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Biographie

Tagada Jones

Tagada Jones existe depuis 1993, en 1995 ces rennais sortent leur 1er CD eponyme, dans la veine punk rock ils vont très vite écumer les salles de concerts pour un total de + de 600 concerts à ce jour (et 18 pays visités). Le groupe ne cesse de peaufiner sa musique qui assimile au fur et à mesure des courants musicaux divers (métal, électro, hardcore, dub, ...) Au niveau des textes le groupe donne dans le séverement burné, engagé et intelligent c'est le genre de paroles qu'on aimerait entendre plus souvent. Soutenu par Enrage Prod on éspére que le groupe nous délivera des perles comme L'envers du décor en 2003. ne cessant de tourner, les rennais passent le cap symbolique des 1000 représentations en 2007. C'est d'aillleurs à cette période qu'ils perdront Gus, arrivé quelques années plus tôt. Le groupe revient en 2008 avec Les Compteurs à Zéro.

11 / 20
10 commentaires (12.95/20).
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Les Compteurs A Zéro ( 2008 )

Les Compteurs à Zéro : le ton est donné d’office, en 2008, Tagada Jones fait peau neuve. Gus (voix et samples) n’est plus de l’aventure et le groupe se retrouve de nouveau dans une configuration réduite. Annoncé comme proche peu de temps avant une double soirée concert mémorable à l’occasion des millième et mille-unième concert des rennais en 2007, ce départ avait de quoi soulever quelques interrogations quant à la suite de l’aventure mais qu’à cela ne tienne Tagada Jones remet le pied à l’étrier, bien décidé à ne pas s’écrouler pour autant.

Assez logiquement, la musique du désormais quatuor se ressent de ce changement puisque l’on assiste ici à un certain retour des sonorités plus punk et directes alors que l’électro rétrocède du terrain. Les leads se refont la cerise là où les efforts précédents faisaient parler la force de frappe, Niko se laisse de nouveau aller à des parties de plus en plus chantées (Camisole, Merci), le tempo ralentit (Au nom de tous les siens, Merci). Bref, le groupe a bien compris qu’il ne servait à rien d’essayer de faire à quatre ce qu’ils faisaient à cinq et se recentre judicieusement sur le cœur de son art : le (punk) rock alternatif.
Niveau textes, rien de nouveau : TJ balance toujours, fidèle à son habitude. Mais là arrive le premier soucis de cet album… bien qu’ils connaissent leur sujet et que leurs motivations ne soient plus à mettre en doute depuis longtemps, les rennais semblent bien moins inspirés que par le passé (cf la doublette Manipulé / L’Envers du Décor). Un texte sensé ne fait pas forcément un texte fort ou même marquant et Tagada Jones semble malheureusement devoir vérifier cette évidence.
S’ajoutent à cela les parties chantées de Niko qui, malgré toute sa bonne volonté, restera peut-être toujours limité dans ce registre par son timbre si particulier : ce chant, si irritant pour certains et génialement adapté pour d’autres risque bien de mettre tout le monde d’accord sur ces quelques passages un brin bancals que sont loin de rattraper un album globalement dans le creux de la vague que ce soit en terme de puissance, de fougue ou d’inspiration.

Tagada Jones livre là un album à l’image de son titre de conclusion (Merci) : plein de bonnes intentions mais franchement à la peine, voire poussif. Espérons que Les Compteurs à Zéro ne soit justement là que pour donner le signal du départ du groupe pour une troisième vie et non une preuve d’essoufflement. D’autant plus que les bretons prouvent par des titres comme Garde à vue, charge anti-flic primaire mais libératrice, ou D.I .Y. qu’ils n’ont pas encore totalement abandonné la furie qui les anime depuis quinze ans. En attendant la suite, force est de constater que cette fois la sauce ne prend pas… dommage, on aurait vraiment préféré.

A écouter : Garde � vue
13.5 / 20
18 commentaires (15.69/20).
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Le Feu Aux Poudres ( 2006 )

La dernière production du groupe,  L'envers du décor, avait marqué, le groupe mettait définitivement un pied dans le mélange punk / métal / hardcore / électro (rien que çà) après Virus qui avait amorcé un changement de cap. Ce Le feu aux poudres ne changera pas la donne de ce coté, dans la droite lignée de L'envers du décor les très engagés Tagada Jones ne sont pas prêts à mettre leurs idées et instruments au placard.

