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Biographie

Randy

L'histoire du groupe suédois Randy remonte à 1988 et la formation d'Heffa-Klump que les cousins Grenberg (Stefan: chant/guitare et Frederik: batterie) avaient fondé. En 1991, la bande passe au chant anglais (et non plus suédois) et se rebaptise Randy. C'est à ce moment là également que le gutariste actuel Johan Brändström entre en scène... le groupe signe chez Dolores Recordings, Burning Heart Records étant arrivé légèrement trop tard dans la bataille. Fin '93, le groupe sort son premier véritable album No Carrots For The Rehabilitated. le Ska EP et There`s no way we`re gonna fit in suivent très vite en '94. ce dernier, bien plus rapide et agressif marque le nouveau style de Randy qui prévaudra 2 ans plus tard sur leur célèbre The Rest Is Silence. Entre temps, le combo a déjà eu le temps de faire sa première tournée européenne aux côtés de Lagwagon et de sortir quelques autres petits EPs, singles et 7" sur Dolores; et en '98 ils sortent leur premier album pour Burning Heart You Can't Keep A Good Band Down. Avec ce cd qui avait vu l'arrivée de Johan Gustafsson à la basse, certains fans du groupe connaissent leur première déception, ce qui sera confirmé par The Human Atom Bomb que certains trouvent trop poppy et trop différent des opus tout en rapidité distilés depuis quelques années.
Randy franchit un nouveau pas dans son évolution avec le MCD Cheater (sorti en '02 par G7 Welcoming Committee) qui arbore une musique plus punk/rock n' roll. Puis en '03 suit Welfare Problems sur Burning Heart, à peu près dans la même lignée que son prédécesseur.

13 / 20
2 commentaires (17/20).

Randy The Band ( 2005 )

Branchez les guitares, entonnez le tempo… Sortez les lunettes de soleil, armez vous de votre veste en cuir… Randy est de retour ! Neuvième album en dix sept bougies, on ne peut pas dire que le combo, qui est toujours resté identique, soit du genre à chômer. Et puis si Randy est aussi populaire aujourd’hui c’est que les suédois ont été capable au fil des années de toujours produire de bons albums ! Une particularité qui leur a tout de même valu une nomination pour le meilleur groupe de rock suédois aux Grammy Awards Suédois 2004.

Dorénavant, le groupe se veut d’avantage rock que punk, les racines skate-core sont toujours présentes notamment sur les refrains (« Punk Rock High », « The Pretender », « Rich Boy », « Promise », « The World Is Getting Bored ») et les secondes voix. Peu de mélo, mais étant fan de la première école « Randyienne », on dira qu’on préfère les chansons où Randy calent leur nouveau son avec une touche plus ancienne. Mais pour le reste (guitares et rythmique) c’est du 100% rock’n’roll à écouter sur son lit en peau de léopard. C’est aussi intéressant de voir à quel point le groupe s’adapte facilement et brillamment à la musique qu’il produit. Quel changement depuis The Rest Is Silence ! La voix est restée rauque, mais beaucoup plus  « roll » voire criarde sur « The Pretender ». Ils se sont aussi essayés à la pop plus conventionnelle sur cet album avec un sympathique « Razorblade ». Le seul bémol de Randy The Band est la batterie, qui malgré le bon jeu de Fredrik, a tendance à être redondante et quelque peu ennuyante à la longue.

Musicalement, c’est plutôt fun et dansant et, comme à leur habitude, les paroles sont assez critiques. En bons communistes, les quatre suédois pondent un « I Raise My Fist » où les poings gauches sont à lever. L’autorité (« Nothing On Me », « The World Is Getting Bored) ou les croyances (« The Pretender ») sont abordés avec un humour qui ne déplairait pas à notre Arlette nationale !

Sans tomber dans le cliché rock’n’roll, le combo suédois pond un album assez sympathique, qui devrait plaire à la populace conquise par les deux derniers albums, mais peut-être moins aux authentiques fans… Mais quoi qu’il en soit, Randy reste et restera un excellent groupe, que ses performances live début novembre devraient une nouvelle fois confirmer. Et oui, l’award du meilleur groupe live suédois leur est revenu ! Rendez-vous le 11/10 à Paris et le 12/10 à Lyon pour le Eastpack Antidote Tour (avec Millencolin, The Unseen et Flogging Molly).

