logo Sybreed

Biographie

Sybreed

Originaire de Genève en Suisse, le groupe Rain évolue dans un Cyber Metal fortement influencé par Fear Factory, enrichit de nombreuses mélodies. Suite à une refonte de line-up, le groupe devient Sybreed en 2003 et sort l'excellent Slave Design de 2004 sur le label Godhead Records, et débarque en France à travers Jerkov Musiques. Le groupe se sépare de son guitariste peu après, recruté par le groupe Zuul Fx. Trop attentif au marché américain, Godhead Records perd Sybreed en 2006, qui nous revient sur le label français Listenable Records avec Antares un an plus tard. En 2009, parait The Pulse Of Awakening, puis deux ans plus tard c'est God Is An Automaton qui sort toujours sur le même label.

Chronique

13 / 20
14 commentaires (17.11/20).
logo amazon

Antares ( 2007 )

Après avoir exploré l’univers apocalyptique et désabusé servant de décors au premier album du combo suisse, ce dernier évoluant alors dans un Metal hybride nappé d’ambiances électroniques et servi par une section rythmique saccadée particulièrement aboutie (l’ombre du grand Fear Factory n’étant pas lointaine), il nous est ici proposé d‘évoluer dans ce même univers, mais cette fois d’un point de vue plus humain, plus sensible.

En efftet là, où sur Slave Design, l’auditeur se sentait immédiatement plongé au cœur d’un conflit violent entre technologie destructrice et humanité sur le déclin (un concept certes mantes fois réutilisés, mais ici revu d’une façon plus subtile et riche en métaphores et interprétations), cet Antares se pose davantage comme le témoignage désabusé de la fin d’une ère, du fait d’un travail conséquent sur l’aspect émotionnel et ambiant de la musique très personnelle du groupe helvétique.

Sans pour autant oublier les riffs saccadés particulièrement travaillés (« Ego Bypass Generator », « Revive My Wounds »), on sent sur ce nouvel album une volonté réelle de la part du groupe d’explorer de nouvelles méthodes de composition, aidé par la virtuosité de sieur Dirk Verbeuren à la batterie, dont le jeu si particulier parvient à insuffler un véritable relief aux morceaux, tantôt groovy, tantôt surréaliste de vitesse, de subtilités et de précision.

Si le pari est parfois remporté haut la main (le très beau dernier morceau « Ethernity » tout finesse, le refrain très fédérateur d’ « Emma – O »), l’album perd parfois en intensité et en pertinence du fait qu’on ait par moments le sentiment que le groupe cherche à en faire trop (certains samples, bien trop poussifs, gâchent carrément les morceaux). Hormis quelque très bonnes surprises, aucun morceau ne parvient réellement à marquer ou à surprendre.

Constat en demi teinte donc pour ce nouvel album de Sybreed, dû essentiellement à un manque de constance dans la qualité des morceaux. En attendant le prochain album, on peut déjà se rassurer du fait que le pari du groupe de se renouveler ait dans l’ensemble porté ses fruits.

Un groupe qui reste définitivement à surveiller, et qui devrait, avec les années, acquérir la maturité suffisante pour surprendre encore pas mal de monde. En attendant le prochain album, on peut déjà se rassurer du fait que le pari du groupe de se renouveler ait dans l’ensemble porté ses fruits.

A écouter : Emma � O, Ego Bypass Generator, Ethernity