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Biographie

Pyramids

Intégrant d'anciens A Petal Fallen, Pyramids se forme fin août 2005 à Philadelphie. Un mois après, le trio enregistre déjà un premier album : Following the Tracks, Forcing Motion Through Phases, à la croisée du screamo hardcore et du post-rock, le tout gainé d'une atmosphère sombre et épique.
Ce départ en trombe fut coupé court par le départ successif de Chris (batterie) et Eric (guitare), mais rapidement Pyramids stabilise son line-up et ne tarde pas à enregistrer un second disque : Through The Hourglass, qui sera suivi d'un split 10" avec Violent Breakfast. Le groupe prévoit également de partager des disques avec Capsule et Devices.

Through the Hourglass ( 2007 )

Remettant au goût du jour l’amalgame bien connu "screamo / post-rock", notamment via une section rythmique terrifiante et un certain feeling pour les acrobaties sans filet de sécurité, Pyramids avait déjà convaincu son monde à travers un premier album passé étonnamment inaperçu au sein du microcosme post hardcore. En attendant une hypothétique reconnaissance, l’énigmatique combo se remet sur les rails avec Through The Hourglass.

Pyramids pouvait déjà se targuer d’une empreinte sonore bien particulière les plaçant au delà des marges bien convenues, quelque part lâchés dans une savane encore vierge, assoiffés de nouveaux territoires. Les premiers instants de Through The Hourglass ne font que confirmer leur désir perceptible de brouiller les pistes et surlignent leur envie instinctive d’aller mettre le museau partout sauf là où on l’attend. Leurs marques définitivement trouvées, les américains creusent encore un peu plus leur son déjà singulier en mettant encore davantage en exergue la force évidente de leur rythmique. Puissante sans pour autant passer en force, toute en vibration et en tension plutôt qu’en bloc monolithique, tentaculaire et agile, cette dernière façonne des mélodies galopantes empruntes d’une rudesse granuleuse certaine, laissant à la guitare le travail sur les atmosphères et harmonies grisantes toujours présentes en surface. Pyramids a laissé de côté l’alternance des passages post rock et screamo hardcore largement usitée sur leur premier disque et livre désormais un hardcore plus homogène, aux influences unifiées, dans le but véritable et louable d’ouvrir une nouvelle brèche. Aidé dans sa tâche par la production de Steve Roche (Off Minor), Through The Hourglass bénéficie d’une image sonore brute et sans artifices mettant en valeur la rugosité de la rythmique et d’un chant régurgité légèrement en retrait ainsi que l’aspect massif et volumineux de l’ensemble.

Construit autour de textes traitant de la notion du temps et de sa probable élasticité, allant bien au delà des chemins balisés de la scène emo hardcore au sens large, Through The Hourglass se veut moins abordable et plus difficile d’accès que son prédécesseur. Seules les écoutes successives permettent d’en tirer tout le bénéfice et il serait bien dommage de s’en priver car avec ses prises de risque répétées et un son pareil à aucun autre, Pyramids est sans nul doute une des formations les plus originales du genre, reste à savoir lequel ou tout simplement de ne pas s’en soucier outre mesure.

A écouter : et � r��couter

Following The Tracks, Forcing Motion Through Phases ( 2006 )

Dans un créneau screamo / post largement encombré, mais toutefois porteur de coups de griffes pertinents et inspirés, il semble de plus en plus difficile de surprendre son monde. C'est pourtant ce que les ricains de Pyramids se sont fixés comme objectif avec Following The Tracks, Forcing Motion Through Phases, un premier album déboulant comme une locomotive aux freins desserrés lancée à pleine vitesse sur des courbes sinueuses et abruptes ; un trip ferroviaire enivrant alimenté par un visuel fort réussi et la discrète présence de samples matérialisant le roulement sur l'acier à vif et le souffle de la vapeur, chaud et acre.

Dépourvu du moindre effet, le son cru et ronronnant de Pyramids participe grandement à la singularité des américains, une particularité leur permettant de rester en marge d'une scène aujourd'hui tentaculaire. Sur des fondations rythmiques coulées par une batterie sèche et des lignes de basse ultra présentes jouxtant les purs moments de bravoures que sont celles de Fall Of Efrafa ("Sleep Spindless & K-Complexes"), Pyramids tire en épingle des mélodies cristallines du meilleur effet, amoureuses du crescendo oscillant à haute fréquence, de la progression et de l'évidence. Immédiatement appropriables et allant à l'essentiel, les compositions n'ont cesse de nous tirailler entre une noirceur sous-jacente permanente et des éclaircies bienvenues venant agréablement nuancer les couleurs du tableau ("Slow-Wave").
Alors bien sur, que ce soit à la façon de Envy ou de Suis La Lune, voire de Funeral Diner ou originellement de City of Caterpillar, l'alternance des séquences post-rock et des râles screamo hardcore est une acrobatie qui a déjà été largement déclinée. Toutefois, la version sombre et ambivalente de Pyramids conserve tout son intérêt et toute son originalité grâce à un feeling tout particulier, une orchestration très personnelle et surtout 7 morceaux sans baisse de niveau ; une régularité fort appréciable qui invite à se laisser porter de bout en bout sans que le désir de se rabattre vers les moments les plus intenses se fasse ressentir.

Amateurs des figures fondatrices de City Of Caterpillar, de screamo hardcore âpre à la production brute et même des moments de grâce de Explosions In The Sky, Pyramids, pour qui tracer des chemins de fer entre ces divers paysages semblait être une évidence, pourrait bien vous rester en tête. Ce premier album prouve quoi qu'il en soit, qu'il faudra désormais compter avec eux.

Télécharger : Stationed.

A écouter : Dans le train