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Biographie

Soulfly

Formé après le départ de Max Cavalera de Sepultura, groupe culte qu’il a fondé dans les années 80, Max décide de prendre de nouveau le chemin des studios pour donner forme au premier album de Soulfly qui voit le jour en 1998. Alors dépressif suite à des tragédies personnelles (meurtre d'un proche notamment) ce premier album déborde de hargne, mélange de son tribal (qu’il avait expérimenté sur Roots) de Metal et d’un son plus actuel.
Suite au succès du premier opus éponyme Soulfly revient en 2000 avec Primitive, avec une cohorte de guest et un son bien plus Néo-Metal lui vaudront les foudres des fans. Le groupe (en perpétuel changement de line-up) sort alors deux albums : 3 et Prophecy, pas francement inventifs qui semblent être le signe du déclin de Max, pourtant en 2005, Soulfly sort Dark Ages, un retour au source salvateur. Soulfly sort son sixième album intitulé Conquer en juillet 2008, puis retourne très vite en studio après une tournée pour l’enregistrement de Omen. Celui-ci sera la fruit d’une collaboration avec l’ex membre de Machine Head, Logan Mader. Omen sortira en novembre 2009. Nouveau changement de line-up en 2011, Soulfly annonce le recrutement de l'ancien bassiste de Static-X, et actuel bassiste de Asesino, Prong, et Ministry Tony Campos, en remplacement de Bobby Burns, qui a quitté le groupe en 2010. En 2012 Enslaved atterrit dans les bacs, le thème principal de l'album est l'esclavage, les titres sont assez évocateurs : Slave, Chains, Legions (une chanson sur l'Empire romain), Gladiator, Redemption Of Man By God (avec Dez Fafara de Devildriver comme guest). Soulfly sort son neuvième album intitulé Savages en 2013. C’est Zyon Cavalera, le fils de Max qui prend le poste de batteur, le fils d’Igor Cavalera (frère de Max) Igor Cavalera Jr. chante en duo avec Max sur Bloodshed. Après plusieurs tournées l’inusable Cavalera et son groupe retourne en studio en 2015, le 10ème album se nomme Archangel, sa sortie se fait en août. 



15.5 / 20
11 commentaires (13.77/20).
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Archangel ( 2015 )

S’il y a bien une chose que l’on ne peut pas reprocher à Max Cavalera c’est son hyper activité. Que cela soit avec Soulfly, ses sides-projects (Cavalera Conspiracy, Killer Be Killed) ou simplement en tant que guest comme sur le dernier Melechesh, il ne s’écoule pas une année sans que le Brésilien n’apparaisse sur une production. Pour autant, la quantité ne fait pas la qualité, triste, mais vrai. D’où cette question, Archangel est-il juste un album de plus, ou possède-t-il des atouts qui lui offrent une place de choix dans la discographie du groupe ? Voici quelques éléments de réponse. 

À la fin des sessions d’enregistrement de ce dixième album studio, Max avait annoncé que Archangel serait plus : « mystique, biblique et exotique » que les dernières productions, le bougre n’a pas menti. Sans forcément changer du tout au tout la recette Soulfly, Archangel dégage plus de puissance que ces prédécesseurs. Que cela soit sur les deux singles dévoilés ; We Sold Our Souls To Metal et Sodomites, ou encore le titre éponyme, on sent un net regain de vigueur et de violence dans les compositions. L’attaque des riffs est bien plus agressive, le chant plus profond, mais surtout l’atmosphère est bien plus pesante. Exit le trip Metal Tribal, Cavalera a davantage mis l’accent sur des ambiances plus froides avec un son plus lourd et des riffs mi-tempo (Ishtar Rising) qui donnent un réel côté mystique pour le coup. Belle surprise également avec Live Life Hard! qui accueille comme invité le chanteur de King Parrot, son chant hurlé colle parfaitement avec celui de Cavalera et amène un peu de folie dans un titre complet. Les changements de rythmes sont nombreux, un joli solo de guitare vient s’intercaler avant le refrain qui martèle à coups de double pédale, pour s’achever sur un tempo bien plus lourd. Il y a fort à parier que ce titre deviennent rapidement un hit sur scène. 

