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Biographie
OM est le stoner. Le stoner est OM. Il est la semi-reformation de Sleep vu qu'il contient sa base rythmique (Al Cisneros et Chris Hakius) , le dernier tiers officiant dans High On Fire. OM continue à chercher l'idéal Sabbathien à travers Variations On A Theme en 2005 un thème divisé en trois périodes, typée Jerusalem de Sleep, puis Conference Of The Birds en 2006, les deux enregistrés par le fameux Billy Anderson (Sleep, Melvins, Neurosis...). ChroniquesAdvaitic Songs God Is Good Live At Jerusalem Pilgrimage Conference Of The Birds Variations On A ThemeAdvaitic Songs ( 2012 )God Is Good laissait entrevoir il y a trois ans un renouvellement musical chez OM sans que Cisneros et Amos ne se lâchent complètement. C'est désormais chose faite avec ce Advaitic Songs qui tombe à point nommé dans une discographie sans véritable point noir, mais qui avait quand même besoin de sang neuf. God Is Good ( 2009 )Quatrième album studio de OM, God Is Good est aussi la première production de la nouvelle mouture que revêt le duo. Chris Hakius parti, c'est Emil Amos (Grails) qui a pris, depuis 2008, sa place derrière les fûts. Un changement de line-up qui coincidait avec le question de savoir ce qu'allait faire le groupe de sa musique. Concept suicidaire, basé sur la répétition et une dimension spirituelle prévalente, le dialogue basse / batterie ne pouvait manquer, un jour ou l'autre, de tourner en rond. Et, malgré ses invitations au voyage enivrantes, de se voir limiter par les possibilités musicales qu'induit forcément la forme d'un duo. Les premières réponses ne tardèrent pas à apparaître, que ce soit avec un premier 7" à la sortie confidentielle (sorti en 2008, Gebel Barkal présentait un premier aperçu de ce qu'allait être la collaboration Cisneros / Amos - la diversification des instruments (orgues, tambûr) et une ambiance plus nomade et orientale) ou bien par le Live Conference (2009 - qui reprend l'intégralité de Conference of The Birds à la sauce Amos soit avec un son de batterie plus dense et diffus). Malgré ces indices, God Is Good s'annonçait énigmatique. D'emblée, Thebes nous replonge dans l'atmosphère enfumée à laquelle nous avait habitués le groupe. 19 minutes en forme de parfaite continuité de Conference of The Birds. La basse s'y réfère en permanence, empruntant même quelques lignes de At Giza, Emil Amos au métronome, distillant sagement ses coups de cymbales. Thebes présente un OM rassurant, le morceau est solide, la batterie s'autorisant quelques écarts en diversifiant son jeu en fin de parcours; rien de grave, finalement, on n'est pas loin de se rassoir sur le tapis, narguilé au bec. Non, ce qui fait que Thebes se démarque du reste du disque (outre sa durée) est qu'il s'agit du dernier morceau de OM en tant que tel. Car le virage est ensuite amorcé progressivement. De petites touches de tambûr, de guitare claire apparaissent sur Meditation Is The Practice of Death, alors que la basse s'efface au profit des percussions, complexes, denses et qui confèrent au combo une rythmique nouvelle, fusionnée à une outro à la flûte, hypnotisante, qu'on croirait sortie des mille et une nuits. La fin de l'album n'est qu'une variation sur ce même nouveau thème. Spectacle sous la tente, danseuses du ventre: la nuit des bédouins a quelque chose de rafraichissant comparé à la chaleur étouffante du désert. Velléités artistiques propres ou influences extérieures, difficile de départager mais il est clair que l'arrivée de Emil Amos a apporté un nouveau souffle indéniable. Par son style d'une part, plus varié, plus inspiré que celui de son prédécesseur, qui ne sert pas uniquement de support à la basse mais agit comme catalyseur d'ambiances; d'autre part, car les sonorités dégagées par les deux segments de Cremation Ghat se sont déjà faites entendre chez Grails, dont Amos est le principal moteur. Qu'importe, le batteur régale par sa présence et Cisneros peut se permettre d'accentuer son groove dans une discrétion toute efficace, la distorsion qui faisait la personnalité de Pilgrimage n'étant ici utilisée qu'avec parcimonie sur Thebes. C'est sans doute le prix à payer lorsque le contenu est d'une telle qualité: riche dans son ensemble, God Is Good ne prend pas le luxe de s'asseoir avec nous pour contempler le spectacle proposé. A peine arrivé, il s'enfuit dans la nuit laissant en écho les bribes d'une représentation au parfum capiteux avec comme seul espoir, celui que le meilleur est encore à venir. GOD IS GOOD. OM IS GOOD. OM IS GOD. A écouter : En entier!Live At Jerusalem ( 2008 )OM en live? On se dit que compte tenu de la qualité de leurs précédents efforts et de la forte teneur en substances illicites dans leur musique, le duo doit être une véritable expérience à vivre sur scène. Malheureusement, ce Live At Jerusalem n'est