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Biographie

Sarkazein

Voilà un combo tout droit sortit de la capitale, qui se classe eux même dans la catégorie métal brutal &massif. Ceci dit, si on penche un tantinet son nez dans cette formation ultra agressive on tombe sur des noms qui ne devraient pas laisser de glace, Maya (batteur) ex Call Us As You Wish et actuel Noxious Enjoyment, et Djag (chanteur) ex Black Bomb A. Ah ben oui, ça calme… n’est ce pas ?  A vrai dire, ils ne sont pas là pour déconner les bougres, et d’ailleurs, les 4 autres sacripants qui forment cette « genèse cannibale et malsaine » sont tout aussi énervés, voire même plus ! Faites attention à vos mamans, et surtout vos bébés ! ça défouraille sévère ! Foutre de Zeus !

Chronique

14 / 20
4 commentaires (15/20).

Préliminaires - Mordre la chair ( 2004 )

Au début, certains proches (avec une éminente habileté) m’ont quasiment encensé Sarkazein. De ci de là, ça voguait à tue tête dans tous les sens… C’était surprenant, ahurissant, invraisemblable, ouais, je l’avoue, j’étais foutrement impatiente de dévorer à pleines dents ce nouvel opus ‘mordre la chair’. Alors j’ai foncé tête baissée, droit dedans, sans chercher à comprendre quoi que ce soit … Et là… bah …. Etonnement, la première écoute ne fut pas vraiment des plus convaincante. Sacrilège, j’attendais une montagne, un cataclysme. Et rien de tout cela, Bon ceci dit, 3 morceaux m’accroche plutôt bien l’oreille (l’exil, sarcasmes et le genre humain), mais, sans doute la déception aidant, je zappe, et laisse grossièrement le disque de côté. Qu’elle ne fut pas mon erreur !
De fil en aiguille, je me suis retrouvée un peu plus tard, par hasard, plongée dans un de leur public à un de leur concert. Leur show commence, et il ne m’a pas fallu deux minutes, pour comprendre que j’avais assurément fait une phénoménale boulette, en laissant de côté ce son. Et, oui l’erreur est humaine !
Bon soyons clairs, Sarkazein indéniablement n’a rien de nouveau musicalement parlant, et c’est sans doute ça qui m’avait au début rebuté. En revanche, Sarkazein a incontestablement un truck que profusément de groupes actuels de métal ou de hardcore n’ont malheureusement pas, et ça sur le disque on ne le ressent pas forcément dés le début (tout au moins c’est mon cas personnel, bien que maintenant inévitablement l’impact du disque ne soit plus le même). Sarkazein niveau présence scénique c’est quasi inégalable. C’est simple, c’est clairement bluffant, on dirait des bêtes dont la hargne, la rage dépasse l’entendement. Je serais même tentée de dire que leur agressivité est vraiment ultra efficace, à tel point qu’elle fait office de fil conducteur vers une énergie prodigieuse, qui se connecte directement dans nos tripes pour nous faire complètement disjoncter, ils triturent la merde dégoulinante de notre inconscient, et nous on aime ça passionnément. C’est aussi ça, Sarkazein, un monde de perversions. (Et pourtant il semblerait que le show que j’ai vu ce soir là, soit l’un des plus mauvais qu’ils aient pu donner, alors je n’ose imaginer ce que ça peut donner quand ils sont carrés, et en forme.)
Et, comme quoi ma première écoute de cet album n’avait pas été si naze, lors de ce concert les sacripants ont joué l’exil, sarcasmes et le genre humain. Et vraisemblablement, ce fût un moment majestueux! J’aime la franchise, l’humilité, et la tournure de leurs textes (en français) ultra malsains, décalés, comme des aboiements, ils transgressent l’interdit, jouent des mots/ maux, et s’étendent là où on ne les attend pas. Bien rare de nos jours sont les groupes qui se revendiquent brutal, qui travaillent avec circonspection autant leurs textes, de sincères paroles françaises surprenantes de sens, et brillantes à l’écoute.Sarkazein c’est un concentré de rage, en veut tu en voilà, sans pour autant être un capharnaüm biscornu ! Loin de là ! Autre point fort d’ailleurs du groupe, c’est ce paradoxe entre mélodies et rythmiques (que ce soit d’ailleurs dans les deux chants qui se complètent à merveille – et quel plaisir d’entendre à nouveau le son de la voix de Djag ! ex Black Bomb A, qui nous revient en grande forme -), que dans la musicalité des morceaux), flirt déconcertant entre deux pôles qui au final rendent une musique rentre dedans, lourde mais aussi aéré et limpide.
Donc vous l’aurez compris Sarkazein est une incontestablement bête de scène, on s’en prends plein la gueule, ça fait très mal, mais on s’en fout, paradoxalement ça fait du bien. C’est pour ça que je conseille vivement à tous d’aller les voir sur scène, c’est là que les morceaux de cet opus prennent toutes leurs dimensions.
Après concernant la musique, les avis divergent, certains clame le bon vieux métal comme à l’ancienne, ceux là pensent surtout à la présence de Maya (ex call us as you wish) à la batterie, d’autre sont plutôt dans le 100% hardcore, d’ailleurs peut être est ce toujours en pensant à Maya actuel batteur de Noxious enjoyment ?  … Bref perso je dirais que c’est du rock n’ roll sévèrement burnés, pour les mangeurs de bébés (attention copyright Moustic). Et que finalement bah, j’aime plutôt avec le fond de mes tripes cet album. Malgré peut être, allez un ou deux morceaux qui me laisse un peu perplexe, comme la boucle qui débute avec une boucle (justement) de rifs ultra intéressante et qui petit à petit à tendance à se ramollir et qui plombe un peu l’envergure de l’album, à moins que ce soit fait exprès pour que l’exil puisse encore mieux éclater à la gueule juste aprés? 
En tous les cas, me tarde d’entendre du nouveau son des bougres, car ça risque d’être pas dégueux ! ô que non ! Et sinon mordre la chair après mûres réflexions, bah il est foutrement bon !

A écouter : l'exil, le genre humain, sarcasme