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Biographie

Witchthroat Serpent

Witchthroat Serpent est un groupe de Stoner / Doom originaire de Toulouse et fondé en 2011 par Lo Klav (Basse), Niko Lass (Batterie) et Fredrik Bolzann (Guitare / Chant - DarvuliaSektarism). Inspiré d'Electric Wizard, le trio sort un premier album éponyme en 2014 chez Deadlight Entertainment puis une suite, Sang-Dragon, en 2016. En 2018, le trio signe chez Svart Records pour la sortie de Swallow The Venom en fin d'année. Lo Klav quitte le groupe dans la foulée et est remplacé par Ügo Greifengeier.

Chronique

14.5 / 20
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Sang-Dragon ( 2016 )

Et voici le deuxième album pour les toulousains qui commencent à faire parler d'eux. Le nom se propage, les dates de concerts se font plus nombreuses et Witchthroat Serpent semble bien parti pour s'imposer sur un paysage Stoner / Doom français quelque peu laissé à l'abandon en dehors de quelques beaux noms comme Huata, Hangman's Chair, Monarch si on vise large, et c'est à peu près tout.

On ne va pas se mentir, et de toute manière vous vous en rendrez compte dès les premières minutes de ce Sang-Dragon, Witchthroat Serpent sent à plein nez le Electric Wizard. Voix, riffs, lourdeur et ambiances occultes évoquent sans nul doute possible le Doom du fameux sorcier, plus de la période Witchcult Today que de celle de Time To Die, rassurez-vous. Par ailleurs on peut y voir d'avantage un hommage à un groupe important et fondateur, plus qu'une repompe pure et simple. Ca reste sans doute une question de sincérité dans la manière d’exécuter la musique et ce n'est ni les premiers ni les derniers à s'en inspirer, mais à ce jeu là, les toulousains s'en sortent carrément bien et donnent envie de revenir régulièrement sur l'album.

Witchthroat Serpent franchi un cap avec ce second opus. Plus captivant, mieux rôdé, ce Sang-Dragon est en tout point supérieur à son aîné sorti il y a deux ans. La production est granuleuse, fumeuse et aérienne à la fois. Ce son de gratte et leurs riffs implacables (Into The Black Wood) marquent les esprits au fer rouge et il faudrait vraiment avoir un balai dans le cul pour par secouer un minimum la tête. La voix de Fredrik Bolzann, élégante et ensorcelante (Siberian Mist) vient parfaire le tableau. Rythmique Doom, assenant coup de massue et riffs faussement Stoner (A Caw Rises From My Guts), Witchthroat Serpent y applique un déroulé constant de (très) bons passages hypnotisants si bien qu'il reste impossible de décrocher jusqu'à la fin (Behind Green Eyes). Son format court joue également en sa faveur : 40 minutes et aucune minute, encore moins de morceau pour s'ennuyer. C'est sans doute cela le talent des lyonnais allier groove léthifère, efficacité par économie de moyen, et ambiance magnétiques.

A vous de voir comment vous percevez le truc car il y a des chances pour que vous ayez l'impression d'entendre des reprises du sorcier électrique et que Sang-Dragon vous file de l'urticaire. Si par contre l'idée vous prend d'écouter un disque supérieur à Time To Die, par exemple, qui fait même très bien les choses sans forcément réinventer la scène Stoner / Doom, alors cet album peut vous intéresser.