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Biographie
Norma Jean s'est formé en 1997 sous le nom de Luti-Kriss, officiant alors dans une fusion sombre et malsaine, mais suite à diverses confusions avec le rappeur Ludacris, le groupe décide de changer son nom en Norma Jean (en référence à Marylin Monroe, aussi connue sous ce nom. Norma Jean signifie aussi "Patterns of grace and mercy", soit "Les Modèles de Grâce et Pitié".) après la sortie d'un Ep 5Ep en 2000 et d'un premier album Throwing Myself en 2001. ChroniquesDeathrattle Sing For Me All Hail Polar Similar Wrongdoers Meridional The Anti Mother Redeemer O God, The Aftermath Bless The Martyr And Kiss The Child Throwing Myself 5epDeathrattle Sing For Me ( 2022 )Norma Jean fait partie de ces groupes sur lesquels je reviens régulièrement, et pour lesquels j'apprécie la direction artistique prise régulièrement, au gré des mouvements de line up (ici, un changement de bassiste), du travail sur les lignes vocales de Cory Brandan et des 25 ans d'existence. All Hail ( 2019 )Je crois que mon amour pour Norma Jean n’est plus à démontrer. L’un des seuls groupes qui m’attire encore dans cette sphère Metal(core) depuis un bail, et dont je suis les sorties avec une certaine assiduité. Avec All Hail, le groupe dépasse donc les 20 ans d’existence et son 8ème album si l’on exclut la période Luti-Kriss. Entre temps, l’intégralité du line-up originel a officiellement pris le large et Cory Brandan devient donc le musicien le plus ancien de la formation.
Polar Similar ( 2016 )Certains groupes arrivent à se renouveler continuellement, même si la recette n’est jamais dénaturée. Ici, encore plus que précédemment, Norma Jean s’engouffre dans cette brèche qu’ils maintiennent ouverte depuis plus de dix ans : Si l’on omet les deux premiers opus, fondamentalement différents de la tournure prise depuis Redeemer, le quintet affine jusqu’aux derniers détails de ses titres, en y mêlant parfois guests, passages plus atmosphériques, restant loin du Metalcore martelé et redondant. Wrongdoers ( 2013 )Norma Jean délivrerait-il un album centré sur ceux dont les actions sont mauvaises, moralement ou éthiquement ? C'est ici ce que laisse penser le groupe avec Wrongdoers, 6ème opus d'un groupe dont le line-up s'est mu en une nouvelle entité avec l'arrivée de l'ancien batteur de Fear Before. Meridional ( 2010 )Peu engageant au premier abord avec sa pochette qui ferait même fuir un amateur de Iron Maiden, Meridional se veut pourtant plus intéressant que les derniers opus des Anglais précédemment nommés (question de gouts...). Norma Jean évolue, dans le bon sens du terme, et retrouve un peu du poil de la bête même si The Anti Mother n'avait pas grand chose à prouver. On se souvient encore du terrible Pretty Soon, I Don't Know What, but Something is Going to Happen, où durant presque 16 minutes le quintet achevait l'auditeur à coup de couteau rouillé. Il n'est plus question de ce sentiment sur Meridional : l'obscurité se fait plus vicieuse, même si il n'en demeure une brève sensation d'apaisement. En fait, depuis maintenant quelques albums, le combo ne possède plus cette noirceur omniprésente, diluant plutôt celle-ci sur chaque titre... La musique de Norma Jean a tellement évolué depuis ses débuts que l'on ne sait ou se placer : on retrouve certains points communs à Redeemer, The Anti Mother et O'God The Aftermath, mais cela ne s'arrête plus à ça. Le Post-Hardcore de Bless The Martyr & Kiss The Child ou le Metalcore de O'God The Aftermath ne sont plus que de vagues silhouettes au loin. Avec un fond Metal et une légère brise de Hardcore, les Américains donnent du mouvement à l'ensemble, sans aller jusqu'au côté plus Metal'N'Roll de Every Time I Die ni le penchant halluciné de The Chariot. Norma Jean prend un autre chemin, un peu à la manière de Converge depuis Jane Doe : on reconnaitra facilement le son du combo, mais on ressent une légère évolution qui empêche de tourner en boucle et de lasser. Les riffs ont même parfois tendance à durcir le ton (Everlasting Tapeworm), un brin belliqueux