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Biographie

Xicon

Opérant d'abord sous les noms de "Nightshade" puis "The Nightshade", Xicon marche dans le sillon des grands noms du metal industriel comme Rammstein ou Fear Factory, en y apportant une touche plus thrash / death comme a pu le faire In Flames. Après avoir sorti deux démos et un album sous "Nightshade" entre 1999 et 2003 et une nouvelle démo sous "The Nightshade" en 2003, les Suisses retournent en studio et sortent en 2006 leur première galette sous le nom de XiconTheogony
En 2011, Xicon sort son second opus, Monument, produit Pat Aeby (Krokus / batterie) et mixé par Mika Jussila (connu pour son travail avec Finntroll et Nightwish) aux studios Finnvox Mastering, en Finlande.

Chronique

Monument ( 2011 )

Outre le superbe visuel signé Seth Siron Anton, bassiste / chanteur de Septic Flesh et graphiste à ses heures perdues (pour Septic FleshMoonspell ou encore Kamelot), dur dur de se laisser séduire par le nouvel album des Suisses de Xicon.

Le principal problème de Monument est le nombre (trop ?) élevé de titres, pour un rendu trop monocorde et à peine saupoudré de timides rebondissements en milieu de course ("I Must"). Les gratteux s'entêtent à rester scotchés sur les mêmes cases de leurs instruments sans jamais décoller. Très dommage quand on entend les soli lumineux du lead guitariste, véritables atouts de l'album ("Monument", "On Concrete", "(No)Where" etc). Pourquoi dès lors ne pas se lacher plus sur les parties rythmiques ? Même si on ne juge pas un CD uniquement sur sa technicité, on sent qu'il y aurait largement de quoi faire et on aurait aimé voir plus de prises de risques.
Même remarque pour le batteur qui devra à l'avenir essayer de saisir plus d'opportunités pour varier les rythmes et les tempos des titres. Enfin bon, on ne va pas lui demander de faire des merveilles à lui tout seul, le processus de composition ne se faisant pas tout seul dans son coin.  

Ce qui également posera problème, voire rebutera carrément certains d’entre vous, c’est le chant. Quand le vocaliste hurle, cela passe encore : une voix oscillant entre thrash et death hurlé qui sans casser des briques, fait le boulot correctement. Mais quand il choisit de passer en registre « parlé » (à défaut de trouver un autre terme), c’est là que les choses tournent mal. Exagérément surfait, flirtant avec la mièvrerie pseudo-énervée, ce registre sonne faux et fait hérisser les poils plus d’aversion que d’émotion positive. S'il est présent sur la quasi-totalité des titres, vous trouverez les exemples les plus flagrants sur les pistes "Monument", "Tell You When To live" ou encore "The Maze". 
Ce n’est pourtant pas faute d’avoir écouté plusieurs fois la galette pour tenter de m’y faire, de chercher ce que voulait transmettre le chanteur. En vain. Vraiment, cette façon de chanter à la limite du flow utilisé dans le rap (attention je ne dénigre pas le rap) n’aura jamais réussi à faire quoi que ce soit d’autre que de m’irriter au plus haut point et de me faire changer de chanson dans la seconde.

Quant aux samples électroniques censés être l'une des pierres angulaires du groupe, ils interviennent de manière souvent judicieuse pour donner un peu de « peps » aux compos ("Erase", "Monument", "Checkmate" et "Checkmate Drop Remix"). Comme a pu le faire Humatronic sur Structures, Xicon s'essaie aussi à trafiquer la voix du chanteur ("I Must"), à incorporer des ambiances entre les pistes, des beat électroniques ("(No)Where"). Malgré tout, ces éléments indus restent encore trop discrets et anecdotiques. Ils ne pèsent sûrement pas assez lourds pour prétendre être un véritable trait de la personnalité de Xicon. On retient par exemple plus le solo de "(No)Where" que les quelques secondes de voix vocodées sur "Swallow".

Souhaitons aux Xicon de trouver leur personnalité, leur voie, tout en sachant proposer une musique qui reste convaincante et surtout qui ose, qui expérimente. Inclure quelques samples ne suffit malheureusement pas.
Mais ne perdons pas espoir, le groupe a assurément les moyens de nous pondre un CD à la hauteur de leurs ambitions.

A écouter : Erase, On Concrete, (No)Where
Xicon

Style : Indus metal
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