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Biographie

Parzival

Parzival est une formation de Copenhague au Danemark, crée en 1998 et inspirée du poème allemand de Wolfram Von Eschenbach. D'abord connu sous le nom de Stiff Miners, Dimitrij Bablevskil, originaire de Russie et instigateur du projet, enregistre deux albums avant de changer de nom et de sortir en 1999 un premier album nommé Anathema Marantha. Les influences du groupe sont larges, de Laibach à Richard Wagner, embrassant Néo-Folk, Darkwave, Gothic en passant par le Néo-Classique et l'Indus / Martial. En 2002, Parzival signe chez Liberte Records pour la sortie de Blut Un Jordan. S'en suivront trois opus jusqu'à Urheimat en 2011 qui sort sur la label Euphonious Records ainsi que Die Kulturnacht en 2012. Dimitrij s'entoure alors de Oleg Naumov (Batterie / Percussions), Michael Hedelain (Batterie / Percussions), Tim Ellegaard (Basse - Of The Wand And The Moon) et Jens Hansen (Claviers - Blazing Eternity) pour la production de Casta qui sort en 2014 qui Mighty Music, développant une musique aux thématiques orientales. Le groupe a notamment joué en compagnie de Death In JuneSol InvictusRome ou And Also The Trees.

Chronique

12.5 / 20
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Casta ( 2014 )

C'est décidément la loterie chez le label Mighty Music. Tu peux prendre n'importe quelle signature à l'aveuglette et ne jamais trop savoir sur quoi tu vas tomber. Ca se vérifie aussi bien au niveau stylistique que sur le plan qualitatif, hélas. En l'occurrence, les danois ont fait le choix d'éditer le dixième album studio de Parzival, groupe dano-russe de musique martiale et industrielle.

On ne pourra pas leur reprocher de prendre le risque de sortir des sentiers battus et proposer quelque chose qui s'éloigne de la scène Metal / Hardcore. Signature ambitieuse pour album ambitieux, donc. Tout pense à le croire une fois Casta dans le lecteur. Le duo de percussion martiale occupe une place prépondérante dans l'œuvre, soutenu parfois par la basse de Tim Ellegaard d'Of The Wand And The Moon. Deux entités se greffent sur ces contours rythmiques avec l'apport de sonorités orientales au clavier ainsi que la voix grave ou lyrique de Dimitrij Bablevaskij, initiateur du projet.

Mais l'intérêt principal de cet opus, comme nous le suggère la pochette, sont ces thématiques hindous. Et il faut dire que Parzival ne se fout pas de la gueule du monde en nous ressortant des sonorités orientales de bas-étage distillées au clavier playskool moitié prix. Les musiciens sont allés jusqu'en Inde pour enrichir leur musique de rythmiques martiales traditionnelles, d'orchestrations folklorique grandioses et de chœurs puissants (Yavashtra Purana). Même les paroles en quatre langues (allemand, latin, russe, sanskrit) apportent du corps au disque et prouvent que Parzival est allé au bout de son concept. Et ça fonctionne plutôt bien bien comme en témoigne les morceaux Ayo Purana ou Kimagni Purana dans des tonalités médiévales, les arrangements de Rudra Purana aux cordes et aux cuivres charmeurs ou Kurukshetra Purana à la voix grave et profonde. Il est évident que les percussions et les thématiques hindous donnent une couleur principale plutôt étonnante à leur Indus / Martial, leurs permettant d'éviter la copie de Dernière VolontéBlood Axis ou Laibach.

La production est très bonne, avec assez nuances et d'aérations pour distinguer tous les instruments et l'ensemble est de bonne facture. Il n'empêche que Casta laisse un goût d'inachevé dans sa composition. En dehors de rares moments et toute la bonne volonté du groupe, Parzival fini par lasser, la faute à des schémas similaires dans la construction des titres qui se ressemblent un peu tous. On sent l'envie de bien faire, mais ses titres qui défilent à la manière d'une bande son d'un film d'aventure ne laissent que peu d'accroche sur l'auditeur. En résulte hélas une écoute en fond sonore franchement pas inintéressante voire même assez agréable pour son concept, mais on aurait aimé être plus impliqué dans les titres.

Casta est donc une œuvre dépaysante, empreinte d'un certain mysticisme qui arrive parfois à convaincre. Mais son manque d'envergure, de mélodies marquantes, d'éléments qui se détachent du reste, ont tendance à rendre l'opus trop lisse sans cette envie d'y revenir. A tester pour les plus curieux néanmoins.