Archangel surprend par son contenu, d’autant qu’il arrive à un moment où hormis les die-hard fans, personne ne croyait vraiment à un « réveil » de Soulfly, voyant plutôt son frontman se disperser à droite et à gauche à la recherche de son glorieux passé. Cette nouvelle réalisation n’a rien d’un retour en arrière, bien au contraire elle nous montre une nouvelle facette du groupe, plus vindicative et velléitaire.  

Si au fil des années ses détracteurs sont devenus aussi nombreux que ses fans, Archangel pourrait bien remettre en question certains d’entre eux. Il faudra plus qu’une poignée de mécontent pour faire taire ce passionné de Max Cavalera, et c’est tant mieux !

A écouter : Tout et très fort
14 / 20
45 commentaires (14.04/20).
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Conquer ( 2008 )

Max Cavalera multiplie les efforts discographiques. Après la sortie de l'album de Cavalera Conspiracy, il sort quelques mois seulement après un nouvel album de Soulfly . Si l’album de Cavalera Conspiracy a reçu un accueil honnête, principalement en raison de la présence des deux frères Cavalera sur un même disque depuis longtemps, qu’en est-il de ce Conquer ?

L’album débute par le très thrash Blood Fire War Hate (avec David Vincent de Morbid Angel), assez proche du précédent disque de Soulfly, et donc du Arise de Sepultura. Ce titre donne bien le ton à l’ensemble du disque tant Conquer ressort comme étant probablement l’album le plus énervé du groupe.
Unleash arrive aussitôt avec comme guest Dave Peters, frontman de Throwdown : un très bon morceau, très varié, doté d’un break terrible particulièrement  propice au mosh.
Les morceaux s’enchaînent ensuite et… se ressemblent un peu il faut le reconnaître ! Impossible de ne pas noter une petite redondance avec les anciens albums de Soulfly, tant au niveau des compositions que des thèmes abordés dans les textes.

Le gros point positif de Conquer est ces ambiances particulières que Soulfly arrive à créer. Tantôt dub, tantôt reggae, tantôt brésiliennes, tantôt orientales, elles fondent indiscutablement la spécificité de Soulfly. L’exemple le plus marquant est le titre Touching The Void que l’on peut qualifier de dub metal ( !!!). Seraient-ce les sessions d’enregistrement en Egypte qui ont donné des velléités « world » à Soulfly ?
Le disque se termine sur la traditionnelle chanson acoustique que le groupe présente sur chaque disque. Et elle est une fois encore très réussie.

Max Cavalera jouant de moins en moins de guitare sur scène, il semble qu’il en profite pour se consacrer à la composition. Et du coup, il enchaîne les albums à la vitesse lumière. Ceux-ci sont toujours de bonne facture : le gazier connaît son truc et sait y faire.
Mais un temps de gestation des albums plus important permettrait peut-être d’approfondir encore un peu plus la facette world-metal si caractéristique de Soulfly

A écouter : Unleash, Paranoia, Touching The Void
6 / 20
11 commentaires (7.64/20).
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The Song Remains Insane ( 2005 )

Comme beaucoup de groupes le font actuellement Soulfly sort son DVD, à la façon de Chimaira ce DVD propose un reportage sur la vie du groupe agrémenté de différents morceaux live. Il ne s’agit donc pas d’un véritable DVD live comme roadrunner a pu en sortir pour Slipknot.
Le DVD retrace donc la vie du groupe, qui avec le nombre de changement de line up au fil des années pourrait s’apparenter à Santa Barbara. Pourtant très peu d’information sur ces changements de line up, à l’inverse du DVD de Chimaira où le groupe parlait franchement sans langue de bois ici on a le discours habituel (j’adore travailler avec un tel, il est merveilleux, on s’est entendu de suite, … enfin pour quiconque à déjà mâté un bonus d’un film en DVD comprendra), dommage on aurait peut être un peu plus de franchise et de vrais explications sur ces nombreux changements. Fait important le DVD n’est pas sous titré, anglophobe passé donc votre chemin et attendez un vrai DVD live.
On s’aperçoit donc (s’il en était besoin) que Max Cavalera en grand gourou contrôle tout de A à Z dans Soulfly, quelques petits passages nous montrent la vie en famille lors de tournée, des sessions d’enregistrement (dans celle en Serbie avec un orchestre), …
Max Cavalera nous parle donc de Soulfly façon langue de bois le tout entrecoupé de morceaux live (dont des reprises de Sepultura) des clips du groupe et des enregistrement studio.
Pour les lives ont à soit de la qualité avec des morceaux extraits de show filmé pour la télé (comme au Dynamo festival) soit des images dignes d’un bootleg de mauvaise qualité trouvable sur le net. De plus certains morceaux semble monté par un stagiaire incompétent vu le décalage entre son et image.