avec un sourire à la O'God ou quelques sonorités typées Southern Rock. Heureusement, cette nouvelle galette a le bon gout de ne pas s'éparpiller et même si les rythmes sont variés, on reconnait sans grosse difficulté la patte Norma Jean qui croît depuis quelques années. Après quelques tours dans la platine, quelques titres se démarquent rapidement du lot : Deathbed Atheist, le single de l'album, A Media Friendly Turn For The Worse ou Innocent Bystanders United qui montent en puissance et en folie à chaque seconde... D'autres sont moins convaincants : The Anthem Of The Angry Brides qui manque d'un peu de finesse ou High Noise Low Output qui nous rappelle que Cory Brandan n'est pas un chanteur-né. On pourra aborder aussi le problème des interludes, qui mettent à mal certaines transitions (Septentrional, cassant le rythme lancé ou Occidental, qui aurait pu constituer un très bon début de morceau s'il n'était avorté). La tournure prise par les Américains a peu de chances de décevoir, même si on regrettera ces quelques passages cités plus haut. Niveau invités, on est bien loin de Chino Moreno, Page Hamilton, Holly Rae [...] puisqu'il n'est question "que" de Shelby Cinca (Frodus) et Jeremy Griffith. Pourtant, cette liste réduite n'empêche pas Norma Jean de ne pas se voir réduit au chant monocorde de Cory Brandan, comme cela s'était produit sur O'God, The Aftermath. Le frontman a su faire évoluer ses capacités vocales pour le bien du groupe, même s'il reste dans des registres très proches qui ne surprendront pas les habitués et que certaines envolées semblent fébriles. Certains ont qualifié Meridional de The Anti Mother en plus couillu. Sans aller jusque là, ce nouvel opus s'inscrit dans la ligne directrice prise par le combo depuis Redeemer : un son plus mélodique, avec un chant clair de plus en plus présent, éloignant Norma Jean des quelques restes de Metalcore qui parsemaient encore leurs morceaux et donc de la scène en elle-même (les mauvaises langues parleront de soupe commerciale infâme pour ados en manque de sensation fortes). Pas de doutes, ce disque est à la hauteur de ce que pouvaient attendre les fans, sans être parfait. Les autres, vous savez ce qu'il vous reste à faire... A écouter : sans passer par la caseThe Anti Mother ( 2008 ) 2 ans auront suffit à Norma Jean pour composer et enregistrer le successeur de Redeemer. The Anti-Mother, concept basé sur un personnage à l'apparence plaisante mais au final trompeuse, est aussi l'album qui est décrit par le groupe comme le plus mélodique, heavy et furieux, alors que Bless The Martyr And Kiss The Child était la noirceur incarnée, O'God The Aftermath la fureur libérée et Redeemer la hargne contrôlée. Reste à savoir si Norma Jean arrivera à se renouveler pour ne pas se mordre la queue comme beaucoup de groupes. Malgré un artwork représentant un cœur envahi par les frelons (symbole de mort), The Anti Mother n'est pas un album sombre à proprement parler. La noirceur n'est pas présente directement, elle se ressent plus au fil des écoutes, comme si l'auditeur était petit à petit envahi, lentement. Que ce soit lors de morceaux comme And There Will Be a Swarm of Hornets, Self Employed Chemist ou le très typé postcore Death of the Anti Mother, Norma Jean semble avoir retrouvé cette alchimie qui lui faisait quelques fois défaut lors des deux albums précédents. Quant aux mélodies, il suffit d'écouter Murphy Was An Optimist pour avoir un aperçu : un chant plus poussé, des riffs moins agressifs mais plus construits. Sur certains morceaux, Cory Brandan, chanteur, n'hésite pas à gratter les cordes, en renfort des 2 guitares déjà présentes. Sa voix se veut plus mélodieuse, moins virulente, et surtout plus posée, malgré une tendance à vibrer lors de certaines poussées vocales (Robots 3 Humans 0). L'urgence présente dans O'God The Aftermath et Redeemer semble avoir disparu, au profit d'une volonté de séduire l'auditeur au lieu de l'assommer sous un déluge de coups. Et les autres instruments suivent le chemin tracé par le frontman : la batterie ralentit le tempo, les cordes