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Biographie

The Juliana Theory

Brett Detar: Chant
Chad Alan: Basse
Josh Fiedler: Guitare
Josh Kosker: Guitare
Josh Walters: Batterie

Toute formation dispose bien évidemment d'un point de départ. Celui de The Juliana Theory n'est autre que Zao, combo aux multiples facettes musicales, mais aux propos très inspirés des croyances chrétiennes. Brett Detar y officie à l'époque comme auteur, ainsi que second guitariste, et décide dès lors de monter un side-project plus "pop". The Juliana Theory se forme à l'été '97, dans la région de Latrobe (Pennsylvanie), sous les traits d'un quintet influencé par la scène alternative rock de la fin des années 90, pour finalement devenir un groupe à plein temps. Detar quitte alors Zao en bon termes.

Sort alors leur premier opus, à savoir un Split EP partagé avec Dawson High, et qui verra le jour sur Arise Records. Detar et ses comparses se font très vite remarquer, notamment grâce à leurs prestations live, et signent alors chez Tooth And Nail Records (Further Seems Forever, Underoath), et ceci pour plusieurs albums. Leur tout premier full-length, Understand This Is A Dream, sortira en Mars '99, et donnera suite à de nombreuses dates avec des formations telles que Coheed And Cambria, Glassjaw, avant d'arpenter la scène du Warped tour. L'an 2000 marque le retour du combo en studio, afin d'enregistrer un Split CD avec les gars de The Gray AM, et OneLineDrawing, projet solo de Jonah Matranga (Far, New End Original, Gratitude). Ce disque sera édité via le label OneDaySavior (Paulson, Remembering Never,...) en 2001 seulement, au même titre que leur Ep Music From Another Room.

Auparavant, à savoir en 2000, TJT a eu l'opportunité de sortir la pièce maîtresse de sa discographie, Emotion is Dead, souvent comparé, et non à tort, à Clarity de Jimmy Eat World. Puis vient la période de la lassitude, où TJT rejète toute forme d'étiquettes, et dégrade ainsi son apparence vestimentaire. Au final, ce comportement ne rebutera en rien certaines majors comme Epic/Sony qui les signe et leurs permet de sortir Love en 2002. La mayonnaise ne prend pas, et après avoir livré un dernier opus pour Tooth And Nail, le live 10.13.2001, The Juliana Theory crée sa propre structure: Paper Fist Records.

Après 8 ans de carrière, le quintet sort son 4° opus en Février 2005 via Paper Fist, mais aussi Abacus Recordings (Planes Mistaken For Stars, Swarm Of The Lotus,...). L'album est produit par John Travis (Social Distortion, Kid Rock), et coproduit par Brett Detar. Il bénéficie également du travail de mixage de Joe Barresi (QOTSA, Rancid). Deadbeat Sweetheartbeat, que les membres du groupe résument à un anti-Love, sera enregistré quasi-entièrement dans des conditions live, si ce n'est les parties chantées prises dans le studio du frontman. De plus, cet opus voit l'apparition de Dan Weyandt, chanteur de Zao. En résumé, la boucle est bouclée...

Chronique

15 / 20
2 commentaires (17/20).
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Deadbeat Sweetheartbeat ( 2005 )

Après la sortie de sa pièce maitresse Emotion Is Dead, The Juliana Theory donnait l'impression de se laisser aller (en signant un contrat sécurisant avec Epic) et de sombrer (une période de silence a suivi la sortie de Love), si bien que pas mal d'auditeurs conquis quelques années auparavant n'espéraient plus grand chose du groupe. Et puis fin 2005, le quintet clamait haut et fort en pleine période promo du nouvel album, qu'il avait repris le dessus et qu'il était de retour... Propagande promotionelle ou réel come back?

Ce qui est sûr, c'est que le combo a la pêche; Deadbeat Sweetheartbeat est sans aucun doute, dans l'ensemble, l'album le plus direct de TJT qui a pour l'occasion éjecté une grande partie de ses artifices habituels (profusions d'effets en tout genre, plusieurs chants, parties instrumentales à rallonge... le tout destiné à créer une ambiance, souvent morose). La structure des 10 pistes fait dans la simplicité et les prises de son en condition 'live' se font resentir de manière évidente, la prod' étant beaucoup moins polie et méticuleusement touchée et retouchée, calculée et recalculée; un son plus 'gras' qu'à l'accoutumé donc (avec des basses largement surexposées) pour un résultat nettement plus énergique ("French Kiss-off" est d'ailleurs le morceau le plus rapide et "pissed off" jamais composé par la bande, il est même doté d'un final punk et de quelques vociférations loin d'être désagréables).

Le maniement des instruments converge vers le même but: une basse qui n'a jamais été aussi présente et active, un jeu de batterie dynamique dans l'ensemble et parfois imprévisible, des guitares plus crunchy et moins lancinentes que d'habitude... et un Brett Detar déterminé qui rompt avec les humeurs maussades et quelque peu soporifiques de ces dernières années. Seules "I Love You to Death (Drive Safe)" et la piste cachée retombent dans des tons plus apaisants, tandis que "Leave Like A Ghost (Drive Away)" se charge du côté pop. Résultat? The Juliana Theory se rapproche d'un Alkaline Trio voire d'un My Chemical Romance (sur "Shotgun Serenade" ou "French Kiss-off"). Et la comparaison avec ces derniers n'est pas un hasard si l'on en croit les paroles; morceaux choisis: "I'd kill to separate your heart from your head... Bang, bang. Shoot, shoot" ; "You just sought me out to shoot me down. Come on and get it. Murder." Bref, beaucoup de séparations et de "good byes" pour le moins houleux sur cette galette.

Avec tout celà, que reste t-il du Juliana Theory que les fans connaissent? Beaucoup de choses finalement (à commencer par la voix de Detar et son chant aisément reconnaissable... et irritant par moments pour certains). Cet album présente simplement un TJT un peu plus direct, moins complexe et moins tendre, raffiné, mais tout aussi mélodique et sensible qu'auparavant. Un TJT certainement plus confiant et solide (il n'y a guère que "The Final Song" qui semble pêcher à cause de sa simplicité et de son chant caricatural ainsi que quelque peu gnan gnan).
Donc oui, en quelque sorte c'est bien un retour (d'une certaine manière vers Emotion Is Dead effectivement), ou du moins un anti-Love, une séparation du Juliana Theory de ces dernières années, puisque que ce disque est marqué par le thème de la séparation comme ils se plaisent à le rappeler.

(A noter que le CD existe en version limitée, mais à peu près au même prix normalement, avec un DVD bonus présentant des morceaux inédits et un making of de l'album... ça mérite bien un demi point en plus)

Télécharger "Shotgun Serenade" et "This Is a Love Song..." et écouter 3 autres titres sur la page purevolume du groupe.

A écouter : "This Valentine Ain't No Saint" ; "Shotgun Serenade" ; "10,000 Questions"