Inutile d’acheter ce DVD, ce support voit sortir énormément de productions bâclées, les maisons de disque trouvant là un bon filon, pourtant on est en droit de demander de la qualité et de quoi satisfaire sa curiosité. Là absolument rien ne viendra enchanter le spectateur, on se demande même comment un tel DVD a pu voir le jour (Soulfly n’étant  pas vraiment un groupe local).
Attendez un vrai DVD live du groupe avec de vrais morceaux live, un montage correcte et pourquoi pas quelques interviews intéressantes (sous titrées !), en attendant passez votre chemin.

A écouter : non
13.5 / 20
93 commentaires (16.79/20).
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Dark Ages ( 2005 )

Soulfly revient en 2005 après deux albums en baisse de régime et un DVD presque insultant pour les fans ; les espoirs de voir Soulfly revenir à une musique plus énergique étaient minces, pourtant ce Dark Ages est bien plus rentre dedans que les précédents opus, enfin !
Déjà premier constat la production n’est plus lisse comme avant, le son est plus brutal pour les passages les plus speed et sait se faire propre comme il faut sur les accalmies. Exemple flagrant de cette production avec I And I ou Carved Inside avec un son « rocailleux », en particulier sur la voix de Max.
Ce petit élément vient donc apporter un esprit rock qui faisait énormément défaut aux deux dernières productions.
Pour les compos ce nouveau Soulfly annonce un retour aux sources, pas forcément celles de Soulfly, mais plus celle de ce que Max avait entamée avec Chaos A.D. et Roots. Guitares rapides, batterie épileptique certains morceaux rappellent même le Sepultura du début (comme ce Frontlines incroyablement Old School).
Certaines influences punks viennent même pointer le bout de leur nez sur des titres comme Molotov, entre punk et thrash, on est loin de l’insipidité qui avait envahi la musique de Soulfly.
Certes tout cela n’est pas neuf, Dark Ages ne révolutionne pas le genre, il effectue même un retour de presque 10 ans en arrière mais c’est déjà une grosse amélioration (mais n’assiste-t-on pas à un retour du métal pure souche ces dernières années ?).
Le maintien du line up complet plus d’un album aura donc été bénéfique à Max qui commençait sérieusement à s’embourber et à s’auto caricaturer. La parenthèse Soulfly semble désormais en passe de se fermer, après quatre albums où Max a testé son tribal metal, d’abord avec un certains succès puis petit à petit de façon moins spontanée, ce side project perd de son utilité (l’explication de la déclaration de Max sur son possible retour dans Sepultura ?). Dark Ages comme son nom l’indique revient vers des temps plus ancien, plus noir. Les fans de 3 et Prophecy risquent d’être déçus, pour les amateurs du thrash sepulturien il est temps de rejeter une oreille sur Soulfly avec cet album, qui sans être incroyable se laisse écouter aisément.


MP3 : Carved Inside.

A écouter : Molotov, I And I, Innerspirit
8 / 20
54 commentaires (13.81/20).
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Prophecy ( 2004 )