frémissent au lieu de hurler. Un excellent exemple reste Murphy Was An Optimist, avec cette succession de lyrics hurlés, chantés, sur un fond musical alternant passages plus posés et accélérations sonores, sans pour autant obtenir une structure répétée pour chaque autre morceau. Norma Jean est revenu au meilleur de sa forme, avec des morceaux variés, construits et marquants, évitant de tomber dans la facilité ou la redite. Pourtant, l'héritage musical du groupe se ressent : Birth Of The Anti Mother pourrait être rattaché à O'God The Aftermath, tandis que Self-Employed Chemist pourrait l'être à Redeemer. On retrouve certains passages plus proches de Bless The Martyr And Kiss The Child, avec des compositions tendant plus franchement vers le postcore : Death Of The Anti Mother, très lourd, comme une lente agonie. Ou la fin de And There Will Be a Swarm of Hornets, où les frelons se jettent sur le groupe, lorsque le rythme semble plus saccadé, les guitares retrouvant cette noirceur du premier album, pour finalement se terminer sur un passage aérien, laissant le cadavre du personnage de Anti Mother reposer. Un chœur féminin apparait sur ce dernier morceau, et l'affinité avec The Chariot (mené par un ex-Norma Jean) se ressent, surtout au vu du dernier album de ces derniers, The Fiancée. A noter les 2 morceaux auxquels ont collaboré (lors de l'écriture et de l'enregistrement) Chino Moreno de Deftones, Cove Veber (Saosin) (Surrender Your Sons) et Page Hamilton de Helmet (Opposite Of Left And Wrong). La première piste allie la fragilité, le romantisme du leader de Deftones à la fougue de Norma Jean et au timbre rauque du frontman de Saosin pour créer une composition plus posée, au tempo lent, et la touche Deftones se ressent à chaque instant. Pourtant Norma Jean ne s'efface pas et s'unit plutôt dans une relation intense où les deux groupes fusionnent en un être presque parfait, incorporant au passage la personnalité de Cove Veber. La seconde, Opposite Of Left And Wrong, plus rentre-dedans, semble plus agressive, notamment grâce à la voix de Page Hamilton. Sans doute le morceau se rapprochant le plus de Redeemer, il n'en reste pas moins un des plus intéressants de l'album, notamment grâce à une montée en puissance finale éprouvante. The Anti Mother est un album hybride, possédant les accalmies de Bless The Martyr And Kiss The Child, la hargne d'un O'God The Aftermath et développant les ambiances et mélodies de Redeemer. Norma Jean réussit son virage musical, s'orientant vers un metalcore beaucoup plus mélodique, évitant de s'embourber dans un genre où les miasmes de l'agonie commencent à apparaitre. Très peu de défauts apparaissent sur The Anti Mother, ce qui permet au final à l'album de rejoindre l'excellent premier opus au niveau qualité, mais dans un registre différent. A écouter sans relâche, jusqu’à épuisement… Redeemer ( 2006 )Après un décevant O’God, The Aftermath et un changement de chanteur (le précédent étant parti former The Chariot), on pouvait légitimement se demander si Norma Jean allait redresser la barre et produire un opus du niveau de Bless The Martyr And Kiss The Child d’autant plus que la scène métalcore commence à tourner en rond. D’entrée de jeu, Norma Jean impose une image forte et sombre à travers une pochette rappelant "Les Oiseaux" d’Hitchcock, film noir où la nature prend d’assaut l’humanité, annonçant un retour aux sources ainsi que la teneur du disque : agressive et obscure. Cette nouvelle production s’ouvre également vers de nouvelles possibilités musicales via le chant remodelé de Cory Brandan. Fini les cris sans relâche et le chant uniforme, la place est ainsi faite à un chant plus varié misant sur les parties claires (Songs Sound Much Sadder). De plus, les compositions se veulent plus mélodiques, plus aérées, là ou O’God, The Aftermath donnait l’impression d’un contre la montre. Ce disque prouve que Norma Jean a su reprendre le dessus et que les américains possèdent bel et bien la volonté de construire à nouveau une atmosphère décadente et obscure. Sans les quelques temps morts