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Biographie

Punish Yourself

Punish Yourself nous vient de Toulouse et nous prouve que l'indus / métal en France existe. Toute l'image qui suit habituellement ce genre de groupe outre atlantique: sexe, drogue, provocation & ambiance étrange sont les ingrédients qui font de Punish Yourself un groupe à entendre et à voir.

Leurs concerts se déroulent dans l'obscurité avec des lumières noires illuminant leurs corps peinturlurés, le tout derrière des grilles de chantier.

Leur zic est un mélange de techno, d'indus, de métal, de punk et d'un petit quelque chose en plus qui fait de ce groupe un must à écouter. Le groupe fait ses premiers pas avec Feur Tanz System en 1998, le groupe commence petit à petit à se faire un nom, notorieté qui ne cessera de grandir avec notament Disco Flesh: Warp 99 sorti en 2001 et surtout l'excellent Sexplosive Locomotive en 2004. Le groupe affirme son style et s'entoure d'une solide base de fan. En 2006 le groupe revient avec un CD / DVD : Gore Baby Gore, plus calme mais toujours de qualité.

Trash, obscène et extrême : que de promesses si bien tenues.

14.5 / 20
4 commentaires (16/20).
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Cult Movie ( 2007 )

Deux albums qui se suivent en moins de deux ans, on peut déjà être surpris par la diligence des toulousains pour nous resservir une louche de leur indus rock’n roll métal (accrochez y encore une bonne dizaine de style et vous aurez un style approchant). Pourtant on peut dire que le groupe, et en particulier son frontman, ont été occupés ces derniers mois, entre Cheerleader69 (projet solo), 1969 was fine (side project de tous les membres de Punish) et  Doomsday Now ! Recordz, le label de Vx69. Les mauvaises langues prétexteront que forcément un album instrumental ne demande beaucoup moins de travail, ceux à quoi on pourra alors leur répondre qu’il est préférable d’écouter avant de critiquer.


Car oui ce Cult Movie est entièrement instrumental, mis a part quelques samples vocaux ; et plus que cela ces 14 titres se veulent (et le sont) inspirés par le cinéma ; l’amour du groupe pour le cinéma n’est pas nouveau ; les précédents opus ne manquaient pas eux aussi de références cinématographiques. Les plus calés en cinéma pourront d’ailleurs s’amuser à retrouver les films inspirant les compositions.
Punish nous a habitué à des compos rentre dedans et des phrases facilement mémorisable à scander sur fond de rock technoïde boosté au punk, Gore Baby Gore avait lui montré un fléchissement de ce coté tout à 200% vers des accalmies et l’arrivée d’éléments nouveaux (saxophone par exemple) c’est donc sans grande surprise qu’on retrouve cet accalmie sur ce Cult Movie. Tout d’abord sans vocaux il semble plus difficile d’insuffler la fureur de morceaux comme Gay Boy In Bondage (Sexplosive Locomotive), mais le manque de chant n’est pas l’unique facteur de cet adoucissement.
Au fil des morceaux, tous très variés, Punish nous montre des visages différents, après des débuts très rock et proche des compos habituels du groupe (Snakebiteredschmuck n’aurait besoin que de quelques lignes de chant bien sentis pour figurer sur les albums non instrumentaux) on bascule vers la moitié de l’album (à partir du magnifique Dead Hills) dans un rock électro gras avec un saxophone (le revoilà !) apportant une touche rétro des plus efficace. Ces compos rappellent d’ailleurs certaines des dernières compositions de Rob Zombie (Evil Lurks rappelle fortement Pussy Liquor de sieur Zombie), et collerait parfaitement aux films de ce même réalisateur.
La musique, comme souvent chez Punish, rappelle des films (et là en plus c’est voulu), là tout dépendra de ces affinités et de sa culture cinéma mais pour ma part des films comme Blade Runner, L’armée des 12 Singes (le titre 12 Toons Army en semble d’ailleurs inspiré vu le titre), me viendront à l’esprit … En parcourant les anciennes chroniques il est amusant de noter que les références filmographiques sont présentes tout comme une phrase qui résume finalement assez bien ce disque (vive le copier coller) « La fin du monde n’est pas encore annoncée, Punish Yourself en a déjà écrit la BO. »

Punish Yourself surprend par le choix d’un album entièrement instrumental, mais vu la thématique choisie cela semble finalement assez logique. On appréciera plus les titres s’éloignant du style de prédilection de Punish (la seconde moitié du CD en gros) que les premiers titres qui font plus « Punish  sans le chant ». Quoi qu’il en soit PY confirme son statut de groupe singulier et talentueux.

