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Biographie

Tol Eressea

Myriam (Chant)
Antoine (Batterie)
Jérôme (Guitare)
Karl (Guitare)
Julien (Basse)

Tol Eressëa (du nom d'une île relative à l’œuvre de Tolkien) se forme courant 2009 à Toulouse sous l'impulsion de Jérôme et Myriam. Après de nombreux changement de line-up, le groupe se stabilise et entame ses premiers concerts dans la région toulousaine. En aout, un premier EP 6 titres est enregistré à Chanteix avec Nico (The NY-Hill Stillness) puis masterisé par Yan (The Fantastikol Hole, Habsyll). Le disque sous le bras, les toulousains partent en tournée espagnole en novembre avec Fatal Nunchaku.
En 2010, le groupe participe à quelques festivals (Metalorgie Fest, Calvaire Fest, Hippipest, Agrocrust Fest), effectue une tournée européenne et de nombreux concerts, jouant notamment avec Kylesa, Gasmask Terror, Masakari, Fucked Up et Coliseum.
En mars 2011, Tol Eressëa retrouve Nico ainsi que Thibaut à Chanteix pour enregistrer son premier album. Des Fleurs De Pierre Au Coeur Du Mal sort en autoproduction début juin puis le groupe entame une tournée européenne en compagnie de Maidenhair Tree. Durant l'été, le bassiste Jérôme B. quitte la formation, il est remplacé par Julien (Pétrifié, Panzer Kardinals).

14.5 / 20
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Des Fleurs De Pierre Au Coeur Du Mal ( 2011 )

De la sueur, des muscles crispés, des courtes nuits à même le sol, des kilomètres avalés comme des bouchées de glaise et des sourires béats de pur bonheur. Le chemin arpenté par Tol Eressea a sans aucun doute croisé un peu de tout ça depuis la sortie de leur premier disque. De la pure matière créatrice pour édifier de nouvelles bâtisses.
 
Toutefois, comme pour ne pas oublier d’où ils viennent, les toulousains ont choisi d’intégrer à Des Fleurs de Pierre Au Cœur du Mal les 2 meilleurs morceaux (intégralement et habilement réenregistrés) de la demo de 2009. L’imparable et très punk hardcore "Hubris" ainsi que la tranche de bravoure qu'est "A Tale From The Eternal Sea", un titre plus travaillé et aventureux, davantage consistant, qui a allègrement labouré le terrain pour les nouvelles balafres qui font finalement tout l’intérêt de ce premier album. C’est ainsi que tout en conservant les bases d’un terreau crust punk âpre et rude, Tol Eressea a infiniment diversifié son approche. L’arbuste sauvage est devenu un roc végétal imposant dont les branches et les racines savent désormais capter la densité et la froideur du sol comme la lumière et la chaleur céleste.  "Flos Brevis" (Fleur éphémère en latin), excellent morceau très typé emo hardcore frenchy des 90’s au chant littéralement carnassier, illustre immédiatement les nouvelles cordes, touchante et filandreuses, que le groupe a su ajouter son arc. Nouvelles cordes que Tol Eressea est également capable de tresser entre elles pour accoucher de chevauchées guerrières et épiques non dénuées d’émotions douceâtres et fondamentalement humaines ("Pandora’s Box", "Words"). Le Feu garanti en concert. Malgré les déclinaisons, les nuances et une densité nettement plus élevée qu’auparavant, il n’y a strictement aucun moment duquel on peut raisonnablement s’affranchir au sein de ces nouveaux morceaux imprimés de paroles métaphoriques qui savent rester humble.
 
Les ultimes mesures de "The Forlon Island", long titre labyrinthique et synthétique tirant une corde entre furie sanguinaire et recueillement solitaire, finissent de mettre en exergue la percée de Tol Eressea dans la découverte de ses propres chairs, plus sages (quoique ?) mais également plus douloureuses. Sorti en CD, Des Fleurs de Pierre au Cœur du Mal devrait rapidement voir le jour en LP grâce à une poignée de labels européens.

Le disque est en téléchargement libre sur bandcamp.

A écouter : Pandora's Box - Flos Brevis - Words
14 / 20
3 commentaires (15.33/20).

Tol Eressëa ( 2009 )

La balafre sanguinaire portée par Ekkaia n'a pas uniquement laissée des traces sur les terres ibériques. Elles remontent au moins jusqu'au sud ouest de l'hexagone. Tol Eressëa en porte les cicatrices, acerbes et encore brulantes. Du feu, puis des cendres, éternelles.

Ce premier EP des toulousains est toutefois bien loin de se contenter des retombées d'une éruption dont l'apogée appartient au passé, il concentre en 6 titres une kyrielle d'influences qui font de Tol Eressëa un équilibriste, en résonnance avec un punk hardcore virulent et teigneux, un crust punk noirâtre et sulfureux et une poignée de mélodies à se damner. Si certains titres, propulsés par une rythmique quasi fast-core et un chant nerveux, conservent du début à la fin les gênes primitifs et furieux d'un punk abrasif sans aucun compromis ("Desesperance", "No Solace"), d'autres brouillent les pistes et placent le combo sur des terrains davantage vallonnés, mais toujours bercés par le même filigrane, tissé d'une rancœur et d'une âpreté intensément palpables.
Parmi ces instants clairement plus ambitieux, il y a bien sûr "Hubris", un putain d'hymne punk hardcore épique as fuck, la faute à cette paire vocale féminine/masculine qui se rend littéralement baffe pour baffe jusqu'à épuisement, puis surtout "A Tale From The Eternal Sea", un long titre méandreux et surprenant pourfendu d'un break mélodique à se briser l'échine. Sans aucun doute un des meilleurs morceaux, qui malgré une production home-made fleurant bon le roots et le live, fait ressortir une sensibilité toute particulière et une composition largement décomplexée.

Si pour la suite Tol Eressëa parvient à rester à son meilleur niveau à chacun de ses pas, c'est à dire à conserver son énergie crue et communicative tout en se fendant d'une écriture originale, les braises pourraient bien (re)devenir des flammes. On en demande pas mieux.

A écouter : Hubris - A Tale From The Eternal Sea
Tol Eressea

Style : Punk Hardcore / Emo Crust
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Origine : France
Site Officiel : toleressea.unblog.fr
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