrêmement bien passé.

C : En tournée on s'est faits assez petits, on est le petit groupe français et on la ramenait pas au début. C'était plutôt du style « Est-ce qu'on peut venir maintenant, à cet endroit-là..? » et eux nous on dit « Détendez-vous, c'est super cool, pas de problèmes etc... ». Ils ont bien aimé ce qu'on faisait et on a passé quelques moments vraiment chouettes.

     

Puisqu'on y est, d'autres groupes avec qui vous rêveriez de jouer ?

    

G : Ca va être subjectif puisqu'on écoute beaucoup de choses différentes, moi j'aurais dit Pantera mais voilà..., donc je dirais Down, Crowbar, Mastodon. Après, Testament ce serait vraiment énorme de se faire une tournée avec eux...ou refaire Exodus tout simplement.

  

C : Le rêve absolu depuis que je suis gamin et que j'ai commencé la musique : je dirais Testament et Metallica, mais là on touche à des sphères carrément différentes. Sinon, peut-être pas forcément pour tourner avec eux mais les rencontrer sur un festival, je pense à Blind Guardian, ou même Tankard qui joue au Motocultor et que je n'ai jamais vu.  

    

Cette année le Motocultor accueille des légendes du Thrash (SodomTankard), vous serez devant la scène pour eux j'imagine ? D'autres groupes à ne pas rater pour les membres d'Arcania ?


G : Death To All, c'est inévitable. Après dans d'autres genres, Cryptopsy, Psycroptic, du Death Technique aussi mais ça joue grave, c'est clair et net que je ne vais pas les rater. Après je vais me laisser porter, j'ai des envies par-ci par là, mais surtout Death To All que j'avais vu au Hellfest l'année dernière. Ça fait plaisir de les voir même si Chuck Schuldiner n'est plus là.


C : Moi aujourd'hui Tankard principalement, Death To All aussi. J'aurais bien aimé voir Sepultura demain mais on sera partis, Opeth aussi que je ne connais pas en live, et hier Killers j'y serais bien allé.


Coups de coeur 2015 ou relativement récents ? On aime beaucoup les découvertes chez Metalorgie, une petite pépite à nous faire partager ?


G : Ça fait deux ou trois ans que je suis à fond sur Clutch, et le dernier Mastodon est monstrueux même si je suis plus fan de The Hunter. Le dernier Guthrie Govan, gratteux très Prog qui joue avec The Aristocrats, et on m'a fait découvrir la semaine dernière Alkaloid, avec le batteur d'Obscura notamment.


C : J'ai pas écouté grand chose cette année, j'ai découvert Ghost que je trouve vraiment très bien.


Ils ont d'ailleurs tourné avec Slayer si je ne dis pas de bêtises, c'est étonnant qu'un groupe comme Ghost avec un style un peu à part se mêle avec du Thrash ou de l'Extrême en général...


G : Ils ont fait une ou deux dates avec Exodus pendant la tournée. Oui c'est étonnant mais ils ont une imagerie très Metal au final, et à 20-30 ans près ça se rapproche de King Diamond ou Mercyful Fate.


Merci beaucoup pour cette interview Arcania, on vous laisse le mot de la fin.


G : Merci à Metalorgie, merci à toi également. Hâte de vous retrouver tous sur scène et faire la fête.


C : Pareil, merci beaucoup, on va passer un après-midi sympa, boire un petit coup après les interviews et puis voilà ! (rires)

Skaldmax (Octobre 2015)

Merci à Roger Weissier pour avoir organisé l'interview.

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