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Biographie

The Subways

The Subways, c’est d’abord une histoire de famille. Billy Lunn (Guitare / Chant) et son petit frère Josh Morgan (Batterie) baignent depuis leur plus jeune age dans la musique, à grands coups d'AC/DCThe Carpenters, RamonesThe Beatles ou les T-Rex, mais c’est après l’écoute de Supersonic d’Oasis que Billy se met à la guitare. Croyant calmer les ardeurs de Billy, les parents offrent à Josh une batterie. Peine perdue, les deux frères s’accordent parfaitement, et Billy décide du même coup d’apprendre à Charlotte Cooper, sa meilleure amie à l’époque, à jouer de la basse pour monter un groupe. Dès lors, le groupe, nommé tour à tour Mustardseed, puis Platypus, fait quelques dates dans les villes environnantes (notamment au The Square de Harlow (Essex), et enregistre même un live qu’il vendra à la fin de leurs shows. Leur réputation grandissante, Billy décide de changer une ultime fois le nom du groupe : The Subways naît enfin.

Dès lors, ils enchaînent les démos qu’ils diffusent dans le circuit londonien, en insistant bien sur le fait que c’est le groupe qui les enregistre. Billy monte même leur premier site internet, et y met les 8 démos qu’ils ont fait jusqu'alors en téléchargement libre pour faciliter les échanges avec les promoteurs londonien … initiative qui porte ses fruits : The Subways commence à tourner dans Londres. Mais leur carrière prend un tournant décisif quand ils décident d’envoyer un disque à Michael Eavis, un des organisateurs du Glastonbury Festival, qui cherchait un groupe non-signé pour jouer sur la Other Stage. Le groupe est tout de suite pris, et se retrouve propulsé dans l’un des plus gros festival européen. The Subways continuent sur leur lancée avec le Carling Week-End, autre énorme festival anglais, puis leur première tournée : 35 dates à travers le Royaume-Uni. A à peine 20 ans en moyenne, le groupe signe enfin sur un label en fin 2004, Infectious Records, et enregistre directement leur premier album à Liverpool avec Ian Broudie (Lightning Seeds) à la production. Young For Eternity sort le 4 juillet 2005 et dès lors, leur réputation ne fait que grandir : Japon, Europe, Australie, Amérique du Nord (où l’album sort le 14 février 2006), aucun continent ne résiste à cette vague rafraîchissante de Rock'n Roll à tendance grungy. Mais en février 2006, c’est le drame : Billy tombe malade, on diagnostique des nodules sur ses cordes vocales. Le groupe se voit alors dans l’obligation d’annuler sa tournée (qui s’étendait jusqu'à fin juin). C’est sans compter sur la détermination de Billy qui se remet lentement, mais sûrement de son infection. The Subways reprennent donc les concerts à partir du 16 juin, date à laquelle ils font un concert secret au Green Room, à Welwyn Garden City (leur ville natale), sous le pseudonyme de The Audrey Hepburns; puis le 18 juin, en première partie des Foo Fighters à Manchester. La reprise de leur show cet été est aussi marquée par leur participation au Lollapalooza, énorme festival américain.

Leur second disque, All Or Nothing parait en 2008 et est produit par Butch Vig (Nirvana, Smashing Pumpkins, Sonic Youth). Charlotte et Billy se séparent durant l'enregistrement de ce second album et en dehors de quelques concerts, le groupe ne fera que peu de promotion. Lors de l'automne 2009, ils prennent du repos pour écrire tout de suite un troisième album entouré de Stephen Street (SmithsNew OrderBlur) et c'est ainsi que Money&Celebrity voit le jour fin 2011. Pour leur quatrième album, The Subways choisi l'autoproduction.

Chronique

15 / 20
5 commentaires (17.8/20).
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Young For Eternity ( 2005 )

S’aventurer dans un nouveau groupe rock avec un énième nom en « The », c’est d’emblée arborer un point de vue méfiant tant la scène a été inondée ces dernieres années de ce qu’on présentait trop hâtivement comme « LA nouvelle sensation ». Seulement, pour le coup, il se pourrait bien qu’il y ait chez Subways ce quelque chose qui marque et se démarque réellement.

Restons consciencieux et avertis, The Subways n’est pas non plus un ovni musical complètement étranger au courrant entendu ces derniers temps et des affiliations avec The Hives ou Yeah Yeah Yeahs n’auraient rien de choquantes. Cependant, malgré ce son « contemporain », le trio pose avec ce premier opus une griffe indéniablement singulière, un enchaînement qui taquine oreille et cœur en un clin d’œil. Animés d’une farouche envie, dégainant un rock n roll bien trempé et turbulent, Young For Eternity possède ce flux ambulant qui secoue, déhanche et emporte. Et plus on avance, plus la démonstration semble convaincante.

Véritable parcours polymorphe, l’album est jonché de ballades anglaises popisantes (« No goodbyes ») à la sonorité dansante (la tubesque « I want to hear what you have got to say ») ou lumineuse (« Mary » et son rythme à la Arcade Fire), mais propose aussi en contre partie un rock garage, plus dirty, limite décadent (« Rock n Roll Queen », « City Pavement ») dont la voix féminine ou les reprises en chœur dans le fond donne un arrière goût punk des sous sols.

Impressionnant de variété  et de maîtrise (on sent les influences grunges et rock réellement digérées), Young For Eternity électrise l’auditoire entre ses riffs catchy et ses changements de rythmiques, refusant de passer là où l’attendait, offrant un contraste de voix mélodieuse et de voix écorchées pour un résultat au final des plus enthousiasmant.

En écoute sur myspace.

A écouter : "I want to hear what you have got to say", "Mary", "Oh Yeah", "No Goodbyes"