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Biographie

Scorngrain

Scorngrain est un groupe finlandais créé dans le courant de l’année 2001. Dès sa formation, les compositions prennent la direction d’un metal massif teinté d’indus et de sonorités électroniques. Une démo sort en 2002 et permet de démontrer le potentiel de la formation, qui trouve dès lors chez LifeForce un allié pour sortir son premier album Cyberwarmachine en 2004. Ce premier disque ne sera cependant distribué en France que quelques semaines avant la sortie du deuxième LP de Scorgrain, 0,05% (Novembre 2006), ce qui explique le quasi anonymat des finlandais en nos terres.

Chronique

14.5 / 20
1 commentaire (15.5/20).

Cyberwarmachine ( 2004 )

Ironie du sort ou rattrapage maladroit, Cyberwarmachine obtient une distribution en France (et dans la majeure partie des pays d’Europe) seulement quelques semaines avant la sortie de son successeur, 0,05%. A l’écoute de ce premier disque du quintet finlandais donc, c’est un Scorngrain pas forcément de toute première fraîcheur qui s’offrira à vos oreilles. Vous me direz, on n’est pas à deux ans près concernant les titres d’un groupe de metal, surtout lorsque celui-ci tape dans la musique « futuriste ». Vous aurez raison, d’autant plus que Scorgrain se révèle être une agréable découverte.

Lorsque l’on voit l’artwork de ce Cyberwarmachine, on peut raisonnablement penser que ses géniteurs ont un grain, et c’est tant mieux. Derrière ce tank hérissé de canons et de crânes kitchounets se cache certainement une fictive guerre futuriste bactériologique et/ou nucléaire, menée par des savants fous au rire diabolique et aux cheveux dressés sur la tête par des expériences folles. La terre n’a peut-être plus que quelques années avant de subir une destruction massive et invraisemblable, et Scorngrain en profite pour en rajouter une couche ; après tout, on n’est plus à ça près.

Le combo finnois produit une musique à l’énergie et à la percussion impressionnantes, les titres sont rentre-dedans et les 40 minutes qui constituent Cyberwarmachine se révèlent ébouriffantes, voire même éprouvantes. Le premier morceau 24-7 Hell  (tout comme les autres) nous fait comprendre tout de suite à quel genre de complaintes on a à faire : metal gras et virulent, travaillé comme il se doit pour être qualifié de cybermetal. En effet, Scorngrain tape dans un metal futuriste se basant sur de gros riffs thrashouilloux efficaces en toutes circonstances, des rythmiques simplistes mécanisées, et des arrangements très artificiels. Mélodies synthétiques entêtantes (Killing Breed est un véritable tube), samples à tout va, effets interstellaro-indus et clavier R2Ddèsque, on se retrouve propulsés dans cette guerre contre l’humanité, à en prendre la figure, entre salves de mitrailleuses et riffs diaboliques dévastateurs, tirs de lasers classe 10 et beats épileptiques.
De bout en bout, Scorgrain écrase l’auditeur, quelque part entre Fear Factory et The Kovenant pour la musique, avec toutefois une grosse personnalité, et pléthore de détails électroniques. Le chant lui aussi ravageur peut se targuer d’avoir un gros feeling punk-glam, et on pense naturellement à ce fou qu’est Wednesday 13 dans ses 3 projets (Frankenstein Drag Queens From Planet 13, Murderdolls et Wednesday 13), avec cet aspect éraillé et très énergique, et surtout ce côté très rock’n’roll. Le vocaliste de Scorngrain n’est toutefois pas aussi monotone dans son jeu, et utilise diverses techniques vocales au cours des 9 titres, usant d’un flow presque hip-hop (24-7 Hell), ou de growls terrifiants et autres techniques sorties de son imagination débordante. A l’image de la musique de son groupe, le bougre sait varier les plaisirs et laisser l’ennui aux oubliettes.

Cyberwarmachine subsiste donc comme étant riche et pas ennuyeux  -même s’il reste relativement court- et traverse beaucoup d’ambiances différentes (ce qui n’est pas forcément gagné pour le genre). Au final, il reste comme un album véritablement efficace, très frais pour du thrash metal moderne, et qui fera passer d’agréables écoutes à bien des metalleux. Attention à l’abus toutefois, qui pourra faire perdre de sa superbe aux mélodies assez faciles et au chant usant, et donc à l’album, mais avec la sortie de 0,05% sous peu, pas le temps d’en abuser. Souhaitons quelques dates en France, rien que pour voir à quoi ressemblent ces finlandais un peu timbrés.

 

A écouter : avec des gants de boxe dans une pi�ce pleine de gens qu'on n'aime pas.
Scorngrain

Style : CyberThrash
Origine : Finlande
Site Officiel : scorngrain.com
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