pas à la hauteur de nos attentes. Pilgrimage ( 2007 )Après l’excellent « Conference of the birds » sorti en 2006, OM remet le couvert rapidement, en cette année 2007 finissante, avec «Pilgrimage ». Nouvel album qui amène, de la part DU groupe de stoner simplifié à l’extrême, quelques changements. D’abord l’artwork. Exit les photographies ornithophiles à la beauté statique et glaçante, la nouvelle pochette nous montre l’icône polychromique d’un anonyme archange catholique (on reste dans la « créature » ailée, je vous l’accorde) qui étonne au début. Pilgrimage, premier morceau éponyme, démarre en douceur. Al Cisneros délaye ses notes de basse avec délicatesse dans la rythmique cotonneuse d’Hakius, la mélodie aux couleurs orientales qui s’en dégage semble être la bande-son d’un rituel incantatoire séculaire, où la voix chamanique, plane, rappelant Roger Waters de Pink Floyd sur Set the Control from the Heart of the Sun. Une expérience aux relents opiacés s’étirant sur plus de dix minutes. Vous êtes parti une demi-heure. A écouter : en entier comme d'habitudeConference Of The Birds ( 2006 )2006 marque le retour d'OM, avec deux morceaux et des nouveaux concepts dans sa besace. Vu les années passées sous silence par les deux membres du groupe, le fait d'être si peu prolifique est bon signe car le groupe ne sort pas pour rien. Conference Of The Birds pousse encore plus loin le voyage entamé avec Variations On A Theme. Deux morceaux, deux faces et deux objectifs différents. Là où l'effort précédent divisait une idée en trois pièces, Conference Of The Birds opte pour confonter la dualité marquante du groupe dans une sorte de combat entre deux morceaux. At Giza serait la rencontre entre les Pink Floyd et Black Sabbath en en poussant leurs caractéristiques à leur paroxysme. Exit le fuzz de Variations On A Theme durant les 13 premières minutes, la batterie monte peu à peu en puissance en accompagnant une rythmique légère. Chanson très volatile, At Giza est emmenée par une voix typée Waters beaucoup plus variée que sur Variations On A Theme. On suit avec Al Cisneros, ses déceptions, ses rages et ses envies d'être pédant, de cracher sur ceux qui n'aspirent pas à son bonheur libertaire ou ceux qui posent des obstacles. Ainsi, la voix est beaucoup plus expressive et atteint différentes contrées que l'itération de Variations On A Theme ne permettait pas. La montée en puissance aboutit sur un retour du fuzz groovy caractéristique d'OM, et sur un final classieux et libéré. Flight Of The Eagle suit dans la voie entamée par Variations On A Theme avec beaucoup plus de groove et de complexité. Le thème s'entrelace tout seul, se mord la queue et fait la nique à une batterie infernale. Tel un jam sous drogues, Flight Of The Eagle livre un stoner à la pêche rock'n'roll endiablée, donnant l'envie de danser de façon complètement absurde, gagné par la sérénité qu'inspire le son. Gros hymne hippisant , hypnotique et chamanique, Conference Of The Birds s'impose comme le chef d'oeuvre attendu depuis très longtemps, depuis A Saucerful Of Secrets et Paranoid. A écouter : En entierVariations On A Theme ( 2005 )Le phoenix Sleep vient de renaître en perdant quelques plumes. OM est la resurrection de sa base rythmique (basse et batterie). Variations On A Theme pose en trois morceaux la continuité du dernier Sleep (Jerusalem/Dopesmoker selon la version du riff stoner répété à l'infini que vous possédez). Toujours aussi fans de Black Sabbath, les deux membres d'OM s'égarent dans la recherche de la quintessence à laquelle ces derniers aspiraient. Ces trois morceaux disséquent un riff, à base de basse fuzzée d'un groove impressionnant, en le surmontant de variations de batterie époustouflantes. Ce mélange est orné d'une voix hypnotique, scandant des paroles incantatoires, sur un ton aspirant à la liberté. Les grands espaces s'offrent à nous, dans une envie de s'échapper au rythme endiablé et grave. Evidemment, le cd se transforme rapidement en messe incantatoire aux drogues, très aromatisée aux herbes. Un peu comme un hymne aux années 70, sans aucun souci, aucune frustration et aucune limite, OM se livre en prenant le temps d'atteindre son objectif, appelé "absolution" par le chanteur. La clé du disque réside dans le fait que l'on ne peut pas arriver à comprendre si réellement il y a des variations où si elles sont le produit de nos propres hallucinations. En créant toutes sortes de fantasmes, le voyage en devient psyché et hallucinatoire. Tant de liberté octroyée par l'écoute d'un seul CD reste troublante. Comment ne pas succomber à un voyage unique provoqué par l'alchimie de deux instruments et d'une voix? Indispensable. A écouter : Vivi |
OM
Style : Stoner / Doom Tags : Doom Metal - Psychédélique - Stoner Origine : USA Site Officiel : holymountain.com/om Myspace : Amateurs : 92 amateurs Facebook : |