logo Taproot

Biographie

Taproot

soon

Chronique

15 / 20
5 commentaires (13.4/20).
logo amazon

Welcome ( 2002 )

Après un Gift énergique et efficace, Taproot revient avec Welcome, un album plus riche et plus travaillé. Il garde son identité musicale, avec alternance (parfois très rapide) de couplets posés et de refrains aptes à faire trembler les murs. Mais les musiciens ont su évoluer, et rajouter à leur musique des petits détails qui font la différence…

Il faut dire que Taproot ne fait pas du néo comme les autres. Les musiciens ont énormément progressé depuis Gift et leurs compositions n’en sont que plus vivantes, plus expressives. La mélodie et les arrangements sont extrêmement travaillés et les voix très souvent harmonisées : Steven Richards excelle dans ce domaine. Sa voix donne au groupe une forte identité ; elle s’exprime sans problème dans de nombreux registres. Cependant il ne faut pas en conclure qu’on a affaire à un disque plein de mélodies douces pour s’endormir. Le groupe sait aussi faire cracher les amplis avec volume et disto sur 11, comme en témoigne le percutant Fault. Ce morceau est assez caractéristique de la musique de Taproot : alternation de passages sublimes où la guitare de Mike DeWolf se fait caresse, et d’autres plus rentre-dedans, avec un Steven Richards qui hurle comme un possédé (mais tout en finesse, toujours). En parlant de la guitare, le son est propre à ce groupe, pas du tout typé Linkin Park et autres. C’est pourtant un géant de la musique qui est derrière la console : Andy Wallace (on ne le présente plus…) s’occupe du mixage. Les arrangements sont savamment mis en valeur, sans toutefois donner dans la surenchère : les violons sur Art s’intègre parfaitement à la musique. Le tout est produit par Toby Wright (Follow the Leader, entre autres…), donc qualité du son avant tout, mais originalité en plus. Tout ceci pour conclure que Taproot sait mettre en valeur la mélodie avec du violent, et vice-versa. C’est sûrement sa principale qualité.

Taproot fait de la musique efficace sans jamais tomber dans le piège de la chanson facile qui saoule au bout de 3 écoutes. Alors, album parfait ? Peut-être pas, car la forte personnalité du groupe, ses traits caractéristiques peuvent aussi gêner. Les chœurs et les arrangements un peu trop touffus sont fatiguant pour ceux qui préfèrent une musique directe et dépouillée. Est-ce que certains morceaux auraient gagné à être un peu plus « dénudés » ? A chacun de choisir. Mais faites vous une idée, ça vaut le coup.

A écouter : Poem, Art, Fault, Like