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BiographieGroupe de San Francisco, actif depuis 2007, comprenant des membres de Loma Prieta, Doppelganger et Bullets In, Punch constitue presque une synthèse de ce que le Hardcore à apporté depuis trente ans. Meghan O'Neil (Chant), Keith (Guitare), Daniel (Basse), Val Saucedo (Batterie) et Brian Kanagaki (Basse) sortent coup sur coup deux albums en 2009 et 2010 nommées Punch et Push Pull, puis se font remarquer par Deathwish. Ils effectuent leur première tournée européenne en 2011 avant de sortir l'ep Nothing Lasts chez Deathwish. Après plusieurs concerts en deux ans aux côtés notamment de Negative Approach, c'est avec l'aide de Jack Shriley (Deafheaven, Joyce Manor) que Punch fait son grand retour en 2014 avec l'album They Don't Have To Believe. ChroniqueThey Don't Have To Believe ( 2014 )
C’est quand même une sacrée injustice, cette part prépondérante occupée par les chanteurs. Combien de musiciens de talent ont dû rester dans l’ombre de leurs gueulards de congénères, à rafistoler leurs bécanes dopées au gain et à retendre leurs percus en peau de bison, attendant sagement leur heure de gloire ? Sans doute bien plus qu’on ne l’imagine. Va d’ailleurs savoir si certains ne rêvent pas secrètement d’un putsch salutaire, d’une mutinerie où l’on arracherait les cordes vocales de l’indésirable avant de les brûler et de monter le plus grand groupe instrumental de tous les temps…’Sont tarés ces zicos. Mais avec Punch, on tend à obtenir un relatif équilibre. Relatif oui, dans la mesure où c’est bien encore une fois une voix qui te fout la première grosse paire de taloches sur cet LP. Celle d’une nana qui au premier regard ne paye pas de mine, mais qui te flanque une rouste de ses mots écorchés, transpirant la rage du Punk-Hardcore et l’urgence du Grind par tous les pores. Meghan O’ Neil n’a rien à envier à d’autres frontwomen au timbre musclé (au hasard Angela Gossow (ex-Arch Enemy) ou Candace Kucsulain (Walls Of Jericho)), sa performance sonne authentique et la harangue de forcenée fonctionne sacrément bien en dépit d’une légère linéarité. Qu’importe, car les cris de sauvage du youthcrew sont soutenus par quatre musiciens qui semblent avoir gagné en assurance depuis le dernier EP du groupe. Au diable la technique pompeuse, ici c’est la vitesse qui compte, surtout pour ce batteur dont on peut saluer le travail tant il impose une rythmique écrasante. Et alors que Nothing Lasts proposait des compos construites de manière plus directe et simpliste, They Don’t Have To Believe va discrètement piquer quelques structures au Chaotic Hardcore (« Making Room »), ne se cache pas de son amour pour la batterie D-Beat et blastée, et s’emporte parfois dans des tourbillons de violence sonore (« Personal Space ») aux frontières du Grind. Tout ça en moins de vingt minutes. De ces nombreux ascendants et parents plus ou moins
lointains, Punch sait en tirer parti habilement car frénétique et imprévisible ;
combo hyperactif ou débordant de créativité, pas le temps de t’interroger si tu
veux tenir le rythme. Nouveau coup de fouet à base de larsens et de rage non
canalisée toutes les minutes et demies environ, les Californiens ne laissent
pas de place à l’ennui et ne s’encombrent pas de mises en bouche. « Shame »
ou le titre éponyme te sont balancés dans les pattes sans vergogne, une intro c’est
gadget tout le monde le sait. Avec ce court effort, sans doute que l’on ne réinventera pas le Hardcore, mais il est clair que cet opus sent bon la fraîcheur et n’est pas une de ces sempiternelles resucées qui pullulent aux quatre coins du monde. They Don’t Have To Believe n’échappe pas à la patte de Punch, et par son énergie communicative ainsi que ses morceaux variés, l’opus pourrait bien franchir quelques barrières musicales et séduire un grand nombre d’adeptes de musiques extrêmes, quelles qu’elles soient. L'album s'écoute en intégralité sur bandcamp. |
Punch
Style : Hardcore / Punk / Fastcore Tags : Fastcore - Hardcore - Powerviolence - Punk Origine : USA Bandcamp : Facebook : Amateurs : 9 amateurs Facebook : |