Biographie

Twin Pricks

La bio dit: "Twin Pricks, c’est d’abord une histoire d’amitié entre deux potes de lycée. 15 ans qu’on se connaît, 15 ans qu’on s’aime, 15 ans qu’on se dit "On va le faire"… Mais on le fait jamais. Ensemble, on apprend de nos expériences hardcore et métal passées (au sein de Dead For A Minute, Hyacinth et Meny Hellkin, au fil des disques et des tournées), on œuvre à la prog et au son d’un café-concert messin, on boit du whisky en refaisant le monde… Puis un jour on se dit  "Il est enfin temps".
Le duo a sorti son premier EP Young At Heart en 2010 et le second Songs About Flirting en 2011, les deux via Chez Kito Kat Records.

Songs About Flirting ( 2011 )

Vieillir, c’est devenir nostalgique. Ou regarder avec bienveillance son passé. Comme ces moments de quart-d’heure américain qui voyaient garçons et filles se mettre de chaque coté de la salle en attendant l’invitation pour danser ces slows si capitaux. Songs about flirting est la bande son de nos souvenirs révolues.

"Hearthopper" commence comme un hommage à The Get Up Kids, avec son synthétiseur en appui, sa voix trafiquée et ses paroles romantiques. Et c’est tout ? Non ce n’est pas tout. A 1 minute 08, la machine s’emballe. Le rythme s’endiablise, les back vocals y vont même du cri non contenu. C’est la grosse claque. LE hit de l’opus. Et en 2m21, c’est savamment plié. Difficile d’enchainer après cela. Twin Pricks rappelle alors plus modestement les raisons d’être de sa formation : le retour à une folk épurée, à un emo indie fragile qui évoque l’adolescence ("Teen pricks"), l’amour ("How to fall in love") et le temps qui passe ("Souvenirs").

Mais parce que le duo a envie de continuer à grandir, il se fend d’ajouts et d’arrangements nouveaux (boites à rythme, omnichord, tambourin), multiplie les variantes au chant, les entremêlent, les superposent et se laissent aller dans les songs qui font taper du pied et siffloter. Souhaitons désormais que la formation messine parvienne à maintenir le niveau qu’elle a su trouver dans des titres comme "Better View", "Saved My Day" (Ep précédent) ou "Hearthopper", "Souvenirs" ici. Car ce groupe parvient à toucher dans son essence même, en s’appuyant sur une infinité de détails et sur le charme de ces petits riens qui signifient tant.

En écoute ou en achat sur le bandcamp du groupe.

A écouter : "Hearthopper"
3 / 5
4 commentaires (7.75/20).

Young At Heart ( 2010 )

L’Histoire-concept de Twin Pricks (c’est bon, t’as saisi la référence à Lynch et et t’as capté le jeu de mot, donc je passe cette partie) est plutôt chouette. Deux potes qui ont formé et déformé – ensemble ou séparément - des dizaines de groupes dans l’Est de la France- Dead For A Minute, Pulsar 73, Orange Brown ou Meny Hellkin pour Géo ; Dead For A Minute, Short Supply, Hyacinth ou Meny Hellkin pour Flo -, deux potes qui ont décidé de célébrer leur 15 ans d’amitié en mettant sur pied un petit duo Emo-Indie-Pop coolos et pas prise de tête. En corollaire donc, des concerts dans des mini-bar, dans des apparts ou même sur des trottoirs. Like a rolling stone.

Musicalement, c’est pas la giga-claque. Ca joue smooth, essentiellement folk/acoustique, sur des paroles pas très foulées, avec en broderie quelques fausses notes dans la voix et quelques naïvetés – assumées – dans les compos. L’intro d’"A Better View" laisse présager quelque chose d’emo-shiny mais en réalité ce Young at Heart revendique surtout une solide filiation indie. Le duo l’a joue donc Lo-Fi à la Troy Von Balthazar sur "Twin Freaks", City & Colour sur "I.R.T.F" (pour "I Refuse To Follow") ou Jonah Matranga pour "Fresh Like Death". C’est plutôt joli, les arrangements font leur petit effet et la douceur est au rendez-vous, même si la réussite est inégale selon les parties. C’est léger, comme on dit.

EP disponible en 7’ + CD et sorti via Kito Kat Records (Dog Bless You, Komparce, Filia Motsa, Thirteen Dead Trees).

A écouter :