identifiables ("A Temperamental Widower" ou "Cemetery Like Stage") , Bless The Martyr And Kiss The Child aurait pu choir de son piédestal. A écouter : No Passenger, No Parasite, Amnesty Please, The End Of All Things Will Be TelevisedO God, The Aftermath ( 2005 )Fort de leur précédent opus et malgré un autre changement de chanteur, Norma Jean nous livre ici un disque trop peu inspiré pour réitérer le succès de Bless The Martyr And Kiss The Child. Dans sa volonté de montrer sa survie, le quintet sort un O’God The Aftermath où les titres à rallonge ont laissé place à divers jeux de mots et le packaging, malgré une très bonne qualité et un concept divin, ne rattrape pas le contenu. Tracklist : Murderotica Vertebraille Bayonetwork Dilemmachine Coffinspire Liarsenic Disconnecktie Absentimental Charactarantula Pretendeavor Scientifiction Bless The Martyr And Kiss The Child ( 2002 )Vous faire patienter est ici inutile, le premier album de Norma Jean est tout simplement un condensé personnel et inspiré des meilleures tendances hardcore modernes de ces dernières années. Norma Jean parvient à mêler technicité et spontanéité au sein d'une atmosphère malsaine et obscure avec une efficacité redoutable. On retrouve donc à la fois l'empreinte math-core d'un jeu de guitare complexe à la Dillinger Escape Plan, et un aspect rentre dedans très prononcé porté par des riffs à la limite de la rupture dans un style proche des regrettés Botch. Personnel, le brûlot de Norma Jean va cependant piocher dans un metal sanguinolent à la Coalesce puis dans un hardcore noisy et sombre rappelant les premières briques de Neurosis sans y perdre son âme. Dans cet esprit on retiendra le 15 minutes centrales, époustouflantes et torturées de "Pretty soon, I don't know what, but something is going to happen". La noirceur est ici le trait de caractère le plus marqué. Avec leurs sonorités dérangeantes ("Creating something out of nothing only to destroy it") et leurs riffs glauques, les 9 titres de Bless The martyr and kiss the child feraient sans doute "copain copain" avec ceux des groupes crust à la His Hero is Gone. La pochette dans les tons foncés illustrant une jeune enfant aux atours angéliques mais au regard tendancieux et possédé confirme et soutient l'identité du groupe. Norma Jean propose un album passionnant et émotionnel qui fourmille d'idées plus intéressantes les unes que les autres. A n'en pas douter Bless the martyr and kiss the child est un disque indispensable pour l'amateur de hardcore violent, barré et ravagé. Télécharger : Memphis Will Be Laid To Waste. Throwing Myself ( 2001 )Après 5ep, première démo sortie dans l'ombre, Luti-Kriss tente de frapper un grand coup avec un premier album Throwing Myself, surtout connu pour son morceau phare Black Smith. La première chose est de remettre l'album dans son contexte. Le néo-métal / fusion est en pleine explosion à l'époque : Chimaira commencent à bien faire parler d'eux, Adema livre son premier album avec talent, Linkin Park devient un phénomène avec Hybrid Theory, ... A sa sortie, Throwing Myself passe inaperçu dans nos contrées, fait un peu parler de lui aux USA, alors que Luti-Kriss se tourne pourtant vers une partie plus sombre, emportée que les autres, à l'image de Zao. Car la comparaison s'arrête là avec l'époque. Sans être révolutionnaires, les musiciens s'orientent vers un chant et une musique qui délaisse les côtés hip hop apportés par 5ep, surlignent au stylo noir certaines de leurs influences (toujours Deftones en tête de liste) et se laissent glisser sur 50 minutes. Les riffs de Light Blue Collar tirés des premiers Korn, avec cette même base rythmique reconnaissable, ceux de Last breath/First rappelant Deftones à maintes reprises, ... Bien des éléments qui font que cet album peut sonner comme une énième copie, mais le principal avant de Luti-Kriss est bien d'arriver à égaler leurs aînés, à ne pas traîner des pieds pour ramasser les miettes. Luti-Kriss se démarque de plus par le chant vraiment dévastateur, par exemple sur Patiently Philadelphia ou Catharsis, moments les plus