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Biographie

Sum 41

Le punk rock est international et il nous le démontre encore aujourd'hui avec Sum 41, groupe de la "nouvelle génération" formé en 1996 à Ajax au Canada. Nos 4 garçons conservent cependant le comportement des anciens : une attitude bien à l'arrache à base de conneries à l'image de leurs 2 clips (Makes no difference et Fat lip du dernier album; nldr) constitués de montages de délires assemblés ou encore de leurs pochettes d'albums...Leur comportement puéril poussé à l'extrême commence même à leur poser des problèmes maintenant que nos chers amis puritains canadiens commencent à se réveiller avec le succès du groupe...

16 / 20
33 commentaires (16.12/20).
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All Killer no filler ( 2001 )

2001, année où le raz de marée Sum 41 déferle avec le single "Fat Lip". Considéré par beaucoup comme le premier véritable album du groupe (ce qui est inexact, puisque Half Hour of Power, malgré sa courte durée, est un album à part entière), All Killer No Filler est un peu le Enema Of The State des canadiens : album du succès, qui les a fait découvrir au public, notamment grâce à des tubes radios ("Fat Lip", "Motivation"), c'est surtout le disque de 4 ados qui ne cherchent que le fun et la musique...

Pour ceux qui l'auraient oublié, Sum 41 s'est fait connaitre grâce au tube "In Too Deep". Avec ses 3 minutes 30 (soit près de 1/10ème de l'album), c'est l'un des morceaux les plus longs de All Killer No Filler. C'est aussi le parfait exemple de la formule du quatuor sur All Killer No Filler : chansons relativement courtes, refrains enjôleurs et faciles à mémoriser, un court solo pour jouer du Air Guitar, ... Et cette alchimie se retrouve sur la quasi-totalité des morceaux, de "Nothing On My Back" à "Heart Attack", et ce ,même si le groupe ose quelques excursions musicales ("Fat Lip" et son chant très rap, pouvant facilement faire penser à un Beastie Boys, réitéré sur "It's What We're All About", de la bande originale de SpiderMan, le très heavy "Pain For Pleasure", au clip digne des meilleurs moments des années 80).

Pourtant, au-delà de son statut de groupe à teenagers, Sum 41 est autre chose qu'un produit marketing vendu en boucle par les chaines de télé et les radios. Loin des blagues potaches ou très « pipi-caca » de leurs ainés de Blink-182, les 4 garçons parlent de problèmes de leur génération : paroles rebelles d'ados en pleine révolte sur "Fat Lip", le manque de motivation sur "Motivation", la rupture sur "Crazy Amanda Bunkface". Au-delà du concept diffusé au travers des clips et autres moyens promotionnels, All Killer No Filler est un des albums phares d’une vague musicale, aussi bien musicalement qu’historiquement. On peut qualifier le groupe (ou l’album) de commercial, de vendu, ou même de phénomène de mode, on ne peut renier sa qualité musicale. Une intro sur "Heart Attack" très largement inspirée d’un "What’s My Age Again", la montée en puissance avec ce « I Know What I Want » sur "Rhythms" ou encore le très rapide "Never Wake Up". All Killer No Filler déborde d’éléments, de passages ayant presque hissé cet album au statut de culte comme Punk In Drublic de Nofx ou Enema Of The State de Blink-182, par son ouverture à un style musical pour un large public.

All Killer No Filler n'est sans doute pas le meilleur album de Sum 41, loin derrière  Half Hour Of Power ou Does This Look Infected ?. Pourtant, malgré ce côté pop-punk ado, c'est aussi un bon disque, avec ses mélodies entrainantes, ses refrains faciles à mémoriser et ses quelques influences recrachées (Judas Priest et Iron Maiden sur "Pain For Pleasure" par exemple). Reléguer All Killer No Filler au statut d'album calibré radio serait réducteur, même si cette facette de l'album se fait ressentir sur la plupart des morceaux. Pourtant, c'est aussi un disque qui respire le fun des teenagers de Sum 41, avec des relents de maturité, impression confirmée par le très bon Does This Look Infected ?.

A écouter : Fat Lip - Rythms - Pain For Pleasure
15 / 20
19 commentaires (15.34/20).
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Half Hour Of Power ( 2000 )

Cadré par le heavy metal (dédicacé à Iron Maiden) de l'intro "Grab the Devil by the Horns..." et l'outro "Ride the Chariot to the Devil" c'est un opus autrement punk rock poppy que livre Sum 41. Les Canadiens versent dans le joyeux déconneur sur du mid tempo dopé à l'EPO, en laissant quelques espaces à d'autres influences: "T.H.T." et son punk hardcore speedé ou "It's What We're All About" et ses phrasés hip hop.

Pour le reste, le sens de la mélodie de ces gais ados fait le travail, avec des morceaux bien ficelés et débordants d'énergie, hit-singles potentiels à l'image de "Makes no Difference" et "Second Chance for Max Headroom" qui se voit affublé d'un bref passage ska dynamique bien que légèrement hors de propos si on fait abstraction de sa jovialité. Un album frais que les pop punkers élevés à l'écurie 'fin des 90s' auront plaisir à écouter au lever le matin, pour sa bonne humeur communicative.

A écouter : "Makes no Difference" ; "Second chance for Max Headroom" ; "Summer"