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Biographie

Stone Sour

Stone Sour se forme en 1992 sur l'initiative du chanteur Corey Taylor et du batteur Joel Ekman. Ils sont rejoints quelques temps plus tard par le bassiste Shawn Economaki, un ami de Taylor. Jusqu'en 1995, le trio enchaîne les guitaristes de passage, jusqu'à ce que Jim Roots les rejoigne. Mais en 1997 Corey Taylor quitte Stone Sour pour rejoindre Slipknot. Jim Roots le suivra un an plus tard, mettant fin à Stone Sour.

En 2000 le guitariste Josh Rand approche Corey Taylor et lui montre ses compositions. Taylor est emballé et après un an et demi de travail décide de reformer Stone Sour avec ses membres originaux. Le groupe sort un premier album éponyme en 2002 et rencontre un certain succès de par la popularité de Taylor et de Roots après le carton d'Iowa de Slipknot en 2001. 

Il faut attendre quatre ans pour que Stone Sour s'attelle de nouveau à sortir un disque. Pendant l'enregistrement de ce dernier, Joel Ekman apprend que son fils est malade et décide de quitter le groupe pour s'occuper de celui-ci. Roy Mayorga (ex-Soulfly) enregistre les parties de batterie inachevées avant de rejoindre officiellement le groupe en mai. Le second opus de Stone Sour s'intitule Come What(Ever) May et sort courant 2006. C'est également quatre ans plus tard qu'une suite lui est donné avec Audio Secrecy.

Slipknot étant en hiatus indéfini après le décès de Paul Gray en 2010, Corey Taylor s'implique entièrement sur Stone Sour. Le groupe décide alors de sortir un double album concept intitulé House Of Gold And Bones dont la première partie voit le jour fin 2012 et la seconde, début 2013.

14 / 20
18 commentaires (14.44/20).
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House Of Gold And Bones Part 1 ( 2012 )

Après le décès accidentel de son bassiste Paul Gray, l'hydre Slipknot semble en sommeil. Dans ces conditions, son frontman Corey Taylor s'est reporté sur son side-project Stone Sour. Après Audio Secrecy en 2010, le groupe revenait fin 2012 avec le premier volet d'un double album : House Of Gold And Bones Part.1. Stone Sour a par ailleurs enregistré le départ de son bassiste Shawn Economaki et c'est Rachel Bolan de Skid Row qui a contribué à cet album.

House Of Gold And Bones est un double album concept construit autour du dilemme existentiel d'un homme parvenu à la croisée des chemins et qui s'interroge sur lui-même et ce qu'il veut faire de sa vie. Changer pour devenir meilleur ou renoncer et commettre de nouveau les mêmes erreurs. Musicalement, ce premier volet est très cohérent avec des morceaux qui s’enchaînent bien  et une certaine constance dans le registre heavy. On se retrouve ainsi en terrain familier aussi bien au niveau du son plus typé Hard(Rock que métal (une constante chez Stone Sour) que du chant habité d'un Corey Taylor très concerné par ce projet qu'il porte à bout de bras.

Les deux premiers morceaux Gone Sovereign et Absolute Zero semblent faciles à la première écoute, mais fourmillent de détails, que ce soit un soli très mélodique ou un passage de chant clair bien senti. Stone Sour excelle donc dans ce registre Rock / Metal puissant et accrocheur et l'album s'avère très compact sans que l'on distingue vraiment un morceau au-dessus des autres. C'est aussi la faiblesse du disque qui manque de moments forts comme pouvait en comporter Come Whatever May. On distinguera néanmoins les deux balades The Travelers Part.1 et Taciturn, moments d'accalmie bien agréables dans un océan de riffs frondeurs, dont ressort par exemple celui de RU486. On appréciera ailleurs les arrangements de Tired avec ses cordes emphatiques, marque d'une certaine ambition musicale qui affleure par moments, tirant le disque vers le haut. 

Ce premier volet de House Of Gold And Bones se révèle au final fidèle à ce qu'on peut attendre d'un groupe comme Stone Sour. C'est un disque relativement facile d'accès, bien produit et plutôt bien pensé. Suffisamment pour occuper la platine de temps en temps sans trop bouder son plaisir. 

A écouter : Gone Sovereign, Absolute Zero, RU486
15 / 20
71 commentaires (17.05/20).
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Come What(ever) May ( 2006 )

Come What(ever) May est un peu l'album de la renaissance pour Corey Taylor. En effet, entre ses problèmes d'alcool et les luttes intestines au sein de Slipknot (la genèse de The Subliminal Verses fut tourmentée),  le frontman de Stone Sour a vécu des moments pas très épanouissants ces dernières années. Le retour de son groupe  avec un album à la fois agressif et suffisamment calibré pour le succès apparaît comme une bouffée d'air frais pour lui.

Stone Sour a confié la production de Come What(ever) May à Nick Raskulinecz (Foo Figters), ce qui donne une coloration assez rock à l'ensemble, franchement accessible, sans trop tomber dans l'excès formaté. Le groupe se promène ainsi entre riffs riches en testostérone dopés à la double pédale (Roy Mayorga, ex-Soulfly, apporte vraiment un plus derrière les fûts) et passages plus radio-friendly. Cette position un peu le cul entre deux chaises a ses réussites et ses travers. Ainsi, le single Through Glass est un morceau plutôt dispensable, une ballade mielleuse qui se répète à l'envi ainsi que ses lyrics (pas mauvais au demeurant) et se révèle comme une concession radiophonique. Cependant, on aurait tort de réduire cet album à un single assez quelconque. Ainsi, le travail des guitares de James Root et Josh Rand est plutôt intéressant avec des mélodies parfaitement exécutées notamment sur le titre d'ouverture 30/30-150. Le riffing est souvent plus typé hard rock que metal, avec tout de même quelques passages percutants et des solis qui émaillent régulièrement les compos. Corey Taylor ne se prive pas non plus de ponctuer nombre des morceaux de hurlements rageurs comme sur le refrain de Reborn, titre emblématique et morceau explosif. Après un live de Slipknot  qui avait laissé quelques doutes sur le déclin de ses capacités vocales, le chanteur de Stone Sour semble avoir retrouvé tous ses moyens, et les voix claires sont vraiment bonnes. Ses lyrics retracent notamment ses difficultés passées à travers Socio et Zzyzx Rd, qui avec son piano élégant s'avère la meilleure ballade de l'album. Mais, Stone Sour dédie aussi le morceau titre Come What(ever) May à son président, le faux prophète Bush, assez subtilement égratigné sur ce morceau par ailleurs efficace. Toutes les pistes ne sont pas d'une qualité égale, mais la maîtrise des compositions accrocheuses et la science du refrain qui reste en tête (par exemple celui de Your God) sont globalement du côté de Stone Sour.

En somme, ce second effort de Stone Sour, Come What(ever) May se présente comme une collection de titres plutôt catchy. Le groupe parvient à ne pas trop se répéter d'un morceau à l'autre et évolue ainsi dans un registre rock métal plutôt plaisant. L'album ne restera peut-être pas longtemps dans les mémoires, mais devrait cartonner un peu partout. Vu le soin apporté à l'ensemble, on ne s'en plaindra pas.

3 titres de l'album en écoute et les clips de 30/30-150 et Reborn visibles sur la page myspace du groupe. 

A écouter : 30/30-150, Reborn, Zzyzx Rd, Come What(ever) May