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Biographie

Satanic Surfers

Le nom des Satanic Surfers a émergé pour la première fois en août 1989. Après quatre ans de répétitions, ils enregistrent leur premier EP Skate To Hell en mars 1993. Après des changements de line up, Burning Heart Records entre en contact avec le groupe au printemps 1994 et sort le EP Keep out ! en septembre de la même année. Début '95, Ulf (chant sur Keep Out !) quitte le groupe et c'est Rodrigo (batterie) qui le remplace, remplissant ainsi les deux fonctions. Ce remplacement, qui devait être temporaire, se transforme en occupation définitive de poste aux vues des performances scéniques de Rodrigo! En mai, le groupe se joint à Ten Foot Pole pour un split EP sur Bad Taste Records. L'été '95 est celui

des répétitions pour le premier LP du groupe Hero of Our Time qui sort en septembre sur Burning Heart. Le succès est immédiat et les Satanic entament des tournées européennes avec les groupes de Burning Heart Millencolin et 59 Times the Pain et font même une tournée au Canada. Les membres du groupe mûrissent et les paroles des chansons évoluent : finis les conneries et les délires stupides, les Satanic passent aux lyrics vindicatifs et énervés contre le système, les gens... En mars '97, c'est 666 Motor Inn qui fait son apparition, puis Going Nowhere Fast en mars '98. Le groupe se sépare de Tomek (basse) juste avant la sortie de l'album et c'est Mattias, le frère jumeau de Magnus (guitare) qui prend sa place. Après une longue tournée épuisante pour promouvoir ce dernier opus, les Satanic Surfers prennent quelques mois pour se reposer à partir de la fin '99. Pendant cette période, le groupe réalise qu'il y a pas mal de choses qui ne les satisfont plus, ils quittent Burning Heart pour Bad Taste et envisagent de changer de nom qui ne leur correspond plus! Ils décident finalement de garder ce nom et sortent un album de raretés, inédits... : Tales From The Crypt. Le groupe sort plus frais et motivé que jamais de cette période de remise en question et change d'orientation musicale avec Fragments and Fractions (25 septembre 2000). Les compos sont moins rapides, moins hargneuses et donnent plus dans un style punk rock mélodique ; leur son s'adoucit également. Durant le printemps 2001, Rodrigo décide de laisser tomber la batterie car être au four et au moulin devient trop stressant et fatigant pour lui. Martin " Snake " Svensson, ami du groupe de longue date et employé de Bad Taste commence à répéter avec le groupe et intègre de façon naturelle la formation. Unconsciously Confined (8 avril 2002) est donc le premier album du groupe sans Rodrigo à la batterie et également le premier album avec ce même Rodrigo au chant exclusivement.

Le groupe perd ensuite sa section rythmique mais accouche tout d emême dans la douleur d'un Taste the Poison qui mettra un terme à leur aventure. Rodrigo jouera par la suite dans des groupes comme Enemy Alliance, Venerea, puis Atlas Losing Grip.

14 / 20
1 commentaire (19/20).
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Taste The Poison ( 2005 )

Enfin! Les Satanic Surfers sont de retour! Après trois ans de disette qui a failli voir le groupe s’arrêter, les suédois reviennent donc avec une nouvelle rythmique basse / batterie et ce Taste The Poison nettement plus proche des premières productions du combo. Pourtant la bande à Rodrigo (qui en a fini avec la batterie) n’a pas joué la carte de la nouveauté en choisissant de retourner aux Berno Studios où ils avaient enregistré Unconsciously Confined. Cette fois-ci, la production n’est pas plus exceptionnelle mais elle offre un côté old-school à la galette, rappelant l’époque de gloire du skatecore suédois. Il faut croire que les Satanic Surfers ne cherchent pas à avoir "le gros son de ouf qui tue" mais un son plutôt simple et clair à la manière des 666 Motor Inn et Going Nowhere Fast.