A noter que Cult Movie est vendu avec Sexplosive Locomotive (avec deux titres bonus) pour une quinzaine d’euro. Bien mais une version seule à bas prix aurait pu faire la joie des acquéreurs de Sexplosive Locomotive.

Des vidéos et du son sur le site dédié.

A écouter : Dead Hills
15 / 20
20 commentaires (15.23/20).
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Gore Baby Gore ( 2006 )

2 ans après le monument Sexplosive Locomotive ; Punish Yourself nous revient avec un CD (Gore Baby Gore) / DVD (The Voodo Gun Night Live)avec leur nouvel album et leur DVD live tourné en mai 2005 (l’album peut également se trouver seul). Chronique en deux temps :


Gore Baby Gore :

Sexplosive Locomotive avait marqué, énorme pavé dans la marre de l’indus/métal français, déferlement de décibels tout azimut et un sentiment de décadence suintant entre chaque note. Revoilà donc les toulousains avec 13 nouveaux titres (dont 3 interludes), un design tapageur qui devrait plaire aux amateurs de Happy Tree Friends. Histoire de faire un peu plus de bruit les Punish font appel à du beau monde d’horizons bien différents : JL de Meyer de Front 242, Oilid de A.N.A.E.L., Candice de Eths, Sidilarsen au complet, Julien XTA de Polytrauma, …

Après la claque de leur précédent opus ce nouveau Punish était attendu ; premier contact avec la bête et déjà les impressions sont bonnes. Le groupe soigne son packaging (digipack) et s’éloigne de ses pochettes sombre pour quelque chose de fluo et pas vraiment politiquement correcte : en gros une pochette collant parfaitement au groupe.
Musicalement, comme annoncé le groupe a ralenti le tempo, mais attention ralentissement n’est pas synonyme de médiocrité ; les compos sont certes moins rentre dedans, et ceux recherchant l’énergie primaire des opus précédents seront peut être dérouté, mais le groupe développe un peu plus son style et semble cette fois totalement trouver ses marques.
Car même si terriblement efficace on pouvait reprocher à Sexplotive Locomotive de souffrir d’influence encore trop présente ; ce Gore Baby Gore devrait changer la donne en faisant de Punish Yourself un groupe influant. La roue tourne donc, pour utiliser une formule toute faite on pourrait parler « d’album de la maturité » ; le groupe y affirme sa marque de fabrique et ose des mélanges contre nature.
Car ce qui caractérise le mieux l’indus pratiqué par Punish Yourself est belle est bien cette fusion de style pratiqué, métal, punk ça on le savait déjà mais avec cet album certains morceaux vont encore plus loin comme l’apparition de saxophone sur Sister Apocalypse (très réussi !). Le feeling punk est bien évidement toujours présent mais de façon plus discrète, l’esprit rock (façon routier) avec des riffs simples assenés en boucle (Come On Come On) fait une apparition plus marquée, qui s’en plaindra ?

Ce Gore Baby Gore vient affirmer la position dominante de Punish Yourself dans le paysage musical français ; même si moins percutant cet album homogène sera certainement moins sensible au temps. Encore une preuve que la musique amplifiée version française n’a pas à rougir face aux groupes étrangers.

The Voodo Gun Night Live :

Accompagnant cette sortie un DVD live, filmé en mai 2005 et composé de 19 morceaux, il y a de quoi faire. La production n’est pas pharaonique et même avec de petits moyens Punish Yourself arrive à donner un DVD de bonne qualité. Certes on n’est pas au niveau de celui de Gojira mais le plaisir y est tout de même.
Ceux ayant vu Punish Yourself retrouveront l’ambiance décadente des concerts, pour les autres c’est l’occasion de faire un rattrapage et de se donner définitivement envie de les voir. Le show est grandiose, les grilles devant la scène et les corps peinturlurés font toujours leur effet et le groupe se donne à fond dans cette salle de petite taille.
Entrecoupé d’extrait de vieux films ou de leur propre création le set passe tout seul, les titres phares du groupe (Suck My TV, Gay Boys In Bondage, CNN War, …) prennent toutes leur dimension sur scène. Et force est de constater que les nouveaux titres (Come On Come On, Worms) ne font pas tâche au milieu de ce déluge de décibel.
Le montage tente des effets sympathiques et des caméras placées sur scène ou dans le public permettent de vivre le concert comme il faut. Danseuses, guest au percu et un public motivé viennent ajouter au tout.
En plus de ce live un reportage et une galerie de photo ; vu le prix du pack CD / DVD (dans les 16€ au moment où j’écris ces lignes) inutile de se priver.


Dead White Skin à écouter sur leur page myspace.

