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Biographie

Planet Rain

Planet Rain est la continuité du projet de Death Metal mélodique Zweihander fondé en 2006 à Gävle en Suède par Pär Sving (Guitare / Clavier / Chant), Tommy Holmer (Batterie), Jimmy Mattsson (Basse) et Johan Sjöblom (Guitare). Les deux premiers années, le groupe enregistre trois démos de manière successive, mais connait des difficultés de line-up. Bosse Öhman remplace Bosse Öhman au poste de guitariste de 2007 à 2009, mais est contraint d'abandonner à cause de problèmes d'audition. Sami Mäki prend sa succession ce qui permet à Planet Rain d'entamer sa trilogie inspirée de l'univers de Lovecraft. Un premier album Antichthon sort en autoproduction en 2012, mais le groupe subit encore une fois un revers. Jimmy quitte le navire fin 2012, suivit rapidement par Sami. Marcus Karlsson (Basse) et Emil Westin Skogh (Guitare) sont recrutés au sein du combo en 2013 pour l'enregistrement du second volet, The Fundamental Principles, qui parait en 2014 chez Mighty Music. Celui-ci dévoile un Death Metal mélodique plus ambitieux et aux tournures progressives s'inspirant de la scène des années 90.

Chronique

The Fundamental Principles ( 2014 )

On aurait presque tendance à oublier que la Suède est le pays du Death Metal mélodique. Il faut dire que le genre a perdu ses lettres de noblesses après que de nombreux groupes se soient engouffrés dedans et qu'en dehors des grosses locomotives reconnues (In Flames, Soilwork, Arch Enemy), le genre n'attire plus autant les foules que par le passé. Planet Rain, avec son second opus nommé The Fundamental Principles, est pourtant la preuve que l'on peut encore dénicher de bons groupes de Death Metal mélodique suédois.

Situés à Gävle, c'est à dire à l'extrême opposé de Göteborg, Planet Rain surprend au départ en étant assez éloigné des codes musicaux rendus populaires par la fameuse ville suédoise et usés jusqu'à la corde aujourd'hui. Le groupe ne ressemble pas à d'autres groupes de cette scène parce qu'il n'utilise pas des mélodies connues, des structures évidentes et une envie de faire des titres accessibles. Les sept pièces que composent ce The Fundamental Principles sont donc plutôt longues et ne s'enlisent pas dans des schémas couplets / refrains, mais adoptent plutôt une posture progressive. Certains éléments ont tendance à faire penser à du Opeth, mais dans l'ensemble, Planet Rain évoque surtout des productions des années 90 de Death Metal mélodique avec en vrac du At The GatesEdge Of SanityEucharist ou Dark Tranquillity. Chose rendue possible notamment grâce à Lawrence Mackory (Darkane) derrière les manettes pour un son plutôt sec sans artifice, mais porté sur le coté épique et dans un rendu volontairement éloigné des grosses productions.

The Fundamental Principles, second chapitre philosophique de la trilogie prévue par les suédois, est donc assez ambitieux. Inspirés de l'œuvre Lovecraftienne, Planet Rain axe donc son travail sur des compositions qui privilégient les ambiances épiques en particulier grâce au clavier qui s'exprime régulièrement et instaure les moments les plus importants de l'œuvre. Ca fait des années que les suédois bossent, depuis Zweihander créé en 1997 jusqu'à un bon nombre de démos distillées dans les années 2000, et l'on sent l'aboutissement de morceaux recherchés et plutôt fluide. Pär Sving, grand manitou à l'origine du projet, occupe une place prépondérante puisqu'il joue la moitié des guitares, chant et se trouve également derrière les claviers. Le problème, c'est qu'en s'appropriant de trop de postes, en dehors de quelques génies du Metal, on ne peut pas être excellent partout. Les lignes de synthé sont par exemple le point fort du combo (Fluxus, The Derilection Part II : The Bonds Of Oblivion) et quelques riffs mélodiques font effet (Kryptographik), mais les hurlements rocailleux sont bien trop monocordes, (le chant clair peut présent, faussé) et ne se distinguent jamais tout du long de l'album.

The Fundamental Principles est un album frustrant, pétri de bonnes intentions, mais qui n'arrive jamais vraiment à décoller, la faute à une écriture et à une originalité qui n'arrivent pas à sortir du lot. Certes c'est propre, bien ficelé, entreprenant et sans véritable faute de parcours, mais aussi bien trop linéaire et sans ce supplément qui rend les titres mémorables. Solstorm par exemple dans son parcours mélodique, ne retient jamais l'attention en dehors de son break acoustique, les chœurs de The Derilection Part II : The Bonds Of Oblivion sont également un vrai plus, mais se font trop rare sur le disque. Shockwave en conclusion est sans doute la pièce la plus agressive, mais s'emmêle un peu les pinceaux dans une construction commune et c'est notamment dans les quelques sursauts par un clavier ou des cordes méliques (The Worlds We Devour, Kryptographik) que Planet Rain capte le plus l'attention et réussi ses ambiances épiques.

Heureusement l'album est relativement court (environ 40mn) et ne laisse jamais l'ennui s'installer, mais The Fundamental Principles, même s'il est sympathique à l'écoute, manque de convaincre totalement. On espère ainsi que le troisième acte de la trilogie annoncée sera plus intéressant.

Planet Rain

Style : Death Metal Mélodique
Tags : -
Origine : Suède
Site Officiel : planet-rain.net
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