Deux chansons sont en écoute sur leur page myspace.

A écouter : "Promise", "Evil"

Welfare Problems ( 2003 )

Randy, c'est comme une boîte de chocolat. A chaque fois que le groupe sort un nouvel album, on se sait jamais sur quoi on va tomber... Après un EP ska/punk arrivent 2 opus (There's No Way We're Gonna Fit In et The Rest Is Silence) qui étaient plutôt dans le style hardcore mélodique au tempo impressionnant de rapidité.
Puis s'en suit la période You Can't Keep A Good Band Down et Human Atom Bomb où le côté pop du groupe ressort avec des mélodies toujours plus entraînantes. En '02 sortait le Mini CD Cheater au ton plus punk n' roll. On s'attendait donc à quelque chose de plus ou moins nouveau de la part du groupe suédois, et c'est chose faite avec ce nouvel album Welfare Problems.

Dès la première écoute, surtout si on est aps habitué à Cheater, on note une évolution du style assez marquée: un son nouveau, des effets sur la voix tout le long du CD, et un style définitivement différent. Certes, la touche Randy est belle et bien présente, mais un temps d'adaptation est tout de même nécessaire.
On retrouve donc dans cet album des influences de plusieurs styles de musique, comme par exemple l'intro de "A Man In Uniform" qui sonne très Beach Boys, tant au niveau du son (effets sur la voix qui l'adoucissent) qu'au niveau de la mélodie. Mais que les puristes ne sinquiètent pas, l'aspect punk est toujours présent (on pense parfois aux Dead Kennedys), le groupe n'a fait qu'enrichir ses compositions de différents styles musicaux (pop rock notamment mais surtout rock n' roll: ce même "A Man In Uniform" passerait presque pour une copie de The Hives et son "Main offender" (au passage, Pelle Gunnerfeldt est le producteur des 2 groupes...)). Les paroles sont souvent très engagées elles aussi (anarchos, anti-capitalistes, socialo-communistes...)

L'apport en nouveaux effets, nouveaux sons et nouveaux instruments est donc assez présent. Il suffit d'écouter les premières songs "Bad, Bad, Bad" et "We’re All Fucked Up More Or Less" pour se rendre compte rapidement qu'un synthé, un trombone et un xylophone se sont glissés par là!
Le son des guitares est très travaillé et reste précisemment inqualifiable. En effet, il change radicalement en fonction des morceaux: "Dirty Tricks" est caractérisée par un son très rock, alors qu'une disto très chaude (et plutôt douce) accompagne "X-Ray Eyes". Les morceaux "Cheater" et "Ruff Stuff" benéficient quant à eux d'un son carrément moins propre, voir même un peu brouillon, plus punk n' roll en somme.
La basse, elle aussi, participe à ce festival avec des alternances son clair ("Dirty and Cheap"), son grave (intro "My Heart, My Ennemy") et disto bien grasse ("Ruff Stuff"). Seule la batterie se garde de faire de tels écarts. Elle garde toutefois un son très studio et adopte un rythme globalement assez rapide (qui nous rappelle encore assez celui des Hives).
Le ton de la voix s'adapte lui aussi aux morceaux: les parties énervées et calmes restent bien distinctes. Les secondes voix et choeurs sont impeccables, originaux et constituent un réel apport mélodique dans l'album (entre autre "We’re All Fucked Up More Or Less" et "My Heart, My Ennemy"). Randy ont toujours été très doués pour ça...

L'ensemble reste donc très rock/punk n' roll ("Cheap Thrills", "Dirty and Cheap"...) et plus rentre-dedans que les 2 derniers albums (sans compter Cheater bien entendu, ce dernier ayant déjà amorcé le changement). Les nostalgiques des rhytmes effrénés de The Rest Is Silence apprécieront peut être ce regain d'énergie, alors que d'autres regretteront les mélodies plus accrocheuses de You Can't... et Human Atom Bomb.

A écouter : X-Ray Eyes ; My Heart, My Enemy ; We