A écouter : Come On Come On, Sister Apocalypse
18 / 20
25 commentaires (17.04/20).
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Sexplosive Locomotive ( 2004 )

Voilà déjà bien longtemps qu’on attendait cet album de Punish Yourself et autant le dire de suite cet album va bien au delà de nos espérances ; je vais faire la conclusion en premier pour une fois: En effet cet album est tout simplement un condensé des courants musicaux énervés (Rock, métal, punk et bien évidemment (et surtout) Indus) de ces 20 dernières années. Sexplosive Locomotive est (pour moi) l’un des tous meilleurs album indus jamais sortis ; en France comme à l’étranger. Non non, je ne délire pas, ces toulousains n’ont pas à rougir face à Ministry, NIN, White Zombie, Marilyn Manson, Das Ich ou toute autre pointure du genre, Punish Yourself même s’l ne cache pas ses influences, a trouvé son style; la production est démentielle et les compos sont apocalyptiques.
Maintenant que la conclusion est passée parlons un peu du contenu du CD: 11 titres (+1 live) d’un Indus malsain, glauque, violent, prenant voir tout simplement jouissif. On pourrait aligner les noms de groupes phares de la scène indus pour décrire ce CD, mais ça serait un travail fastidieux tant Punish Yourself semble accoupler ses influences dans une partouze musicale qui ferait passer les nuits chaudes du Cap d’Agde pour une simple boom.
Non je ne me sens pas de taille de décortiquer l’album de cette façon, le plus simple est le plus abordable sera simplement de décrire l’album via des films. Sexplosive Locomotive semble en effet être la bande son parfaite pour une scène mêlant la noirceur de Strange Days, le malsain de Irréversible, tout ça agrémenté de la folie de la boîte de nuit de Matrix 1 avec quelques images XXX subliminales, voir tout simplement toute la filmographie de Takashi Miiké pour ceux qui connaissent. La fin du monde n’est pas encore annoncée, Punish Yourself en a déjà écrit la BO.
Vous l’aurez compris, ce Sexplotive Locomotive est un must hear, l’écoute du premier titre Gay Boy In Bondage suffira à convaincre n’importe quel amateur d’indus-métal du bien fondé de mes propos. Le reste de l’album ne fera que le confirmer grâce à des incursions dans des styles variés comme le punk old school (Holy Trinh Thi), hard tech (T4 Song), métal (CNN War)…
Niveau parole on reste dans les classiques de l’indus métal avec du sexe (Gay Boy in Bondage ou Holy Trinh Thi rendant hommage à Coralie Trinh Thi), revendication (CNN War avec de grosses critiques sur la politique Bush & Cie (duquel on entend quelques samples me semble-t-il)), drogues (Gimme Cocaine), …
Fini le rock propre sur soi, Punish Yourself nous vomit du rock technoïde en pleine face, le tout accompagné de sexe, de drogues et d’une bonne dose de folie, que demander de plus ? De les voir en live encore une fois… apocalyptique à n’en pas douter.

A écouter : Gay Boy In Bondage, Gimme Cocaine, Rock
15 / 20
12 commentaires (17.29/20).
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Disco Flesh: Warp 99 ( 2001 )

Attention album à part! Tant dans le paysage français que international. Certe Punish Yourself intègre énormément de courants musicaux différents ainsi que beaucoup de références qui se retrouvent tout au long de l'album mais, à aucun moment nous aurons l'impression d'écouter une quelconque plagiat de groupes tels que Nine Inch Nails, Ministry, Atari teenage riot ou encore Prodigy . Le groupe évolue entre l'indus métal style Nine Inch Nails, le hardcore techno style Atari Teenage riot et un zeste de punk technoïde à la Prodigy.

Les machines sont agréablement utilisées à outrance et se mélangent aux sons des guitares saturées à souhaits pour nous vriller le crâne avec la rythmique répétitive et les samples destroys.

L'album s'écoute du début à la fin sans ennuie et aucune piste ne nous donne l'impression d'écouter deux fois la même chose. Très techno (let's build) a station in space, la première piste après l'intro, annonce la couleur, speed, trash et fusionnement homme machine nous donne un morceaux génial et excessivement bon. Mais tout l'album n'est pas de ce style et certaines pistes plus atmosphériques, comme Sexy, nous permettrons de nous reposer quelques instants avant une déferlante de son métal-techno-punkisant avec le sublime Suck my TV. L'ambiance que dégage ce CD est proche de ce que l'on peut ressentir en mattant Blade Runner ou encore Dark City.

12 pistes originales et génial font de ces "cyberpunk" toulousains un groupe majeur à suivre de près et qui nous prouve que l'indus en France n'est pas morte et également qu'elle a un très très bon niveau et rien à envier aux groupe anglo-saxons.

A écouter : (let's build) a station in space - Night Club - Suck my TV - Blast off siddharta junkie - ...