logo Parween

Biographie

Parween

Formé en 2004, Parween fait aujourd’hui partie intégrante de la scène rock/noise parisienne. Originaire de Paris et sa banlieue, les membres de Parween enregistrent dès décembre 2005 un premier album éponyme, distribué par Musicast.

De nouvelles perspectives apparaissent avec les textes de Mickaël Marchal, il devient essentiel pour le groupe de penser l’album et la musique dans son ensemble. C’est ainsi que le deuxième album, Géographie Croisée, va être très influencé par des artistes land art. L’album sortira en février 2007. Après le départ du guitariste, Yann Daniel, guitariste de Comity, rejoint Parween. Des sonorités plus rock et des chœurs s’ajoutent au chant. Après des premières parties remarquées avec des groupes comme Gallows, Made Out Of Babies ou encore The Death Set, Parween est signé sur le label Kapriel Records. C’est en 2009 qu’ils enregistrent leur troisième album, Traité Pour Une Nouvelle Croyance De L'Évènement. Un album où Parween fait le choix d’une musique fédératrice, entre secte et bar de marin, entre divination et éructation.

Avec l'arrivée de son nouveau batteur Joseph Delaware, le quartet précise son orientation rock/noise avec la sortie d'un album en juin 2013, Point. Toujours soucieux d'associer musique et texte, le groupe travaille cette fois-ci sur la vieillesse. Le disque est coproduit par les labels Vox et En veux-tu en v'là, le nouvel album s'annonce bruitiste, où la musique installe une humeur dégénérescente. (bio FB)

line-up :

Mickaël Marchal : Chant
Yann Daniel : Guitare
Matthieu Marchal : Basse
Joseph Delaware : Batterie

Chroniques

Point Parween
15.5 / 20
0 commentaire
logo amazon

Point ( 2013 )

Bonjour Parween, ça va depuis le temps ? Selon ta bio du livre des visages, tu ferais désormais partie intégrante de la scène rock/noise parisienne. Ce qui n’est pas contestable bien qu’un chouïa prétentieux. Prétention plutôt justifiée car la musique que tu as décidé de produire sur ce nouvel album te sied à merveille, et me touche par la même occasion. Tu sembles maladroit et arythmique mais je me suis vite aperçu que c’était un genre que tu te donnais. La dissonance ambiante de tes compositions cache des mélodies impromptues crachant une inspiration crasse, ta voix ressemble parfois étrangement – et c’est un compliment – à celle de Baton Rouge (ex-Daïtro), ta guitare me grignote les entrailles avant de les caresser amoureusement pour calmer la douleur, ta basse m’écrase la mâchoire et me pète les molaires en de multiples petits bouts pointus, ta batterie fait constamment de la haute voltige mais retombe toujours sur ses tomes, dans le fracas d’un groove démesuré, casse-gueule mais étonnamment cohérent. Je saigne abondamment mais je suis heureux. Ta gestion du bruit me rend admiratif, tes subtilités imperceptibles au premier essai ont fini par me donner quelques frissons, entre adrénaline et orgasme.

Je ne sais pas pourquoi je te raconte tout ça, t’en a sûrement rien à foutre de mon ressenti de chroniqueur à la manque, de musicien frustré. J’avais seulement besoin de te faire partager tout le plaisir que j’ai pris à écouter ton dernier objet circulaire. D’accord, on ne pige pas exactement tout ce que tu baragouines, vautré dans ta prose aussi Torve que tes notes ("J’ai vu des gens mauves et blancs, bleus et tendres, ils vont vers… […] de moins en moins, de loin en loin, tire en soie, les vers de soi"), mais le plus important est que l'ensemble sonne fichtrement bien. Et puis merde, je te fais de la publicité gratos, alors tu n’as aucune raison de rechigner. Accepte-le, tu me remercieras plus tard. Y’a pas de quoi. Point final.

Ce disque peut s'entendre sur le bandcamp du label Vox Project.
Achetable par ici.

A écouter : Précisément.
11 / 20
2 commentaires (15/20).

Parween ( 2006 )

Les étiquettes, même si souvent décriées, sont fort utiles pour s’y retrouver ; et là à l’annonce d’un groupe de postcore / screamo mes oreilles frémissent par avance. Les sorties récentes dans ces styles (Overmars, Cortez, Impure Wilhelmina, …) ont en effet mis la barre bien haute. Les premières secondes CD semblent confirmer tout l’espoir mis dans ce nouveau groupe pourtant à la seconde 37 de la seconde piste (la première étant une intro) tout bascule ; là où le groupe donnait dans du post hardcore avec une voix criarde à souhait (façon Overmars) on a un passage émo limite rock français (façon Wünjo) des plus impromptu.

Le constat sera le même pour beaucoup de titres, là où le groupe arrive à poser des ambiances sombres et divinement glauque la voix viendra gâcher cet effet par des tonalités trop communes et bien trop « happy pop ». L’exemple parfait serait le morceau Histoire De Dire, une petite perle postcore avec un chanteur écorché avec une voix lointaine, et pourtant à 45 secondes du début du morceau un passage chanté (là rien de mal à ça, Envy le fait avec brio) mais avec ces tonalités si communes et banales, quel dommage ! Ce passage ne dure pas très longtemps, les paroles étant ensuite plus « parlées » pour partir de nouveau vers des hurlements gutturaux des plus réussis.
Ca sera le principal point noir pour moi, qui gâchera grandement l’écoute de ce CD, rien contre l’incorporation de parties plus planantes et chantées, mais ici ce style de passage m’insupporte au plus haut point. C’est là un avis bien personnel mais il est difficile de passer outre, aucun doute que certains n’y trouveront rien à redire mais tout dépendra de ses affinités ; habitué de post-hardcore ou screamo (style tout de même éloigné de ce que fait le groupe) et pas véritablement amateurs des mélodies émo passés votre chemin ; pour les autres cela pourrait vous plaire.
Musicalement le groupe est intéressant, sans être d’une grande originalité les musiciens arrivent à créer des ambiances, alternent lourdeur et passages plus légers avec aisance. On reprochera cependant une certaine linéarité entre les morceaux, un schéma type semblant souvent utiliser pour chacun d’eux.

Ce premier CD pose donc les bases d’un groupe potentiellement intéressant ; chant en français, musique sombre, un chanteur capable de moduler son chant ; mais qui pêche à cause de certains passages trop commun et ne collant pas avec la musique. Avec un peu plus d’originalité et des compositions plus homogènes, nul doute que ce groupe a de l’avenir.

A écouter : Monologue, Goutte � goutte, Cycle