denses de Throwing Myself malgré une production parfois un peu faible, mais arrivant à restituer ce sentiment d'étouffement. La fragilité de 5ep semble avoir disparue, au profit d'une assurance effrontée, d'une capacité à poser des riffs et les laisser écorcher l'oreille maitrisée. Rien ne se détache trop pour devenir dérangeant, mais rien ne reste en arrière pour se laisser oublier : même les quelques chœurs (sur The "Anni Hilat" Ion par exemple) résonnent sans prendre à contre pied l'auditeur. Les prémices de titres présents sur Bless the Martyr And Kiss The Child apparaissent notamment grâce à certains riffs déjà caractéristiques d'une folie alors contenue, et à un chant hurlé et plus agressif que sur les quelques compos précédentes. La très douce A Chase In The Crowd, presque le souffle de légèreté sur Throwing Myself, voit déjà Josh Scoggin se tourner vers une musique plus accessible, plus posée et emplie d'une délicate souffrance, chose qu'il concrétisera sur son projet A Rose, By Any Other Name, même si les relents sulfureux d'un chant hurlé viennent parfois en renfort. Déjà plus proche du vaste océan de noirceur Bless The Martyr And Kiss The Child, Throwing Myself garde néanmoins ses racines ancrées dans la fusion amenée par 5ep. Luti-Kriss meurt sur cet album, accède à la renaissance en tant que Norma Jean, mais ce simple changement de nom (et de bassiste) permet au groupe de faire un grand pas dans sa musique, s'orientant vers un hardcore plus métallisé, plus noir, au sourire pourri. Throwing Myself est à écouter, comme 5ep, pour comprendre le chemin emprunté, et au moins pour l'histoire... A écouter : Patiently Philadelphia - An Act Of My Own Volition5ep ( 2000 )Fortement reconnus aujourd'hui, Norma Jean a pourtant débuté sous le nom de Luti-Kriss, avec un premier Ep 5ep, axé sur une fusion sombre et désespérée. Introuvable ces dernières années, il n'en reste qu'il est le fondement de ce qu'est devenu le groupe, même si 5 morceaux paraissent peu... Korn, Deftones, Limp Bizkit, voilà les premiers noms qui viennent à l'esprit lors de l'écoute de 5ep. La délicatesse et le romantisme de Deftones mariés au désespoir et à la hargne de Korn. Tout ceci s'assemble, cohabite sur Body Of God à pleurer ou encore Eeyore où l'on croirait presque entendre Chino venir poser sa voix sur quelques passages. Josh Scogin se lamente sur Eeyore, clame sa foi sur Diaphuego, clame son amour sur Body Of God et My Closet... Alors que sur les 2 albums suivants, on assiste à une fougue contrôlée, démesurée et envahissant l'espace sonore, on assiste sur 5ep à un défilé de faiblesses, de moments de folies. Les autres musiciens sont clairement inspirés par les groupes cités précédemment, tant au niveau des riffs sortis du S/t de Korn ou d'Adrenaline de Deftones, avec cet aspect dépouillé mais où le groupe semble prêt à se défenestrer à tout instant. La ressemblance est clairement frappant sur l'un des titres : I Convenant I'm Yours est définitivement inspiré par le Around The Fur de Deftones : voix suave, envolées déchainées et hurlantes, lascivité au bout des lèvres, ... On discerne déjà quelques passages qui établissent la base de l'album suivant, notamment sur Diaphuego et ses scratches, mais peu de choses, si ce n'est la fougue et l'aspect qui s'en dégagent, ne permettent de penser que ce sont 4 des 5 musiciens présents qui sortiront Bless The Martyr And Kiss The Child. 5ep est le premier pavé dans la mare des futurs Norma Jean. Trop méconnu, cet ep reste pourtant une œuvre complète, qui du haut de ses 24 minutes jette un regard de dégout et de piété au reste du monde. En 2000 sortaient des classiques comme White Pony de Deftones ou encore L.D. 50 de Mudvayne. 5ep est à ranger dans le même panier, clairement au-dessus de Throwning Myself qui vit le jour l'année suivante mais d'une qualité comparable à Bless The Martyr And Kiss The Child. A écouter : Body Of God, I'm Convenant, I'm Yours |
Norma Jean
Style : Metal Tags : Metal Origine : USA Site Officiel : normajeannoise.com Myspace : Amateurs : 108 amateurs Facebook : |