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Biographie

Plug-In

Les bordelais de Plug-In naissent d'abord sous forme de duo composé de Fanalo à la guitare et de Mobo à la basse/machines. Un premier Ep, #0.9, verra le jour en 1999 et peu de temps après un batteur viendra compléter le line-up. Ce dernier ne restera pas longtemps puisqu'il partira rejoindre Lofofora un an plus tard. En 2001, le groupe jouera en première partie de Bumblefoot, ce qui lui vaudra les bonnes grâces de Ron Thal qui invitera les membres à jouer avec lui sur sa tournée française. En 2005, quartet se remet en course et débute la composition d'un premier album, Hijack, qui devra tout de même attendre 2011 avant de sortir du bois.

Chronique

11.5 / 20
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Hijack ( 2011 )

En matière de geekeries musicales dans le milieu extrême, on connaît déjà une tripotée de groupes alliant riffs vénères et sons 8-16-32 bits. On pensera en premier lieu à Horse The Band ou Enter Shikari pour les plus connus. Quatuor de metal progressif, Plug-In s’inspire aussi de ces sonorités et plus globalement de l’univers des jeux-vidéo d'aventure. Dix ans que ce Hijack (après un EP sorti en 99) se fait attendre, il aura fallu dix années aux bordelais pour peaufiner un premier disque parfait. Un peu trop parfait sans doute…

Les mecs n’ont pas fait les choses à moitié en réunissant une belle brochette de guitaristes héros venus agiter leurs phalanges avec souplesse et dextérité. Ainsi, Mattias Eklundh (Freak Kitchen) et Christophe Godin (Temple) se répondent sur Danthägl, Sylvain Coudret (Soilwork) se masturbe allègrement sur Conkrete, Andy Timmons (Danger Danger) participe à l’éjaculation collective sur Texas Instruments, le fameux Ron Thal (Bumblefoot, et aujourd’hui guitariste des Guns N' Roses) s’allie ou se confronte à Jean Fontanille sur Ron To The Hills. Patrick Rondat calmera finalement tout ce petit monde sur Sevilla.

Alors oui, on parle bien de metal progressif, un genre qui – en ce qui me concerne – m’en touche une sans faire bouger l’autre (oreille). Pourtant, on y va en connaissance de cause, on sait à quoi s’attendre, autrement dit une ribambelle de soli tous aussi flamboyants les uns que les autres. Même si ça dégueule de notes de toutes parts, on ne peut résumer Hijack à de la performance pure. Une ambiance épique, vidéo-ludique, est posée sur toutes les compositions, et un esprit « jam » demeure constant. Les gars se font clairement plaisir, pour exemple cette basse rondelette et sautillante qui apporte un groove bienvenu à un ensemble instrumental souvent plat et bien trop lisse, un facteur qui semble d’ailleurs plutôt inhérent au style... La production manquant également cruellement de relief.

Enfin, ces mots sont peut-être un peu sévères. Un aficionado de metal progressif aimera certainement beaucoup cet album. La vitesse d’exécution et la précision des six-cordes sont tout bonnement effarantes, chaque morceau renferme une richesse incontestable, idéale à étudier en conservatoire. Seulement l’absence quasi-totale d’émotion et la froideur globale des titres empêchent d’apprécier ce Hijack, qui déborde cependant de bonnes intentions. A trop vouloir épater la galerie, on en fait fatalement des caisses et on finit par infliger une bonne indigestion sonore à un auditoire non initié. Dommage.

Hijack peut s'écouter par là.

A écouter : Danthägl, Sevilla.
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Style : Metal progressif
Tags : -
Origine : France
Bandcamp :
Site Officiel : myspace.com/pluginband
Amateurs : 1 amateur Facebook :