Si on devait choisir deux mots pour définir Tagada Jones nul doute que dans beaucoup de bouches les mots « engagé » et « énergique » reviendraient; niveau engagé (que certains trouveront démagogique, mais vu le nombre de groupe oubliant tout engagement politique on leur pardonnera bien vite) pas de changement, les thèmes récurant des Tagada sont toujours là : inégalité, écologie, capitalisme. Les textes scandés font leur effet, certains morceaux véritables brûlots anarchistes comme Combien de temps encore? certes simplistes défoulent et dégagent une hargne incroyable.
Musicalement on retrouve les marques de L'envers du décor, des rythmes punk mais un son métal, un chant scandé en français très entraînant entrecoupé d'une voix plus rauque. On regrettera tout de même que le chant garde toujours un peu le même ton et aussi de voir moins d'influence (comme ragga) sur l'ensemble de l'album (il faudra pour ça avoir la version limitée avec des featurings fort sympathiques comme La Phaze, Guizmo de Tryo).
Dans l'ensemble les 12 titres sont moins rentre-dedans que sur le précédent opus, petit regret, mais ne vous attendez pas à de longues balades romantiques, car même si Tagada Jones lève le pied çà reste très énergique.

Ce Le Feu aux Pourdres est un bon album qui doit faire suite au très bon L'envers du décor; les premières écoutes des aficionados du précédents décevront quelque peu; un peu plus mou, moins éclectique on retrouve tout de même les éléments principaux. Certes moins percutant Tagada Jones ne déçoit pas, et c'est live que l'on à hâte de voir la bête.

A écouter : Combien de temps encore?, Pavillon Noir, Epid�mie, Le Feu Aux Poudres
15 / 20
12 commentaires (14.08/20).
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L'Envers Du Décor ( 2003 )

Hop, 11h00 du mat’, l’aube, le facteur brave le froid et me livre le courrier du jour en pensant certainement à sa prochaine grève. Bonne surprise une lettre Enrage Prod, bon goût quasiment assuré j’ouvre vite, merde pas de bol c’est Tagada Jones, je vais devoir faire passer ça à la partie punk. Curieux tout de même je mets le CD dans mon lecteur et là une chose est sure, je ne vais pas leur refiler !
Moi qui pensait Tagada Jones punk jusqu'à la pointe de la crête je me suis mis le doigt dans l’œil jusqu’au coude. Alors certes les influences punk sont indéniable, ultra présente tout le long de l’album, la rapidité des compos et l’esprit qui s’en dégage le prouve. Mais on retrouve également une hargne et une violence que l’on rapprochera plus du métal et du hardcore. Tagada Jones à su puiser dans ces différents styles pour en sortir l’huile essentielle, la mélodie et la rapidité du punk, une voix rocailleuse métal-hardcore mêlé à une voix plus limpide que j’apparenterais plus à du punk old school, et pour lier le tout des paroles engagées comme on aimerait en entendre plus. Star System, Politique, OGM, Tagada Jones tape avec force sur tout ce qui ne va pas et putain qu’est ce que ça fait du bien. A force d’entendre des groupes aux paroles insipides on en aurait presque oublié que la musique rock est aussi là pour faire passer un message.
Et vu que Tagada Jones ne fait pas les choses à moitié le groupe agrémente ces compos de touches électro (Contre Courant) voir même de Dub (S.O.S. Dub).
Difficile de conseiller un morceau en particulier, tout dépend de ses affinités musicales, pour ma part mes coups de cœurs seront le très punk Star System ainsi que le melting pot de Ecowar.
L’envers du décor est une très très bonne surprise, capable de plaire a des aficionados punk comme métal-hardcore. Un CD à conseiller vivement à tous ceux en manque de musique qui fait bouger et penser en même temps, attention tout de même Tagada Jones n’est pas le genre de musique qui passe dans un repas familial.

A écouter : Star System, Ecowar, ...