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Biographie

What Price, Wonderland

Trio originaire de Stratford Upon Avon au Royaume-Uni, What Price, Wonderland? voit ses membres se réunir la première fois à l’âge de 14 ans courant 2004. Après différents noms et différentes expérimentations de style, Andy Hemming (Basse / Chant), James Wright (Batterie / Chant) et Joe Caithness (Guitare / Chant) s’affirment progressivement et commencent à mettre sur disque quelques titres qui donneront une série de 7" Inspiré par le courant Emo du milieu des années 90 (Mineral, Cap N JazzJoan Of Arc) ainsi que la scène de Washington DC des 80's (Rain, Fugazi, Rites Of SpringEmbrace), incarnant ainsi en compagnie de Jupiter Lander et Feint, le renouveau du Post-Punk / Emo britannique. Le groupe fait quelques concerts avec Raein, DaitroUltra Dolphins et Louise Cyphre. L’année 2007 est prolifique au groupe puisqu'il voit la sortie d'un ep Claim, d’un split avec les allemands de Syn Error ainsi qu’un album, 30 With A Wink, distribué par différents labels comme Ape Must Not Kill Ape Records, Purepainsugar et Osk Records. En 2009 il sortent l'album It Is True, It Is Shakey puis réalisent un split avec Twisted en 2010. What Price, Wonderland? est alors mis sur la touche pendant que James joue dans Bird Calls et Joe dans La Boite Diabolique et Plaids. Le groupe vivote pendant plusieurs années sans véritablement se séparer. Quelques concerts d'adieu ont néanmoins lieu en 2016 avec Raein. Depuis, Andy est également dans Arkless et Joe dans Soul Structure.

15.5 / 20
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Split avec Syn*Error ( 2007 )

Fidèle à l’esprit DIY que représente les splits, What Price, Wonderland ? ont invité les allemands de Syn Error pour leur nouvel exercice de confrontation musicale. Quand le post punk rencontre le screamo avec l’émo en fil conducteur il en ressort quelque chose d’atypique. Rien n’est commun au pays des Merveilles.

Guitare esseulée en première signalisation, caresse de batterie au virage suivant et explosion vocale en bout de ligne droite, Syn Error soigne son entrée en piste façon Yaphet Kotto ("Save The Clock Tower").Larynx volcanique, aller et retour sur le manche en couplet entrecoupé de breaks emo épurés à la Indian Summer, Syn Error n’attend pas trois plombes pour rendre sa copie. "Time to make a change. Try and make a change". L’auditeur est pris à parti. En vagues vacillantes, les riffs jouent les tornades, couvrent et découvrent une voix éreintée, qui bataille au milieu des sauts de batterie ("Nummer 5 Lebt"). Jeu de questions/réponses entre les grattes dans le genre Saetia, touche emo dans les traînées phoniques, accalmies plaintives, le combo allemand séduit par la variation de ses thèmes musicales et l’ambivalence de ses compositions ("92") et parvient, du fait de sa sincérité à proposer une œuvre distinguée ("Look What I’ve Found In The Mailbox Today").
Changement de conducteur, embarquement voie de gauche, What Price, Wonderland ? nous plonge au cœur de l’Angleterre alternative. Ici, ni arc en ciel ni poésie – c’est eux qui le disent ("We don’t write poetry") -  mais la lutte avec le réel ; la lutte par les mots et la musique (singing the same song/the same words). WPW aime Ian Mackaye. Pour son engagement assurément, mais aussi pour ses travaux. D’emblée, la voix calme et posée de Joe, à contre temps rappel Embrace, tandis que l’agencement des instruments renvoie aux arguments de Fugazi. Le trio britannique combine ainsi le feeling du mouvement emo mid 90’s (Mineral, Cap N Jazz) avec des structures typées post punk. Il en résulte 3 morceaux irisés de part le travail minutieux du duo guitares/basse, qu’on entend (dis)courir avec des lacets communs ("A Matter Hope"), des montées progressives par strates accélératrices ("Being Static") et des appels à l’émotion pure comme vecteur d’idées ("On Guilt").

A une scène allemande certainement trop marquée par le fer encore incandescent d’Orchid, Syn Error traverse le champs screamo sur un air autrement plus vaporeux, qui renvoie le quatuor dans les ornières d’un Yage bien plus que dans ceux de Tristan Tzara. Quant à What Price, Wonderland ? et son écriture englobante (utilisation du "we" dans l’écriture), une belle lanterne originale semble s’être allumée. Alors laissez vous guider. We All Sing.

En écoute, les 4 titres de Syn Error sur myspace et "Being Static" de What Price, Wonderland? sur sa page.

A écouter : "Nummer 5 Lebt", "92", "A Matter Of Hope", "Being Static"

30 With A Wink ( 2007 )

Désireux de dire, d’échanger et de s’ouvrir au monde, What Price, Wonderland ? aura apposé trois fois dans l’année son message sur support audio. De quoi donner matière à écouter.

Malgré une ère prolifique en sortie, What Price, Wonderland ? prouve qu’il est possible de donner beaucoup sans se disperser et/ou perdre l’inspiration. Soucieux de transmettre une musique métaphore de son engagement, le combo de Stratford part pied au plancher, lancé par un harmonica songeur, et savate la grosse caisse avec allégresse ("(Don’t ) Fukk The Kids"). Tempo rapide, direct et frondeur ; baguettes voyageuses, Thirty With A Wink démontre que le punk coule toujours dans les veines des enfants de l’UK ("Exemplify", "Stratford Upon Avon", "Dear Friends").

Mais What Price, Wonderland ? c’est aussi et surtout un formidable écho de l’emo 90’s way. Exhumant les souvenirs d’Indian Summer, Van Pelt ou Inkwell, le trio charge le moteur de son opus en matière émotionnelle et signe une pléiade de mélodies fasty et accrocheuses ("Staring At Shit Soldiers In A Shit Cave", "Plug") soulignée par une basse pilier. Joe, en bon chef de wagon, en profite pour refaire étalage de ses multiples qualités de frontman, variant le timbre, l’intensité et le flux de sa diction. Nerveux, semblable à de véritables coup de sang par moment ("We were school ground lovers"), Thirty With A Wink lui offre alors tous les versants possibles pour exprimer ses états d’âme, épanchés entre spoken word ("What The Eschelons Think") et chant (d)éraillé à la Billy Werner (Saetia, Hot Cross).

Avec ce premier album, What Price, Wonderland ? affirme un peu plus encore son identité, aux antipodes des groupes formatées, mélange bien senti de genres, de tonalités et d’époques. Actuellement en hiatus, on espère cette pause de courte durée afin de les réentendre prendre les instruments au plus vite.

En écoute sur son myspace.

A écouter : "Staring At Shit Soldiers In A Shit Cave", "Plug", "The Sound Of Hushing"