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Biographie

Treponem Pal

Marco Neves - chant
Didier B. - Samples
Polak - guitare
Bud - basse
Marto - batterie
Dread Fred - guitare

Formation parisienne de metal industriel, Treponem Pal voit le jour en 1986 autour de Marco Neves (chant), Michel Bassin (guitare), Fergusson (basse) et David Lebrun (batterie). Le groupe recrute par la suite un second guitariste, Laurent B. et enregistre son premier album éponyme sur le label Roadracer, spécialiste du thrash metal. Pendant deux années, Treponem Pal balance à qui veut l'entendre son hardcore matiné de musique industrielle, de rythmes tribaux et de groove, se créant une cohorte croissante de fans à travers l'Europe et partageant l'affiche avec des formations confirmées telles que Prong ou The Young Gods.
Au début des années 1990, les parisiens bénéficient de l'intérêt pour la musique néo-industrielle suscité par le label Wax Trax de Chicago, ainsi que par des groupes comme KMFDM, Front Line Assembly ou Meat Beat Manifesto. Treponem Pal subit un nouveau remaniement pendant l'enregistrement de son second album Aggravation. Fergusson est remplacé par Stéphane Cressend, et David Lebrun par Didier Serbourdin pendant les sessions studios. L'album fait figure de révélation et attire comme des mouches medias nationaux et internationaux.  
Les années suivantes, le succès des dérivés de l'indus ne se dément pas. Grâce à Scorn, Godflesh ou Pitchshifter, Treponem Pal obtient une reconnaissance plus que méritée lui valant notamment d'être invité sur le Loolapalooza aux côtés de Ministry. Aussi le troisième album, Excess & Overdrive, produit par Franz Treichler (The Young Gods), s'avère être une réussite mais ne bénéficie pas toutefois de l'appui que le groupe est en droit d'attendre d'un label comme Roadracer. Le divorce est consommé en 1995. S'ensuit une période de questionnement concrétisée par un turn over assez intense des membres de Treponem Pal. Amadou Sall (futur Collapse), qui avait remplacé Stéphane Cressent juste avant l'enregistrement de Excess & Overdrive, cède sa place à Fergusson, retour éphémère puisque ce dernier rejoindra peu de temps après Mass Hysteria, et Laurent B. part former Hoax. Marco Neves et Michel Bassin se tournent alors vers Goran Jurevic (basse) et Didier B. (sampler) avec qui de nouveaux titres sont composés.
La signature chez Mercury/Polygram donne un nouvel élan à Treponem Pal. Higher est enregistré en 1997 sous la houlette de Sasha Konietzko (KMFDM) au studio Bad Animal de Seattle. Le nouvel album, beaucoup plus groovy que les précédents, est un succès mais, après 13 années de bons et loyaux services, Treponem Pal éprouve le besoin de souffler. Investi dans le projet de label dub Hammerbass depuis 1995, Marco Neves décide de faire un album plutôt orienté reggae sous le nom de Elephant System auquel succèderont plusieurs participations à divers projets.

L'envie de retrouver des sensations plus brutes chatouille Marco Neves en 2006. Avec son acolyte Didier B., il réactive Treponem Pal, recommence à composer et s'entoure d'une nouvelle équipe avec comme objectif avoué une tournée des festivals 2007 qui devrait être ponctuée par un album début 2008 auquel participent Ted Parsons (Prong, Jesu, Godflesh) et Paul Raven (Killing Joke, Godflesh, Prong).

Chronique

12 / 20
4 commentaires (13.75/20).
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Weird Machine ( 2008 )

Dans les limbes depuis une dizaine d'années, la reformation de Treponem Pal comportait en elle-même son lot d'incertitude au premier rang desquelles, l'état des troupes après dix années d'absence bien sûr. Parallèlement, la campagne promo de la sortie de Weird Machine était loin de nous rassurer. Très axée sur le côté martial du groupe et la présence de guests aussi prestigieux que Ted Parsons et Paul Raven annoncée à grand renfort de trompette, tout reniflait le cache-misère à plein nez, soyons honnêtes.

Même si "Dirty Dance" et sa surprenante ritournelle de piano lance la machine sur un air assez inattendu, "Planet Crash" et "Unclean" nous renvoient effectivement à notre scepticisme de départ. Malgré quelques piques, quelques orchestrations évoquant sommairement Laibach ou Test Dept, Treponem Pal erre dans un périmètre trop conventionnel et trop prévisible pour que la production de David Weber, pourtant loin d'être le premier venu (The Young Gods, Kill The Thrill), soit un atout. Entre un Helmet un peu moisi et le Killing Joke de Pandemonium, les parisiens (re)chaussent leurs gros sabots de 1997, accumulant clichés en cascade, structures éculées, beats innoffensifs et des parties de guitares pas inspirées pour deux sous ("Hardcore Massive Soldier"). Même "Mad Box", version dub de "The Black Box" du premier album éponyme, outre qu'elle montre bien que Marco n'en a pas encore terminé avec les démons de Kingston qui avaient précipité la chute de Treponem Pal après Higher, ne résiste pas au naufrage par son manque de densité.
A ce stade, difficile d'espérer autre chose d'un Weird Machine tenant davantage d'une balise Argos que d'un missile balistique. Contre toute attente, la seconde partie s'avère plus audacieuse. On y retrouve un Treponem Pal plus entreprenant, plus inspiré aussi, plus conforme aussi à son potentiel. S'aventurant dans des domaines plus atmosphériques proche de The Young Gods, les parisiens retrouvent quelques couleurs sur les très bons "Never Give Up", le groovy "One More Time", mais surtout "Sonic Life" sur lequel la voix claire baignée dans la réverb de Marco se love au sein d'un halo organique lancinant très bien foutu.   
 
Certes c'est propre, çà tient bien la route mais, inutile de se voiler la face, Weird Machine manque beaucoup trop de prise de risque et présente une ambiance bien trop policée pour pouvoir franchir le cap de l'anecdotique. Eu égard au passé de Treponem Pal (formidable Aggravation), on mettra çà sur le compte d'un retour progressif, d'une reprise de contact tout en sachant que les parisiens n'ont plus droit à l'erreur. L'Apocalypse tant annoncé est donc remis à une date ultérieure.

1. "Dirty Dance"; 2. "Planet crash"; 3. "Unclean"; 4. "Hardcore Massive Soldier"; 5. "Mad Box"; 6. "Sonic Life"; 7. "Freak Machine"; 8. "Human Attack"; 9. "Evil Angel"; 10. "One More Time"; 11. "Never Give Up"; 12. "The Revolutionist (bonus track)"; 13. "Religion" (bonus track); 14. "Manimal" (bonus track)

A écouter : Sonic Life, One More Time
Treponem Pal

Style : Metal-indus
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