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Biographie

Never Hit Again

Après avoir tourné dans quelques formations ensemble, les guitaristes drumondvillois Miguel Sarazin, diplômé du programme de musique du Cégep de Drummondville, et Samuel Jeanson forment Never Hit Again au printemps 2004. Ils sont rejoints  quelques mois plus tard par Alexandre Bédard (basse) et Julien Domingue (batteur), étudiants en musique à Drummondville. Après le passage par les cases 'reprises' puis 'démo' (en '05) et enfin le premier EP It’s Not an Option, It’s Just a Wise Choice en '06. Ils font alors la rencontre de Louis-Charles Berthiaume à un concert de Lowfat (son ancien combo), qui devient le nouveau chanteur des québecois.

Ils ne tardent pas à composer quatre nouvelles pistes qui atterriront sur un 3 way split avec Jim Bros et Still Alive. Vient le temps des tournées, et c'est après plus d'un an de composition et pré-productions que le quintet sort son premier album complet, Slow Motion Impact, le 22 mars '09.

Affichant une centaine de dates au compteur (aux côtés notamment de Bigwig, The Swellers, Mute, Rentokill, High Five Drive etc), à l'été 2009 le groupe repart promouvoir son opus sur les routes canadiennes avec Twenty Big Mistakes. Un clip sera réalisé l'année suivante pour le titre "This Song".
Il faudra attendre 2011 pour que le quintet refasse parler de lui. En Juin, ils sont à Chicago, aux Drasik Studios (The SwellersCounterpunch) pour mettre en boîte un nouvel opus. Sinkers paraît le 04 Octobre en autoproduction.

Sinkers ( 2011 )

Je m'en souviens bien de cette conclusion à propos de leur effort précédent: "Autant d’attributs qui devraient inciter NHA à faire encore un peu de tri. Car cet album au demeurant fort sympathique avait tout d’un admirable EP." Avec ce Sinkers, on prend les mêmes et on recommence. Enfin, pas tout à fait car le travail de production est ici plus abouti. La qualité des morceaux, elle, reste inégale.
On retiendra par exemple l'ouverture sur un "Blackout" bien tassé et nourri d'un jeu de chants habile, le tube "Sinkers" ou encore l'obus "Zombie Holocaust IV". Mais entre ceux-ci, Never Hit Again se relâche trop fréquemment, avec des pistes poppy longuettes et pas très heureuses ("Hello, I'm an Asshole", "Booze&Gasoline"). Se relâche, ou se lâche carrément en pleine course, sur une reprise de "Bohemian Rhapsody" forcément en décalage avec le reste.

C'est là tout le paradoxe de ce Sinkers. D'un côté, Never Hit Again sont tentés par ce désir de varier, d'aller un peu plus loin, et visent parfois juste ("Wine" ou le finish heavy de "Superhero"). Mais de l'autre, ils sont rattrapés par leur background punk rock plutôt conformiste (structure classique des 'tounes', place centrale du refrain) et quelques maladresses (deci delà un riff punk rock très traditionnel qui ne fait plus mouche, un refrain répété poussivement...)

Saluons tout de même les progrès de cette gang de chums fidèle au punk rock mélo. Le chant sonne désormais appliqué et maîtrisé tout du long; il se paie même de belles paires de percussion. Davantage affirmé, Louis-Charles exploite à meilleur escient son grin discrètement éraillé qui devient aisément identifiable.
Malgré ses temps faibles et légers craquages, l'ensemble a également gagné en cohérence et en fluidité, tout en conservant une certaine diversité. Never Hit Again ne semble pas prêt à lâcher son affaire...

A écouter : "Sinkers" ; "Zombie Holocaust IV"

Slow Motion Impact ( 2009 )

L’Impact de Never Hit Again laisse sa modeste trace dans l’édifice du punk rock canadien des années 2000 : celui qui est rapide, mélodique, et teinté de progressions métallisées.
Un Impact pas tout à fait net qui garde cependant toujours la bavure à bonne distance.
La prod’ pour commencer reste correcte, à défaut d’être d’une précision chirurgicale. En écoutant "This One Calls For A Better Title", on se dit que l’admirable travail de composition et les jeux de guitares auraient sans doute mérité une enveloppe plus fine et avantageuse.

Si les "Punk Rock Song in E Minor (F**k you)" , "The Headlights and the Hourglass", "This Song", "Alone With Only A Shirt On"…assènent sans coup férir des charges aussi prépotentes que salvatrices, d’autres parties manquent d’enthousiasmer autant, la faute à quelques couplets/refrains hâtivement raccordés ou ça et là un manque de fluidité.
Curieux également le parachutage d’une paire de titres calmes entre deux coups d’accélérateur ("Chaos/Order", et "Another Sleepless Night" que Bodyjar n’aurait pas renié en guise de piste cachée acoustique).

Pour le reste, Slow Motion Impact conserve ses moments de bravoure, d’inspiration… et de gnaque livrée avec l'option vociférations gutturales sur les assauts les plus virils.
Autant d’attributs qui devraient inciter NHA à faire encore un peu de tri. Car cet album au demeurant fort sympathique avait tout d’un admirable EP. Malgré ses quelques approximations, Slow Motion Impact est plus qu’une esquisse, c’est un travail abouti qu’il convient de saluer. Le joli digipack confirme d’ailleurs le soin apporté à l’œuvre.

A écouter : "Punk Rock Song in E Minor (F**k you) " ; "This One Calls For A Better Title" ; "The Headlights and the Hourglass" ; "This Song"