logo Time to Burn

Biographie

Time to Burn

Le squelette de Time to Burn prend forme à Clermont-Ferrand où Julien (batterie) et Eddy (guitare-chant) partage la même formation (Waxx). Une première initiative s'achevant avec le départ de Julien pour Paris.
Pour ces mêmes raisons professionnelles, les deux sont amenés à se retrouver à Paris puis par la suite à esquisser l'idée d'un nouveau projet commun. Rejoint par un de leur amis, Seb, la formation compte désormais un nouveau guitariste et le line-up tend à se finaliser. Il sera rapidement complété avec l'arrivée d'un bassiste, Chris. Articulant ses morceaux autour de mélodies enlevées et nourries par une énergie hardcore, ils citent comme références des groupes tels que Botch, Refused, Shovel, Cult of luna, Neurosis, ou encore Breach.
Time to burn explore ses multiples aspérités dans des disgressions punk, hardcore ou rock'n'roll et se revendique définitivement proche du post-hardcore.
En 2007, Time To Burn sort Is.Land sur Basement Apes, un album sombre qui leur permet de se défaire de leurs influences.

Chroniques

Is.Land Starting Point
15.5 / 20
8 commentaires (16.94/20).
logo amazon

Is.Land ( 2007 )

Dans un style post hardcore pachydermique largement rabâché, se démarquer relève d'un vrai tour de force. Il suffit toutefois de se pencher sur l'excellent Dark Songs Of The Prairie de Across Tundras pour se convaincre que la performance est encore largement envisageable. Cela, Time To Burn l'a bien compris et ne se fait pas prier pour le démontrer à leur façon à travers Is.Land, un album personnel et débordant allégrement des sentiers balisés.

A l'opposé des références que sont devenus Isis et Cult of Luna et qui ont opté pour une aération de leurs atmosphères autrefois majoritairement écrasantes et étouffantes, Time To Burn prend la tendance à contrecourant en dressant une muraille sonore épaisse et sans compromis dans le sillon de early Shora voire Breach. Aux images de paysages arides, Time To Burn répond en imposant au regard une cité en ruine. Aux partitions post rock souples et apaisantes, les gaziers confrontent une tension permanente et un son dont la virulence serait capable de décapiter sans mal les dix premiers rangs sur les planches. Et même si ponctuellement, il est nécessaire de calmer le jeu afin d'apporter à l'ensemble une certaine variation, leur musique reste sombre et agressive en toute circonstance. Is.Land assied de ce fait un style singulier que l'on pouvait seulement percevoir par intermittence sur Starting Point. Sans aucune parcelle d'espoir, sans la moindre éclaircie visible à l'horizon, Time To Burn creuse des puits de douleur dans la glaise et les cendres. Il en ressort un paysage dévasté inlassablement battu par des bourrasques de guitares venteuses et de basses rasantes remodelant sans cesse le relief et meurtri par des coups de tonnerre matérialisés par un chant tiré des entrailles.

Lugubre et baigné de relents indus de part une orchestration basée sur des cycles itératifs et entêtants, Is.Land mérite indéniablement une attention particulière. Plus cohérent et bien plus obscur que Starting Point, il est également moins évident à appréhender. En saisir toutes les subtilités requiert ainsi une certaine persévérance afin de passer outre la production correcte mais pas exceptionnelle et les fluctuations difficilement discernables sur les premières écoutes. Quoi qu'il en soit, il serait fort dommage de passer à côté car de la première à la dernière note en passant par le visuel, tout progresse à grand pas dans la même direction : "Time To Burn".

A écouter : D'une traite
14 / 20
4 commentaires (16/20).

Starting Point ( 2005 )

Après une paire de galettes auto produites, Time to Burn décide de franchir une étape avec Starting Point, premier album sur Basement Apes Industries (Spinnig Heads ...). Ayant porté une oreille attentive sur Héliotropisme et Burn the lie down, cette nouvelle production apporte clairement son lot de bonnes choses (notamment une qualité de son indéniable) et possède les arguments pour séduire l'amateur de post hardcore granuleux, dense et hypnotique.

Dès les premières mesures on discerne chez le jeune groupe des influences relativement marquées. Les baisses de régime proche d'un silence absolu suivies de vacarmes fulgurants et tendus rappellent fortement les compositions tirées en montagnes russes de Cult of Luna. L'aspect granuleux soutenu par une voix écorché façon screamo n'est également pas inconnu et les références qui viennent à l'esprit sont ici multiples. Bref, Time to Burn ne possède pas encore vraiment une identité affirmée et un caractère bien trempé, toutefois le groupe met en avant des qualités indéniables qui font de Starting Point un sacré bon mélange, cohésif et accrocheur. En témoigne l'aisance avec laquelle Time to Burn parvient à imposer son atmosphère pesante et dépressive sur l'ensemble des morceaux. Les rythmes lents et saccadés, les cordes pleurantes et stridentes, la variété des ambiances et des sonorités révèlent un bon niveau de maîtrise et un travail important à tous les niveaux. De plus Time to Burn dégage une énergie et une agressivité d'une rare puissance qui doivent pleinement se ressentir sur scène, lieu garant du plein potentiel des parisiens. Si les passages mélodiques sont d'une qualité certaine ("Alma", "Linda Hada"), les sentiers épileptiques et acérés qu'aborde le groupe avec un pas assuré sont tout aussi excellents. On retiendra les violents et enivrants "Waiting for the end" et "Starting Point" qui pourront rappeler Orchid à certains, la faute à un son de guitare assez caractéristique.

Starting Point offre une petit demi-heure d'un vacarme hardcore intense, peut-être pas toujours très personnel, mais aux atmosphères bien senties et très variées qui devraient plaire autant aux amateurs de Botch ou Breach, voire de choses plus nancées comme Envy. Ces 7 titres laissent entrevoir une marge de progression encore bien grande et font espérer une suite de qualité.

A écouter : Starting Point, Linda hada, Burn the lie down
Time to Burn

Style : Post Hardcore
Tags :
Origine : France
Site Officiel : wearetimetoburn.free.fr
Myspace :
Amateurs : 50 amateurs Facebook :