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Biographie

Slave One

Slave One naît en 2009 sous l’impulsion de Seb, dans la région de Montargis (France). Avec Nico aux guitares et basse, il enregistre une démo Vermin dans laquelle il se charge de la batterie et du chant. Vermin jette les bases de l’identité de Slave One : un Death Metal influencé par des groupes tels Death, Morbid AngelAtheist, Pestilence ou encore At The Gates, et Dark Tranquility. En 2010, le groupe évolue avec les arrivées de Ben à la guitare rythmique, Williams à la basse et Nico P au chant afin d'assurer le live. Ses arrivées donnent au groupe un nouveau souffle, qui s’attelle à l'écriture de nouveaux titres. En 2014 sort Cold Obscurantist Light, le groupe évolue alors vers un style Death Metal Progressif. L'obscurantisme est au centre de cet EP et sert de matière à réflexion. Le groupe continue d'affiner son style et compose les morceaux qui constituent l'album Disclosed Dioptric Principles, qui sort en 2016 chez Dolorem Records.

Chronique

Disclosed Dioptric Principles ( 2016 )

Décidément, notre scène a de la ressource. Ce n’est certainement pas Slave One qui prouvera le contraire avec son premier full-length, le bien nommé Disclosed Dioptric Principles. Le quintet qui nous propose un Death Metal teinté Progressif, n’a pas laissé sa technique au vestiaire et encore moins sa brutalité.

Après un ep en 2012, Cold Obscurantist Light, les gaillards sont passés à la vitesse supérieure pour offrir un premier album dans son ensemble abouti et plein de promesses. Quelque part entre le Death Metal de notre continent et celui outre-Atlantique, Slave One tabasse, mais le fait proprement. Disclosed Dioptric Principles, n’est pas un opus fait de violence gratuite où les riffs hargneux et blasts se côtoient pour assommer l’auditeur. L’ambiance est soignée, l’atmosphère travaillée, on sent bien que les Français ont énormément bossé pour atteindre ce résultat. Des propos qui s’illustrent à merveille sur The Antikythera Mechanism ou encore Obsidian Protocol Achievement qui démontrent le niveau technique et toute l’inspiration dont Slave One fait preuve. Aux riffs alambiqués se mêlent de délicieuses accélérations, des leads et soli bien sentis ainsi que des coups de double-pédales précis. A l’image de son artwork, la musique se veut mystérieuse, raffinée, voire sophistiquée. For Shiva Wispered The Universe suit plus ou moins le même schéma en introduisant un sublime lead de basse et quelques vocaux presque incantatoire. Pièce maîtresse incontestée de ce premier brûlot, Liquid Transcendental Echoes met en exergue toutes les qualités du groupe. Plus de 11 minutes durant lesquels Slave One passe en revu son savoir-faire, varie le tempo et repousse ses limites au fur et à mesure que les secondes défilent. Les seuls bémols de cette œuvre se situent probablement dans le mixage et la production. La batterie prend clairement le dessus sur le reste des instruments parfois, et la production sera au gout de certains un peu faible. Celle-ci manque un peu de pêche, la puissance lui fait un peu défaut.

A n’en pas douter, Slave One est à suivre de près. On ne peut pas offrir un premier album de cette qualité par hasard, il faut forcément en plus d’une grande maîtrise instrumentale, avoir des idées et l’esprit large. S’il fallait citer un nom pour permettre une comparaison, c’est celui de Nile qui s’imposerait.

A écouter : Oui, évidemment