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Biographie

Sherkan

Sherkan est un groupe né dans le Val d'Oise (à côté de Paris) en 1998. Une démo prometteuse sort en 99 et le groupe est repéré par roadrunner. Après un changement de batteur en 2000 la formation finale (Rempo au chant, Antek à la guitare, Chaos à la batterie et G.R.E à la basse) termine l'enregistrement de leur album INNER qui voit le jour en 2001. L’album connaît un joli succès et impose le groupe comme valeur montante de la jeune scène française. Cependant, courant 2002-2003, le groupe connaît quelques déboires et finit par se mettre en stand-by. On retrouvera néanmoins plusieurs de ses membres de Sherkan sur divers projets musicaux (Le Noyau Dur, Strike Back) laissant espérer à un retour du groupe, jamais officiellement séparé. Et en effet celui ci revient donc en 2007 avec (enfin) un nouvel album qui parait début 2008 : Wings.

Chroniques

Wings Inner
14.5 / 20
4 commentaires (12.63/20).

Wings ( 2008 )

Six ans. Six ans que Sherkan avait laissé ses amateurs orphelins, Inner encore fumant entre les mains, avec une impression de trop peu en dépit de la qualité de l’album. Surtout que le suivant s’annonçait plutôt bien. C’est tout du moins ce que laissait alors présager le titre Wings dévoilé à l’époque. Puis plus rien. Encéphalogramme plat. Pendant ce temps la bulle Néo française allait continuer d’enfler avant d’imploser, victime de surpopulation,  d’aseptisation ou de manque de renouvellement et ne laissera que quelques très rares survivants. L’age d’or de la doublette Fusion / Néo est révolu et les premiers efforts de Watcha, Backstab, Oneyed Jack, et autres Mass Hysteria semblent déjà bien loin.

Sherkan aura donc en quelque sorte échappé à tout cela par la force des choses et nous revient aujourd’hui avec Wings, deuxième album annoncé depuis des années. Une chose est sure : ils sont persévérants. Et ce second jet reprend effectivement le travail là où nous avait laissé Inner. On reconnaît d’entrée le son du groupe, toujours situé, pour simplifier, entre Korn (avant que le groupe ne se transforme en hall de gare) et la folie d’un System Of A Down… plus un petit truc. Bref du Sherkan, et plutôt du bon. On s’était déjà dit la même chose en 2001. Wings se veut donc toujours sombre, tortueux et bourré de breaks judicieux, composants qui, déjà, faisaient la différence entre Sherkan et d’autres groupes à la sortie de leur premier full length. Les parisiens ne délaissent pas pour autant l’accroche facile (Treat like dirt ), pas plus qu’ils n’oublient de développer leurs ambiances (Farewell Cambodia ou les cœurs très Serj Tankian de Die youth par exemple), autre force de ce groupe à la musique changeante. La recette n’a donc guère évolué.

Face à un tel constat, il serait aisé de dire que Sherkan fait dans la redite et est resté bloqué au tournant du 21ème siècle. Or le groupe n’a sûrement pas attendu tout ce temps pour faire dans la redite pure et simple… Bien que solidement campés sur leurs positions, les - désormais cinq - Sherkan n’ont pas oublié d’apporter un poil de « modernité » dans leur musique. Ainsi on entend poindre quelques sonorités plus extrêmes comme sur Save your soul, Plastic, ou l’introduction de Understand (en duo avec Djag, autre activiste de la scène alternative sévissant avec LND et Black Bomb A) tandis que Rempo continue d’alterner chant nonchalant et hurlements de damné comme il a toujours su le faire. Autre différence : mieux produit que son prédécesseur, Wings dispose d’un son vraiment puissant. Détail peut être, mais détail qui compte car s’il est plaisant, on pourra lui reprocher parfois d’aplanir un peu trop les imperfections, faisant quelque peu perdre au groupe son coté dérangeant et dérangé.

Sherkan procède donc par petites touches et accouche au final d’un album très plaisant, sauvage, facile d’accès mais assez riche pour ne pas lasser au bout de deux écoutes et  plus cohérent qu’Inner. Les influences sont ici mieux digérées et mieux intégrées au sein des compositions. Epargné par les dérives du Néo Métal, le groupe revient en 2008 animé d’une volonté d’en découdre intacte et livre là un bon album. Exit les peurs de ne jamais entendre de suite à Inner. Toujours rien de révolutionnaire certes mais inutile de bouder son plaisir. L’album est cependant presque trop propre sur lui, à moins qu’il ne souffre surtout du décalage horaire. Pas toujours facile de jouer sur le terrain Néo en 2008. La surprise et la folie des débuts en moins, la maturité et la cohérence en plus, Sherkan a, ma foi, plutôt bien grandi. Rendez vous pris pour la suite.

A écouter : Save your soul, Wings, Understand, Vault of heaven, Plastic
15 / 20
8 commentaires (16/20).

Inner ( 2001 )

C'est son visuel qui a attiré mon oeil hagard sur cet album qui a déjà une place d'honneur dans ma discothèque.
Dés la première écoute les ingrédients de la musique du groupe sautent aux yeux : batterie qui cavale, grattes néo, basse slappée qui alourdit le son et le rend plus "compact" ce qui accentue le torrent de fureur déversé par un chant frôlant parfois le death. Le seul mot qui me vienne à l'esprit pour décrire les compos est brutal, voire violent parfois même apocalyptique (Outside, dernière minute de EX.), bon ça fait trois et pis c'est tout. Tout les morceaux ne sont pas d'une originalité fracassante mais le groupe cultive son identité en incorporant à sa musique des éléments tels que samples ou instruments exotiques que je ne saurai nommer ; The legend of Sherkan, magnifique instrumental clôturant l'album, résume d'ailleurs bien cette volonté de mélange des styles et des cultures. Les samples contribuent à développer des ambiances sombres digne de Ministry (Kid on the moon, Aids). D'autres morceaux possèdent une ambiance plus chaude comme l'illustre Motion ou encore Sherkan's bible (qui sonne très System of a down). Garbage fut sûrement la compo qui me surpris le plus et fixa mon attention avec son intro sifflotée, sa ligne de basse bien groove et son chant plus mélodique (finesse dans un monde de brute) que l'on retrouve aussi sur In vain. Les deux instrumentaux cachés ont aussi leur intérêt en particulier le second (j'adore les percussions), le premier étant une démonstration d'un instrument africain je crois.
En conclusion INNER est un album dans la veine néo qui, sans révolutionner le style, apporte une pierre de taille à l'édifice musical.

A écouter : EX., Kid on the moon, Outside, Fat House, Sherkan's bible, The legend of sherkan
Sherkan

Style : Neo metal
Tags :
Origine : France
Site Officiel : sherkan.free.fr
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