Après un 3 pas vraiment convaincant j’espérais un sursaut chez Soulfly qui commençais quelque peu à s’essouffler. Pour cet album un changement complet de line up (qui part faire Abloom de son coté) peut nous amener à nous poser des questions sur les manières de Max Cavalera. Quoi qu’il en soit le nouveau line up (composé d’ex Primer 55, Ill Niño, Stripping the pistol et même une apparition d’un ex Megadeth) donne naissance au 4ème album de Soulfly : Prophecy.
Et à l’écoute de cet album on se demande bien pourquoi débaucher tout ce monde pour réaliser un tel album… L’album sonne comme un bis de tout ce qu’a fait Soulfly jusqu’ici, mis à part quelques titres qui tentent d’insuffler quelques nouveautés (Mars et sa guitare sèche (influence de Marc Rizzo peut être ?), Moses et des passages très reggae, ou Wings et Soulfly IV très Soul) le reste de l’album reste bien pauvre. Qu’est ce qui différencie Prophecy, Living Sacrifice, Execution Style, Defeat U, I Believe, Born Against Anarchist, In The Meantime des précédents opus du groupe? Son lourd, grosse guitare, chant guttural caractéristique ; des riffs similaire, des structures de morceaux inchangées. Soulfly n’évolue pas, ou très peu, et c’est bien ce qu’on leur reproche.
Mis à part si vous n’avez pas encore un CD de Soulfly (voir de Sepultura) inutile d’acheter ce CD, et encore personnellement je conseillerais plus les 2 premiers albums de Soulfly qui me semblait bien plus énergique que celui-ci. Les fans inconditionnels seront par contre ravis car nullement surpris par cet album.
A noter également les dédicace et décor du CD, le dédicacé à dieu de 3 m’avait déjà interpellé mais là max n’hésite pas à dédicacer cet album à Dieu, Jesus, Marie, St Michael, St Nicholas, … (bon également Bob Marley, Hendrix ou encore Mozart) le tout sur fond d’icônes religieuse ; chacun ses affinités mais cela me surprend toujours un peu…
Malgré quelques morceaux qui sortent du lot ce Prophecy n’apporte pas grand-chose dans la discographie de Soulfly, un album donc dispensable. En espérant que Max consente à prêter attention aux idées de ces partenaires.

A écouter : Wings, Moses, Soulfly IV
10 / 20
36 commentaires (13.68/20).
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3 ( 2002 )

Revoilà Max avec Soulfly pour la 3ème fois, appelé logiquement 3 cet album est pour Max un album déterminant, à l'écoute on se demande pourquoi. En effet cet album nous a beaucoup déçu, un manque flagrant d'inspiration a frappé le groupe alors que sur les précédents opus c'était tout le contraire.
On retrouve ce qui a fait la force des deux premiers albums du groupes mais en version édulcorés, Downstroy, Seek'n Strike sont biens mais c'est tout, on a l'impression d'avoir déjà entendu ça il y a 4 ans et on est vite déçu. Soulfly n'est pas pour autant mauvais, la zic tiens largement la route et les compos rentre dedans sont toujours là mais il manque l'étincelle qui nous avait embrasé sur des titres comme Bleed ou Pain.
Les duos sont également bien moins présent, dommage car cela donné un vrai charme au groupe qui se diversifié grâce à des voix illustres ou pas. Ici mis à part le chanteur de Ill Niño peu de monde viendra enrichir ce 3 décidément bien pauvre. One, grâce justement à Christian Maracho (Ill Niño) nous fera sortir de notre passivité, ce morceau est le premiers passage calme de l'album et chose surprenante c'est là que l'on trouvera un certain plaisir. Et oui, on attend plus Max Cavalera dans un brouhaha de guitares saturées plutôt que dans les mélodies relativement calme mais c'est pourtant là que Soulfy nous surprendra.
Mais il se rattrape bien vite avec L.O.T.M., certainement la piste la plus violente de l'album avec Call To Arms et aussi une des meilleurs, elle nous rappellera un peu le temps de Sepultura et ses riff dévastateurs.
Dans le registre calme on peut également parle de Tree Of Pain, morceau de 8 minutes alternant 3 chanteurs / chanteuses, première partie de Asha Rabouin que l'on avait déjà entendu sur Fly High (Primitive), mélodie, chant à la limite du religieux que Max vient atomiser avec un passage tout en hurlements et violence, voie que suivra Richie le beau fils de Max et qui sera conclue en douceur de nouveau pas Asha.
A noter 9/11/01, hommage au 11 septembre dont on se serait bien passé (1 minute de silence), tout comme la mention " Dédicated To God " sur la pochette du CD.

3 n'est pas un album mauvais mais il est inutile si vous possédez déjà un des deux albums précédents, Soulfy recycle ici ce qu'il a fait dans les 2 précédent opus et y incorpore quelques éléments plus doux que l'on aurait aimé plus présent. A suivre donc

A écouter : Tree Of Pain - Call To Arms - One