Biographie

Pharaohs

Formé en 2008 suite au split de HPR, Pharaohs regroupent 4 kids du Kent, talentueux et fougueux. Oscillant entre le math pop et l’indie-emo, le groupe dévoile en 2009 un premier EP We've Tried Nothing And We're All Out Of Ideas qui lui vaut les salutations de la critique underground et récidive en 2011 avec la sortie de Photosynthesis via Hiphiphip (Rhumble in rhodos, General Lee).

Chronique

15 / 20
3 commentaires (16.33/20).

Photosynthesis ( 2011 )

La nationalité, le maniement alambiqué des cordes, les jams math, - la hype même ! - voudrait qu’on rattache Pharaohs à Foals et ainsi le flot d’auditeurs grossirait considérablement. Mais on nous la fait pas. Le souci de vérité et du détail l’emporte.
We've Tried Nothing And We're All Out Of Ideas
avait déjà avoué la différence fondamentale entre Foals et Pharaohs : l’emo. Et la pop juvénile aussi, peut-être. Dès cet EP, et encore plus avec le nouvel opus Photosynthesis, il s’agit de saisir la part constructiviste de Pharaohs. Autrement dit : la part de construction par la diversité. Car il y a beaucoup, beaucoup, dans l’œuvre du combo de Kent. Tout est fait pour souligner la dimension mathy du groupe (il n’y a qu’à voir la sensationnelle "Drift Away"), soyons clair. Les notes bondissent, pétillent, refusent les corridors ternes. Mais sans jamais se perdre, sans jamais en faire trop, avec toujours ce soupçon de catchysité imparable. Ainsi, par-dessus les nœuds méli-mélo, Joe Steven glisse un chant emo magnifiquement varié (voix de tête, timbre punk, aiguë, accents limites féminins) qui renvoie tantôt à Two Tongs tantôt à Inspection 12. Math-emo-pop donc ? Oui. Ou Saves The Day meets Destine meets This Town Needs Gun ("Daylight robbery", "See sea"). Et le rendu est terrible.

Pharaohs se distingue par son sens de la mélodie, par sa déconstruction rythmique, par son alternance entre feelings teens immédiats et édifications intello-complexes. Et par mille autres joyeusetés pop qui font de Photosenthesis un 8 titres sans temps mort, touchant comme un billet d’amour de maternel et inventif comme un think tank révolutionnaire. Et si y en a encore qui jouent les sceptiques, la track ultime – dans tous les sens du terme – "See Sea" sera là pour les achever.

En écoute et en achat ici.

A écouter : "Drift Away", "See Sea"