La musique en elle-même n’a pas franchement changé, légèrement plus agressive que sur le dernier opus ("Callouness", "U+I R 1", "Restless Anger") avec les fameuses lignes vocales mélodiques et choeurs qui ont fait la réputation des Satanic Surfers ("Malice&Spite", "Who Prospers?". La nouvelle rythmique apporte un nouveau souffle considérable, plus ou moins perdu depuis le départ des suédois de la maison Burning Heart. Taste The Poison se classe entre 666 Motor Inn et Fragments and Fractions, deux périodes assez distinctes musicalement. Les vieux fans se retrouveront facilement à travers cet album et les chansons typiquement skate-core variant les passages mid-tempo à un son dur ou mélodique ("False Ambitions", "One By One", "Rise"). Et pour les adeptes de vitesse, le batteur n’a pas à rougir devant Rodrigo, qui a certes, cependant, composé la plupart des parties batteries, apportant sa propre touche très technique derrière les fûts.

Il n’y pas spécialement de bémol à mettre sur cet album, qui n’est pas particulièrement novateur mais qui a le mérite de remettre les Suédois face à ce qu’ils savent faire de mieux: du skatecore !

Télécharger "U+I R 1" et "Restless Anger".

A écouter : "U+I R 1"
15 / 20
1 commentaire (16/20).
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Unconsciously Confined ( 2002 )

Ce qui semble être le plus important maintenant pour les Satanic ce sont les prises de position et les messages, qui traitent des gouvernements qui manipulent les peuples ("forfeiture"; "state of conformity"), la dénonciation du système capitaliste ("Don't silence be an option"), l'encouragement à la réunion des individus pour lutter contre leurs sociétés liberticides prônant l'égocentrisme ("Thoughts, words, action"), les violences domestiques ("4 am"), le comportement suffisant et hautain des riches par rapport à ceux qui ont moins d'argent ("pc=potential criminal").
Et puis aussi des chansons qui condamnent l'inutilité des choses matérielles qu'on nous revend pour placer toujours plus d'argent en Bourse et sur les comptes en banque ("aim to please?", "up for sale"). Et pour finir, des morceaux qui font l'apologie de la diversité des personnalités qui doivent se forger leur propre "esprit", se battre pour leurs propres rêves et non suivre des courants prédéfinis (je veux bien sûr parler de 'la mode') ("bittersweet", "more to life", "diversity")

En gros, vous l'aurez compris, il ne s'agit plus du tout pour les Satanic de parler de planche à roulettes et de déconne (ils ne le font d'ailleurs plus depuis Hero of our time comme Rodrigo nous le rappelle dans "aim to please?"). La primauté est désormais socio-politique... Il étaitt indispensable de l'indiquer avant de s'attaquer à la musique.
Oui la musique a changé et ça ne va désormais plus à 100 à l'heure en permanence... et c'est ce que les Suédois essaient de nous expliquer: ce style de musique ne leur convient plus et ils n'ont plus envie de jouer des trucs à fond la caisse sans interruption pendant 30 minutes... alors ils assument leur nouvelle direction sans se forcer à jouer ce qu'on attend d'eux ("aim to please?").


En bref, si vous n'aviez pas aimé Fragments and Fractions, leur opus précédent, passez votre chemin. Mais ce faisant, vous passerez peut être à côté de quelque chose.
Ici les mélodies sont plus posées, ça part moins dans tous les sens à toute vitesse et on flirte allègrement avec le punk rock mélodique ("more to life", "don't let silence be an option", "forfeiture", "aim to please?", "diversity"...), voire même presque du pop punk avec des petites mélodies toutes gentillettes ("bittersweet", "the sing along summer song", "pecan pie").
Cependant, si les compos s'engagent dans une voie plus "traditionnelle", Satanic Surfers conserve tout de même un style propre à lui-même avec SON son et SES riffs. Au chant, Rodrigo est un peu moins agressif que sur les 666..., Going... mais il garde une certaine vitalité, malgré un son qui manque parfois de pêche.

Restent quelques morceaux sur lesquelles les Satanic Surfers semblent subitement retrouver une bonne partie des éléments qui ont fait leur gloire: des rythmes effrénés, un chant assez agressif, une apothéose mélodique. Ces chansons qui raviront les anciens fans ont pour titres "Thoughts, words, action" ; "Up for sale" ; "4 am" ou encore dans une moindre mesure "pc=potential criminal".
En bref, un album est plus abouti, plus diversifié que le précédent et tout le monde peut y trouver son compte tellement il est riche musicalement parlant.

A écouter : Up for sale ; Thoughts, words, action ; 4 am ; pc=potential criminal ; Diversity